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PSG-THW Kiel (37-30) : Le résumé complet

Publié le dimanche 22 novembre 2015 à 11:32 par Yorgos Bonos
Paris n’a pas fait de détail ce samedi en dominant de 7 buts le Champion d’Allemagne. Il reste premier de son groupe de Ligue des Champions devant Veszprém, Flensburg et son adversaire du soir.

Hommage aux victimes

Cela faisait un mois que le PSG n’avait plus joué à Paris, c’était contre Veszprém en Champions League à la Halle Carpentier le 25 octobre. A l’échelle du handball et de ses deux matches par semaine, c’est une éternité. A fortiori après les attentats survenus la semaine dernière, les joueurs et le public parisien avaient besoin de communier autour du souvenir des victimes du 13 novembre. La fédération européenne, l’EHF, s’est associée à cette communion en affichant des panneaux « Handball stands for Paris » (Le Handball soutient Paris). Le protocole de début de match s’est donc déroulé tout en retenue.

La traditionnelle entrée des joueurs acclamés tour à tour a été remplacée par une entrée solennelle des deux équipes. Puis le Président de l’EHF a pris la parole et a présenté le soutien aux Parisiens de la part de la famille du Handball. S’en est suivi une minute de silence parfaitement respectée. Derrière les joueurs, les panneaux lumineux affichent la devise de Paris, « Fluctuat nec Mergitur » qui signifie que malgré les tempêtes et les écueils, la ville continue son chemin. La symbolique est très forte en ces temps troubles et renforce encore la force d’une Marseillaise chantée à l’unisson par le public parisien venu très nombreux malgré le climat anxiogène.

A noter la présence de Nasser Al-Khelaifi qui tenait particulièrement à être à Paris pour cet hommage. Présent devant les caméras de Canal Plus à 19h20 à Lorient, il aura réussi la performance de faire les 500 km qui séparent les deux sites en une grosse heure.

Première mi-temps copie du match aller

Mais il y avait aussi un match à jouer entre deux équipes prétendantes à la victoire finale de la Champions League. Et on comprend vite pourquoi les Kielers ont essayé de jouer cette rencontre sur terrain neutre. Invaincu depuis un an à domicile, le PSG prend la tête du match dès l’entame, notamment par du jeu rapide. En face, le THW peine malgré une première supériorité numérique et bute sur un Omeyer énorme dans ses buts. Il faudra d'ailleurs attendre le 6ème minute pour voir le premier but allemand (2-1 - 6ème). Côté Parisien, la bonne nouvelle vient de Mikkel Hansen qui semble plus en jambe que depuis qu’il s’est blessé au genou avec son équipe nationale. La défense se porte bien également. Sur certaines séquences, les compensations se succèdent à un rythme fou et l’on se dit que c’est très positif de voir que les joueurs du PSG se battent ainsi les uns pour les autres.

En attaque, Paris reste sur son schéma de base à savoir des remontées de balle rapides dès la récupération du ballon. On assiste ainsi aux mêmes séquences de jeu que contre Toulouse avec des buts marqués quelques secondes seulement après en avoir encaissé un pour ne pas laisser le temps à l’équipe adverse de s’organiser en défense. Quand le jeu rapide ne fonctionne pas, le PSG s’en remet à Nikola Karabatic, Daniel Narcisse ou Mikkel Hansen. Le score progresse vite et Paris profite de deux exclusions temporaires allemandes pour prendre le large (13-8 – 20ème). Les joueurs parisiens sont déterminés à faire mal à leurs adversaires. Quand Nikola Karabatic est exclu en fin de mi-temps, pour ne pas laisser revenir les Kielers, c’est d’abord Omeyer qui arrête un pénalty de Canellas puis Narcisse qui va fusiller Landin au-delà de la ligne des 9m alors que les arbitres annoncaient un prochain refus de jeu (17-10 – 28ème). L’écart diminuera d’une unité mais c’est bien Paris qui est largement en tête à mi-parcours.

