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Retour sur PSG-Montpellier (26-31)

Publié le mardi 15 mars 2016 à 8:34 par Yorgos Bonos
Au terme d'un match très intense, Paris a perdu sa troisième finale en Coupe de la Ligue et peut être plus avec la blessure de Nikola Karabatic.

Premier 1/4h cauchemardesque

Après un match très probant contre Toulouse laminé en demi-finale la veille 45-31, Paris s’avance dans cette finale de Coupe de la Ligue comme le favori logique après avoir remporter les quatre derniers titres domestiques en jeu. Il faut dire que l’auteur d’une série de 16 victoires consécutives depuis le 28 novembre dernier et une défaite face à Veszprèm, Paris est très dominateur aussi bien en Championnat qu’en Ligue des Champions dont il a terminé premier de la phase de groupe.

De son coté, Montpellier est clairement en perte de vitesse avec une troisième place en championnat à 12 points de Paris. De plus, en Ligue des Champions, le club le plus titré de France a montré ses limites en arrachant la dernière place qualificative pour les 8ème de finale à la différence particulière face aux Suédois de Kristianstadt.

Pourtant, c’est Montpellier qui va prendre le meilleur départ malgré un Omeyer qui commence sur de bonnes bases avec deux arrêts sur les deux premiers tirs montpelliérains. Très agressifs en défense, les héraultais prennent finalement la tête avec des exploits personnels de son demi-centre argentin Simonet et de son arrière gauche Bonnefond tous deux auteurs de deux buts (4-0 – 8ème). Muet, jusque-là, Paris débloque enfin son compteur dans la même minute par Nikola Karabatic et démarre vraiment son match. Paris joue mieux et rattrape petit à petit son mauvais départ malgré un duo arbitral qui sanctionne plus facilement un petit tirage de maillot de Luka Karabatic qu’une agression caractérisée de Bonnefond sur son frère Nikola (3-5 – 11ème).

Et alors que Paris est à -3 et que Nikola Karabatic contre-attaque, Diego Simonet à la lutte percute le meilleur joueur du monde 2014 au genou. On ne peut pas dire avec certitude que le geste est volontaire mais l’arrière des bleus s’écroule visiblement touché à la cuisse après s’être plaint de l’aine la veille contre Toulouse. Après examen ce lundi, il s’avère qu’il est bien blessé et devra observer un repos de quelques semaines. C’est un immense coup dur pour Paris qui perd en même temps son meilleur défenseur et son deuxième meilleur buteur.

Paris revient bien au score sur une double exclusion temporaire qui verra enfin Bonnefond quitter ses coéquipiers après une énième agression (7-7 – 18ème). Paris reste au contact mais butte sur un Vincent Gérard des grands soirs qui permet à son équipe de faire la course en tête. Et c’est avec beaucoup de frustration que les Parisiens rentrent aux vestiaires avec un retard de deux buts sur un ultime arrêt de Vincent Gérard.

Score à la mi-temps : 13-15

Montpellier profite de la blessure de Nikola

Si le PSG revient à -1 dès le début de la seconde mi-temps grâce à Luka Karabatic (14-15 – 31ème), c’est Montpellier qui va le mieux redémarrer en deuxième mi-temps avec sa défense très agressive. Paris passe cinq minutes sans marquer laissant passer l’écart à +4 (14-19).

Paris a beaucoup de difficulté en particulier en défense. Le coach adverse Patrice Canayer va profiter du déséquilibre de celle-ci dûe à l’absence de Nikola Karabatic. Il va mettre en particulier l’accent sur son côté droit tenu par Mikkel Hansen. En effet, Noka Serdarusic n’a pas pris la peine de vraiment expérimenter une défense sans Nikola Karabatic. De ce fait, Mollgaard, qui défend habituellement avec Mikkel Hansen doit se recentrer pour aider Luka Karabatic en laissant son coéquipier en sélection esseulé face à l’attaquant.

