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Areola retrace toute sa carrière, des U14 à ses espoirs d'Euro 2016

Publié le vendredi 15 mai 2015 à 16:43 par Philippe Goguet
Le gardien du PSG prêté à Bastia, Alphonse Areola, a retracé toute sa jeune carrière dans un entretien donné à la WebTV du club corse. Il reparle notamment de toute sa formation au PSG, de ses débuts en pros, de ses prêts successifs et de son futur.

Son arrivée dans les buts :

« J’étais aux Petits Anges (un petit club du 17ème arrondissement). J’étais latéral gauche alors que j’étais droitier et lors d’un tournoi à Romainville, en 2000, le gardien habituel n’était pas là, je me suis proposé pour le remplacer et je n’ai pas quitté les gants depuis ce jour-là. [Ce qui m’a plu] c’est le fait d’être le héros à chaque match quand on gagne ou quand on fait la différence. C’est vraiment ce sentiment de force, de victoire grâce à un arrêt qui m’a plu. »

Les exigences du poste de gardien :

« Il faut être très costaud mais on le vit depuis qu’on est tout jeune et on va dire que plus le niveau est élevé, plus on s’adapte à ce qui est derrière. Ce sont des choses qu’on apprend et c’est bien pour l’expérience. »

Son arrivée au PSG à 13 ans et son parcours au centre de formation :

« Dès que j’ai entendu PSG, pour moi, tout de suite, c’était là-bas qu’il fallait que j’aille parce que c’est mon club de cœur. »

« En fait, je passais les tests pour arriver à l’INF Clairefontaine et pendant les tours, le PSG me repère. Dès que j’ai entendu PSG, pour moi, tout de suite, c’était là-bas qu’il fallait que j’aille parce que c’est mon club de cœur. Je suis né à Paris, je suis parisien depuis tout petit et c’était vraiment un rêve qui devenait réalité. Pendant trois ans, de 13 à 16 ans, j’étais à l’INF Clairefontaine toute la semaine et je jouais avec le PSG le week-end lors des deux premières saisons [en U14/U15]. Et à 16 ans, on jouait en championnat avec l’INF lors de la troisième année [U17 nationaux]. Après mon cursus à l’INF, j’ai intégré le centre de formation. On avait remporté le championnat haut la main [en U14/U15] et on avait déjà des sacrés joueurs comme Bahebeck qui est actuellement dans le groupe pro puis ensuite Hervin Ongenda ou Adrien Rabiot qui se sont rajoutés à nos effectifs de jeunes. C’était de belles années»

Son premier contrat pro, à 16 ans :

« La troisième année de Clairefontaine, il y a les premières sélections en équipe de France qui commencent, les U16, et j’ai eu la chance d’être sélectionné dès la première annonce. C’est ce qui m’a permis de me montrer au niveau international et le travail effectué durant cette saison m’a permis de signer pro au PSG. Je reviens malgré tout au centre de formation du PSG, je m’entraîne normalement dans ma catégorie d’âge normale, qui était les U19. A un match, j’étais au Parc des Princes, un PSG/Auxerre dont je me rappelle très bien, Grégory Coupet se fracture la jambe et Antoine Kombouaré fait appel à moi pour suppléer son absence. C’est là que tout a commencé.»

Sa première en pro, en mai 2013 :

« Mon premier match. Extraordinaire. »

« C’était l’année du titre [le premier de QSI], Carlo Ancelotti était encore entraîneur à l’époque et je me rappelle très bien de cette mise au vert qu’on avait faite. Carlo Ancelotti arrive en salle de réunion et nous demande qui veut jouer. Là, t’es obligé de lever le bras, c’est quand même quelque chose d’extraordinaire. Je ne savais pas que j’allais jouer, c’est Salvatore Sirigu et Nicolas Douchez qui ont discuté ensemble avec l’entraîneur des gardiens de l’époque, Gilles Bourges, et ils m’ont donné l’opportunité de pouvoir jouer ces 45 premières minutes à Paris [il était entré après la pause]. C’était extraordinaire, c’était le dernier match à domicile, la fête avec le titre en poche, le dernier match de Beckham et mon premier match. Extraordinaire. »

Sa première titularisation, la semaine suivante :

« C’était plus pour faire la fête et faire jouer tous ceux qui n’avaient pas eu la chance de jouer tout au long de la saison. C’était autre chose que le Parc mais cela reste ma première titularisation, à Lorient. »

Le vestiaire du PSG :

« Cela n’a rien à voir avec ce qu’on voit dans les médias. »

