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Retour sur PSG-Zagreb (32-32)

Publié le mardi 3 mai 2016 à 11:05 par Yorgos Bonos
Fort d’une avance de huit buts avant le match, Paris s’est logiquement qualifié pour le Final Four contre une équipe de Zagreb accrocheuse. C’est la première fois qu’une équipe française participera à la grand-messe de Cologne.

Le match

Paris dans son match

Après un match aller remporté de 8 buts, l’écueil serait de se croire qualifié avant de jouer. Et l’on sent dès l’entame que Paris ne veut pas se faire peur. Devant la très bonne défense croate, le PSG réalise tout de suite un premier break dans le match en prenant tout de suite deux buts d’avance sur un but d’Onufriyenko esseulé et sur une contre-attaque d’Honrubia (2-0 – 2ème).

Du côté croate, on voit bien que Veselin Vujovic, le coach de Zagreb, a étudié les matches des Parisiens. Privé de ses deux arrières droits la semaine dernière, il enregistre ce samedi le retour de Sebetic et il va en profiter pour attaquer de façon systématique sur le côté gauche de la défense parisienne occupé par Hansen. Cette tactique, utilisée par Montpellier lors de la défaite parisienne en finale de Coupe de la Ligue, va poser énormément de problème à l’arrière garde des rouges et bleus.

Mais c’est Paris qui fait la course en tête en première mi-temps grâce à plusieurs interceptions d’Honrubia et un Onufriyenko qui continue de prendre ses responsabilités notamment en infériorité numérique (7-5 – 13ème).

Pourtant Paris n’arrive pas à enfoncer le clou. La faute à une défense très haute qui laisse d’immenses espace dans le dos dont profitent les pivots zagrébois Susnja et Kontrec (12-11 – 22ème). Alors que Mollgaard prend sa deuxième exclusion temporaire et que Vujovic et Serdarusic se branchent sur le bord du terrain, Paris va gérer de main de maître l’infériorité numérique pour passer un 2-0 qui fait mal à son adversaire (14-11 – 24ème). En maintenant cet écart à la mi-temps, Paris semble s’offrir une fin de match tranquille contre une équipe qui doit maintenant remonter les 8 buts de l’aller et les 3 de cette première mi-temps.

Score à la mi-temps : 16-13

Une mi-temps à oublier

La deuxième mi-temps commence par une bonne nouvelle. Enfin Svonomir Serdarusic fait entrer Accambray pour faire souffler Hansen. Usé par les attaques des joueurs du RK Zagreb, le Danois vit un match compliqué aussi bien en attaque qu’en défense et l’entrée du natif de Cannes peut avoir un intérêt tactique face au plan de jeu de l’adversaire.

Mais sans Hansen ni Narcisse, le jeu du PSG s’en ressent et les pertes de balle se succèdent au point que le RKZ refait complétement son écart et prend même l’avantage pour la première fois du match (20-21 – 41ème). Même si la situation est très loin d’être difficile, le fait de réduire l’écart de 4 unités sème le doute dans les esprits des Parisiens et de leurs supporters. D’autant plus quand Onufriyenko se prend une exclusion temporaire pour le moins surprenante. Heureusement, dans ces cas-là, c’est Nikola Karabatic qui va au charbon. Dans son style caractéristique, il va provoquer l’exclusion temporaire de Valcic et remettre les deux équipes à égalité numérique.

Paris en profite pour repasser devant sur un kung-fu monumental entre Honrubia et Abalo qui fait se lever les supporters de la Halle Carpentier (22-21 – 43ème) et l’on se dit que l’orage est passé d’autant qu’Annonay est rentré et qu’il fait le show dans les buts avec un superbe double arrêt.

Pourtant, Zagreb va s’accrocher en profitant des largesses de la défense parisienne notamment au poste de pivot et en augmentant son intensité défensive comme sur cette agression caractérisée sur Karabatic qui aurait bien valu le rouge (24-23 – 44ème). Pour la fin de match, le coach parisien fait sortir un Accambray furieux du traitement de son entraineur. Hansen rentre en jeu et montre qu’il n’est décidemment pas dans son assiette. D’abord sur une intervention défensive plus que limite sur Sebetic puis sur une passe dans les chaussettes d’Onufriyenko (27-28 – 52ème).

Si Zagreb ne peut quasiment plus se qualifier, il joue libéré et marque un 3-0 à son adversaire pour porter son avance à 3 buts (28-31 – 57ème). Invaincu à domicile depuis 18 mois et une défaite face à Kiel, l’invincibilité à domicile du PSG ne tient plus qu’à un fil. Heureusement, Hansen, malmené par le banc croate, va sonner la révolte et va permettre, à l’orgueil, à son équipe de ne pas perdre en marquant 3 de ses 5 buts dans les 4 dernières minutes du match. Le public peut exploser, il pourra voir son équipe batailler au Final Four de Cologne les 28 et 29 mai prochains.

Score final : 32-32

La fiche technique

32-32 (16-13) – Halle Carpentier – Arbitres : Stark et Stefan (ROU)

PSG : Omeyer (7 arrêts), Annonay (5 arrêts), Onufryienko (7 buts), Hansen (5), N.Karabatic (5), Abalo (4), Vori (4), Honrubia (3), Accambray (2), L.Karabatic (1), Melic (1), Gunnarsson, Kounkoud, M'tima, Mollgaard, Narcisse

RK Zagreb : Stevanovic (5 arrêts), Ivic (3 arrêts), Horvat (8 buts), Mandalinic (7), Kontrec (6), Sebetic (4), Susnja (4), Kovacevic (1), Markovic (1), Valcic (1), Markoski, Rakovic, Sabljic, Sprem, Valcic, Vrdoljak

Réactions

Premier club français au Final Four

Depuis 2010 et la création du Final Four qui regroupe dans un même week-end les demi-finales, petite finale et finale de la Champions League de handball, Paris est la première équipe française qui a réussi à se qualifier pour cette compétition.

La cinquième fois aura été la bonne puisque Montpellier (2010 et 2011) et Paris (2014 et 2015) avaient échoué par deux fois aux portes de la Lanxess Arena de Cologne.

Les Parisiens y retrouveront Veszprèm (HON) et Kiel (ALL) rencontrés par deux fois dans la phase de groupe de la Ligue des Champions, ainsi que la redoutable équipe polonaise de Kielce entrainée par le mythique entraineur Talant Dujshebaev. Les trois équipes ont l’expérience de la compétition puisque Veszprèm et Kielce se sont qualifiés à 3 Final Four sur les quatre dernières éditions et Kiel est le recordman des participations puisqu’il n’a raté qu’une seule édition, en 2010-2011.

Malgré ce manque d’expérience collective de la compétition, Paris pourra compter sur ses cadres qui ont l’expérience du rendez-vous colonais :

 - Daniel Narcisse et Thierry Omeyer : 3 participations avec le THW Kiel (2010, 2012 et 2013)

 - Luc Abalo : 3 participations avec Ciudad Real (2010, 2011 et 2012)

 - Nikola Karabatic : 2 participations avec le FC Barcelone (2014 et 2015)

 - Igor Vori : 2 participations avec le Hambourg SV (2011 et 2013)

 - Hansen : 1 participation avec le FC Barcelone (2010) et une autre avec Copenhague (2012).

 - Gunnarsson : 1 participation avec Rhein Neckar Löwen (2011)


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