C’est une véritable pluie de buts qui va s’abattre sur le PSG depuis l’aile droite avec 10 buts marqués par le duo constitué de Dolenec et Kavticnik. Avec cette option et un Vincent Gérard encore décivil, en particulier sur des duels en un contre un, Paris perd pied inexorablement après avoir profité d’une nouvelle double supériorité pour revenir à -2 (22-24 – 49ème). C’est le dernier baroud d’honneur d’une équipe qui a peut-être perdu un peu plus que son premier titre de la saison ce dimanche après-midi.

Score final : 26-31

PSG : Omeyer (8 arrêts), Hansen (9 buts), Melic (4), Narcisse (4), Abalo (2), L.Karabatic (2), N.Karabatic (2), Onufriyenko (1), Honrubia (1), Mollgaard (1)

Montpellier : Gerard (17 arrêts), Simonet (6 buts), Dolenec (5), Kavticnik (5), Gajic (4), Guigou (4), Bonnefond (3), Fabregas (3), Toumi (1)

Réactions

Statistiques

Montpellier, chat noir

Montpellier est le véritable chat noir du PSG en finale de coupe. Aussi bien en Coupe de France qu’en Coupe de la Ligue, sur 9 finales jouées, Paris a toujours perdu quand il a rencontré Montpellier. A contrario il a toujours gagné quand il a rencontré une autre équipe que Montpellier.

Les finales parisiennes en Coupe de France :

Victoires

  - 2000-2001 - Montpellier-Paris : 30-26

  - 2007-2008 - Montpellier-Paris : 28-26

  - 2012-2013 - Montpellier-Paris : 35-28

Défaites

  - 2006-2007 - Paris-Ivry : 28-27

  - 2013-2014 - Paris-Chambéry : 31-27

  - 2014-2015 - Paris-Nantes : 35-28

Les finales parisiennes en Coupe de la Ligue :

  - 2004-2005 - Montpellier-Paris : 27-21

  - 2005-2006 - Montpellier-Paris : 31-30

  - 2015-2016 - Montpellier-Paris : 31-26

PSG maudit en Coupe de la Ligue

Sur 14 éditions jouées dont quatre depuis le début du projet QSI, le PSG n’a pas joué l’édition 2009-2010, Paris a toujours échoué en Coupe de la Ligue. C’est la seule compétition nationale qui manque au club de la capital qui compte 2 titres de Champion, 3 Coupes de France et 2 Trophées des Champions.

Défaite de cinq buts d’écart

Contre les équipes françaises, Paris avait pris l’habitude de perdre de façon étriquée avec un but d’écart comme c’était le cas pour la précédente défaite contre Montpellier en octobre dernier (32-31). Pour avoir une défaite parisienne face à une équipe française avec un écart de plus d’un but, il faut remonter au 8 mai 2014 et c’était déjà face à Montpellier avec une défaite de 8 buts.

Omeyer, le baromètre

Nous avions pointé dans notre bilan de la phase de groupe de la Ligue des Champions qu’Omeyer était le baromètre de son équipe. On peut même élargir ce constat à toutes les compétitions. Contre une équipe française, Titi a toujours fait plus de 10 arrêts. Une seule fois, il n’a arrêté « que » 10 buts, c’était contre Montpellier pour la seule défaite du PSG en D1.

Ce dimanche, pour la première fois de la saison, Omeyer est passé sous la barre des 10 arrêts dans un match contre une équipe française avec 8 unités.

Couverture médiatique

Si le lundi matin était amer pour le supporter du PSG, il l'est d'autant plus pour les supporters du MHB à la vue des unes des quotidiens nationaux. Le handball étant un sport dit "mineur", son exploit est complétement occultée par le titre de Champion de France du PSG foot ou les multiples titres du biathlon français aux Mondiaux.

Même le quotidien local ne fait pas mention du 39ème titre montpelliérain présenté pompeusement comme la "Decima" par certains média.


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