« Quand on est jeune, on a un peu peur d’aller vers eux [les stars] mais, au contraire, c’est quelque chose qu’il faut vivre à fond. Jouer avec des grands joueurs comme ça n’arrive pas tous les jours et eux, de leur côté, ils sont très ouverts et discutent beaucoup avec les jeunes. Ils engueulent aussi beaucoup sur le terrain pour rectifier ce qui ne va pas mais c’est normal. Cela n’a rien à voir avec ce qu’on voit dans les médias. »

Le  changement d’ère du PSG avec l’arrivée du Qatar :

« Il y a eu un changement terrible, ils sont arrivés, ils ont mis leur équipe et les moyens qu’il fallait pour atteindre les objectifs qu’ils se fixaient. J’ai vécu une année de transition et j’ai vraiment vu la différence qu’il y a eu, de l’ancien au nouveau PSG. »

Son prêt à Lens :

« Etre à Paris, c’est beau mais quand on est jeune et qu’on n’a pas de temps de jeu, c’est compliqué »

« Je sortais d’une Coupe du Monde avec les U20 où cela s’était super bien passé, on termine champion du monde, il y avait Thauvin avec nous [ancien Bastiais]. Mon objectif était de rester dans la continuité de cette Coupe du Monde, de ne pas m’arrêter net. J’avais vécu plusieurs saisons en CFA et cela commençait à devenir la routine donc il fallait que j’aille voir ailleurs pour passer un cap et c’est ce que j’ai fait. Etre à Paris, c’est beau mais quand on est jeune et qu’on n’a pas de temps de jeu, c’est compliqué. Mon objectif était d’aller jouer et d’aller aguerrir ailleurs. »

Les tirs aux buts :

« Cet exercice des tirs aux buts m’a permis de me montrer au grand public [il est champion du Monde U20 de cette façon]. J’adorais déjà cet exercice chez les jeunes à l’époque, je regardais beaucoup Mickaël Landreau vu que c’était le spécialiste dans cet exercice. J’ai toujours aimé ça. Pendant les tournois de fin de saison avec les jeunes, il y a toujours des tirs au but à la mi-temps ou à midi durant la pause déjeuner, j’aimais bien. Je fais un petit clin d’œil à un ancien entraîneur devenu un ami proche, Olivier. Tout ce que je fais dans le but, bouger dans tous les sens, toucher la barre, etc, c’est lui qui me disait de faire douter l’attaquant en montrant que j’étais là et que je suis grand, me servir de mes membres pour montrer qu’il n’y a pas de place pour lui. C’est quelque chose que je fais beaucoup. »

Son prêt à Bastia :

« C’est vraiment ce que je recherchais, continuer à enchaîner les matches et éviter les blessures. »

« C’est une année pleine [34 matches] et c’est vraiment ce que je recherchais, continuer à enchaîner les matches et éviter les blessures. On n’est jamais à l’abri mais le but était d’enchaîner les matches et de prendre beaucoup d’expérience pour voir si Paris me laisse la place après ou si je dois continuer à jouer ailleurs. »

Les moments compliqués de sa saison :

« Comme on dit à chaque fois, on apprend de ses erreurs. Chaque erreur que j’ai faite ici, je l’ai analysée, j’ai regardé les vidéos et j’ai vraiment pris en compte ce que j’avais fait de mal et j’essaye de ne pas le répéter à chaque fois. C’est quelque chose qui me fait grandir et ce n’est pas fini. »

La saison bastiaise, faite de hauts et de bas :

« Personne ne nous voyait faire les exploits qu’on a pu faire. On a montré à tout le monde qu’on n’est pas une équipe de bras cassés comme on a pu le dire et qu’on sait jouer au football. On l’a montré cette saison, on va continuer à le montrer et j’espère qu’on va bien finir ici. »

Le 4-2 contre le PSG en janvier :

« C’était une période difficile, je suis allé dans les vestiaires, j’ai retrouvé mes amis avec qui j’ai été formé et j’ai évité de chambrer. »

Son avenir :

« Je suis prêt à tout mais il faut qu’il y ait l’opportunité derrière. »

« Je suis prêt à tout mais il faut qu’il y ait l’opportunité derrière. Si elle n’est pas là, il faut que j’aille voir ailleurs pour pouvoir continuer à jouer et à montrer ce que je sais faire, montrer que je suis capable de jouer au haut niveau. Mon objectif est de continuer à jouer. Après, on verra ce qui se présentera. »

L’Euro 2016 :

« On y pense forcément mais il y a d’autres objectifs avant. Si cela doit arriver, je serai le plus heureux mais si cela n’arrive pas, c’est qu’il y a encore du boulot et je continuerai à travailler pour essayer de remplir mes objectifs. »


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