Score à la mi-temps : 18-12

Paris enfonce le clou

Avec une première mi-temps pratiquement identique à celle du match aller, il était à craindre que la deuxième soit également similaire. En Allemagne, les rouges et bleus avaient permis aux Zèbres de revenir dans leur match avant de prendre définitivement l’avantage dans les dix dernières minutes. Il n’en est rien cette fois-ci. La partition est encore meilleure qu’en première période aussi bien en attaque qu’en défense. Paris tient les rênes de la rencontre avant de porter l’estocade. Alors que Kiel accuse déjà 6 buts de retard, les Parisiens vont leur passer un 5-0 en à peine 4 minutes (28-17 – 42ème).

Les joueurs allemands sont hagards, sonnés par l’intensité parisienne, ils commettent des erreurs techniques très inhabituelles. L’exclusion temporaire généreuse contre Luka Karabatic stoppe l’hémorragie mais le mal est fait. Avec 11 buts d’écart la marche est trop haute. Noka Serdarusic profite de ce moment pour faire tourner son effectif avec les entrées de Kounkoud, Melic, Vori ou Annonay pour terminer le travail. C'est donc une victoire méritée qui va les récompenser. Les Parisiens marquent les esprits avant leur déplacement très compliqué chez leur plus sérieux rival, Veszprém.

Score final : 37-30.

PSG : Omeyer (18 arrêts), Annonay (1 arrêt), N.Karabatic (8), Hansen (7), Honrubia (6), Mollgaard (4), Narcisse (3), Abalo (2), L.Karabatic (2), M'tima (2), Onufryienko (2), Kounkoud (1)

THW Kiel : Katsigiannis (7 arrêts), Landin (4 arrêts), Dissinger (6), Vujin (6), Canellas (5), Duvnjak (5), Dahmke (4), Ekberg (2), Anic (1), Ferreira Moraes (1)

Les réactions

Alfred Gislason, entraîneur de Kiel (lequipe.fr) : «C’est une nette victoire pour Paris et je ne peux évidemment pas être satisfait. On a été mauvais au tir face à Thierry Omeyer qui a signé un très bon match. Du coup, on a concédé beaucoup de contre-attaques. Dès le début, la soirée a été très difficile. Paris a été clairement meilleur et a mérité de gagner. Si on ne joue pas de manière excellente, ici, on n’a aucune chance.»

Daniel Narcisse (lequipe.fr) : «Après notre victoire à l’aller à Kiel (30-26), il fallait être encore meilleurs ici, chez nous. On a eu un bon Titi (Omeyer) dans le but, ses arrêts nous ont donné beaucoup de ballons de contre-attaque. On a été plus forts en seconde période que la semaine dernière. Ce n’est pas fini, on a encore beaucoup de matches difficiles devant nous, il faut conserver le même état d’esprit qu’en début de saison et continuer à travailler dur.»

Nikola Karabatic (lequipe.fr) : « C’est vraiment une très grosse victoire. Kiel, ce n’est pas un petit Poucet mais une équipe qui prétend au Final Four et à la victoire finale chaque année. Réussir à les battre deux fois n’est pas quelque chose de petit. C’est important pour nous, pour le club d’être bons sur le plan européen. Parce qu’il y a beaucoup d’attente autour de nous. On est très satisfaits mais il ne faut pas s’arrêter là. [...] Les Parisiens se sont déplacés, on a eu une salle pleine. Ils auraient pu rester à la maison et regarder le match à la télé. Ils étaient là et c’était important pour nous de répondre présent sur le terrain.»

Dans les autres rencontres

Si Veszprém s’est imposé sans surprise contre Celje, c’est la rencontre entre Zagreb et Flensburg qui a réservé la grosse surprise de la journée. Le SG Flensburg Handewitt s’est brillamment imposé de 7 buts à la Zagreb Arena (23-30). La seule équipe ayant battu le PSG montre ainsi qu’il faudra compter sur elle pour la course à la première place du groupe.


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