Publié le dimanche 9 avril 2017 à 2:50
par Yorgos Bonos
Lors d'un match maîtrisé, Paris a remporté la première Coupe de la Ligue de son histoire face à Nantes.
Le match
Après une demi-finale tendue avec une fin de match à suspense la veille, Paris rencontrait ce samedi le HBC Nantes en finale de Coupe de la Ligue, seule compétition nationale qu'il manque au club francilien. L'adversaire, les Parisiens le connaissent parfaitement bien puisqu'ils l'ont rencontré en huitième de finale de Ligue des Champions les deux week-ends derniers.
Et la rencontre commence comme ces deux huitièmes de finale avec un gros impact de Nantes qui commence son match en attaque avec un Olivier Nyokas en feu aussi bien au tir qu'à la passe pour son pivot Nicolas Tournat. C'est donc tout logiquement que les mauves et jaunes prennent les devants en début de rencontre avec 3 buts d'avance (6-9 - 12ème). Les coéquipiers de Nikola Karabatic qui avaient vécu la même situation la semaine dernière à Coubertin vont refaire le coup à leur adversaire du soir grâce à quelques arrêts bien sentis de Thierry Omeyer. Pendant 5 minutes, l'attaque du "H" va rester muette pour permettre aux Parisiens de marquer trois buts de suite et refaire leur retard (10-10 - 17ème). Ils vont même profiter de l'exclusion temporaire de Rock Feliho, vraie exclusion mais imputée au mauvais joueur, pour continuer de mettre la pression au score et de retourner aux vestiaires sur une égalité logique.
Score à la mi-temps : 16-16
La deuxième mi-temps commence parfaitement bien pour les Parisiens qui continuent de défendre comme des morts de faim. Les 3 premiers buts de la mi-temps sont marqués par les Parisiens et cette fois c'est Gorazd Skof, le gardien remplaçant d'Omeyer, qui est là pour fermer la boutique. Nantes revient timidement grâce en particulier à l'exclusion temporaire de Daniel Narcisse mais Paris ne lâche rien et même en infériorité numérique ses stars, comme Mikkel Hansen, fait la différence de loin (23-20 - 41ème). Pourtant Nantes n'abdique pas et jette toute son énergie dans la bataille avec une grosse intensité, toujours à la limite, en particulier en défense. Mais chaque occasion de revenir au score débouche sur une récupération du ballon de Paris.
Avec Narcisse au poste de pivot pour permettre de faire souffler Luka Karabatic en l'absence de Nielsen, le PSG, qui a laissé passer l'orage à l'inverse de son match de la veille contre St Raphaël, va reprendre le score en main et récupérer ses 3-4 buts d'avance. Tout en maîtrise avec ses tireurs de loin Karabatic, Hansen et Rémili en réussite, les bleus et rouges maîtrisent leur fin de match et remporte leur deuxième titre de la saison après le Trophée des Champions. Cet objectif atteint, restent deux objectifs à chercher pour Paris avec la Ligue des Champions et un 1/4 contre Szeged les week-ends du 23 et du 29 avril et le championnat de France avec un match crucial à Montpellier ce jeudi à 20h45 (diffusé sur BeIN Sports 3).
Score final : 31-27
Fiche technique
PSG-Nantes : 31-27 - Complexe René Tys (Reims) - Arbitres : Bounouara et Sami
Handball Club de Nantes : Dumoulin (8 arrêts à 32%), Siffert (4 arrêts à 22%), Nyokas (7 buts), Tournat (4), Gurbindo (4), Balaguer (4), Derot (2), Delecroix (2), Claire (2), Lagarde (1), Klein (1), Nyateu, Gharbi, Buric, Feliho, Matulic.
Les Nantais et l'arbitrage
Pourtant vernis avec l'arbitrage en 1/8ème de finale de Champions League contre Paris et dominés ce samedi sur le terrain, les Nantais ont trouvé le moyen de se plaindre de l'arbitrage après la rencontre. Ils ont laissé entendre que le duo arbitral Bounouara/Sami était la cause de leur défaite. Si on peut l'expliquer à chaud pour des joueurs comme Cyril Dumoulin qui sort d'un combat de tous les instants et qui a déclaré "Quand un joueur n'est pas bon, il ne joue pas en D1. Dommage que cela ne soit pas le cas pour tout le monde" (France Bleue) ou Nicolas Claire "Le match n'a pas été arbitré de manière équitable" (France Bleue), c'est plus difficile de le comprendre pour le président qui a vu le match des tribunes et qui tout à son manque d'humilité a tweeté un message lourd de sous-entendu :
Le plus comique étant que l'erreur d'arbitrage la plus incriminée reste un pied de Mikkel Hansen peu évident au ralenti et qui aurait au pire rendu la balle aux Nantais.
On notera tout de même la lucidité d'Olivier Nyokas qui, lui, n'a pas voulu incriminer l'arbitrage : "Ça reste anecdotique. On ne va pas gâcher la fête. Sur le terrain, il y avait deux équipes, ils ont été meilleurs" (BeIN Sports).
Avec cette Coupe de la Ligue, Paris a désormais remporté au moins une fois chaque titre national. Reste pour lui a étoffé son palmarès de titres continentaux.
