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Aurier : « L’année prochaine, cela va être une autre dimension »

Publié le mardi 12 mai 2015 à 21:34 par Philippe Goguet
Serge Aurier était l'invité de Tribune 100% Ducrocq sur France Bleu. Il s'est confié sur la fin de saison du PSG et sa saison en général. Il est également revenu sur son adaptation et se projette déjà sur l'année prochaine.

L'ancien Parisien Pierre Ducrocq anime une émission sur France Bleu 107.1 et a rencontré ce midi Serge Aurier au Camp des Loges, accompagné de Nicolas Batum, joueur de basket en NBA et fan du PSG.

Presque champions :

« Il nous reste encore un petit pas à faire. »

Après avoir rappelé que Serge Aurier a signé pour quatre ans au PSG (« C’était déjà ma maison avant mais ça l’est encore plus avec ce contrat-là »), l'entretien commence avec le titre de champion presque acquis : « Non, non, pas encore. On n’est pas encore champion mathématiquement. Après, quand on voit les matches que l’on a fait en ce moment avec de l’intensité et de l’envie, je pense qu’on peut dire qu’on a fait un grand pas. Mais bon, il nous reste deux matches, trois avec la Coupe de France, on va rester concentrés et aller chercher un résultat à Montpellier samedi. On veut rester professionnel jusqu’au bout et il nous reste encore un petit pas à faire. »

La défaite inattendue de Lyon contre Caen est commentée : « Ils ont pris plaisir à nous regarder vendredi et nous, c’était pareil, on était tous devant notre tv pour regarder les différentes rencontres [il a évoqué le maintien de Toulouse]. On était contents, on est dans un monde où tout le monde a envie de gagner donc quand un adversaire fait un faux pas, c’est sûr que cela fait plaisir. »

Ses débuts à Paris :

« J’ai un peu tout le monde autour de moi donc il faut gérer tout ça. »

Serge Aurier a ensuite regretté la situation compliquée de ses deux anciens clubs, Toulouse et Lens, et, après que Pierre Ducrocq ait introduit Batum dans l’émission (il est fan du PSG depuis longtemps, il vient de Caen, le PSG a pris une autre dimension depuis l’arrivée de QSI, etc), l’émission s’est recentrée sur Serge Aurier et son adaptation, lui qui est originaire de Sevran (93) et a fait son retour dans la capitale cet été : « On va dire ça. J’aime bien quand je suis loin de chez moi. Là, j’ai un peu tout le monde autour de moi, j’ai ma famille et mes potes donc il faut gérer tout ça. Cela m’a fait plaisir de revenir. Le début n’était pas facile parce que j’ai eu un temps d’adaptation. Je n’ai pas changé de langue mais j’ai changé d’équipe. C’était un peu difficile mais je me suis bien repris. Je me suis adapté au style de jeu de l’équipe et aujourd’hui, je prends du plaisir. »

Aurier revient sur son parcours en jeunes, et notamment le fait qu’il ait préféré partir loin de Paris : « A l’époque, quand j’étais petit, j’étais demandé par le PSG mais j’ai préféré ne pas signer tout de suite et cela a été une chance pour moi. Si j’étais resté dans les environs, cela aurait été plus difficile. J’ai été dans le Nord (Lens) puis dans le Sud (Toulouse), j’ai connu différentes ambiances et cela m’a forgé mentalement. »

« Sincèrement, au début, cela m’a fait bizarre, même si je ne suis pas du genre à être impressionné. »

Bruno Salomon lui parle alors de sa première arrivée dans le vestiaire : « Sincèrement, au début, cela m’a fait bizarre, même si je ne suis pas du genre à être impressionné. Quand je regarde bien mon parcours, j’aurais pu mal tourner et, finalement, je finis bien. Enfin, je commence bien. J’étais content d’être là, avec des joueurs que je connaissais déjà comme Clément Chantôme et Adrien Rabiot avec lesquels j’ai joué, et cela s’est fait naturellement. Un mec comme Nicolas Douchez m’a tout de suite mis devant et ce n’est pas un groupe compliqué. C’est un groupe qui a envie d’avancer et a besoin de progresser. Ils m’ont très bien accueilli et le stage en Chine s’était très bien passé. Au retour cela s’est fait naturellement. »

Sa saison entre hauts et bas :

Le rythme des matches est évoqué avec Nicolas Batum qui joue plus de 80 matches en 6 mois durant la saison NBA, chiffre qui fait sourire Aurier (« Quand je regarde les matches, il y a une intensité de fou, c’est ça qui est impressionnant »). L’émission revient sur le foot et l’Ivoirien commente le rythme maximal du foot : « Jouer tous les trois jours, c’est différent. C’est là que je me sens le mieux physiquement. Certains se sentent fatigués mais, moi, je me sens mieux. »

« Tu joues avec des joueurs de classe mondiale donc il faut que tu te mettes à leur niveau. »

Ducrocq enchaîne sur la première saison d’Aurier à Paris et le joueur répond : « Dans une saison, il faut des hauts et des bas, je préfère mal commencer et bien finir que l’inverse. J’ai eu un début de saison difficile, cela m’a permis de me juger et de prendre conscience de certaines choses. Au bout d’un moment, je me suis dit : « T’es plus à Toulouse avec ta bande de copains où vous rigoliez tous les week-ends, même après les matches ». Là, t’arrives dans un endroit où l’objectif n’est que de gagner, il y a l’exigence du haut niveau. Tu joues avec des joueurs de classe mondiale donc il faut que tu te mettes à leur niveau. C’est ce qui m’a fait changer de mentalité. J’ai fait des matches intéressants et je suis très content. »

Ducrocq enchaîne donc sur la saison à venir : « C’est très important pour moi de repartir l’année prochaine avec des ambitions meilleures. On va mettre cette année sur le compte du mec qui arrive et qui s’adapte. L’année prochaine, cela va être une autre dimension. Je serai mieux dans ma tête, je connais un peu tout le monde et cela sera différent, c’est sûr. »

La forme variable du PSG :

« Cela n’a pas été facile pour tous ceux qui ont fait la Coupe du Monde »

Aurier revient ensuite sur le début de saison, enchaîné immédiatement après le mondial au Brésil : « C’est sûr, ce n’est pas évident. Je me sentais vraiment fatigué après la coupe du monde. Il y a ensuite eu le stage en Chine et beaucoup de trucs mais ce n’est pas pareil. Le rythme imposé à la Coupe du Monde était différent et arrivé ici, c’était un faux rythme et il fallait immédiatement se remettre dedans. Cela n’a pas été facile pour tous ceux qui ont fait la Coupe du Monde et, au bout d’un moment, le corps reprend ses automatismes. »

Le joueur s’exprime ensuite sur la différence de niveau entre ce PSG de début de saison et l’actuel : « Tout le monde a pris conscience. Je ne vais pas dire que l’élimination en C1 nous a fait du bien mais cela a malgré tout montré à tout le monde que le championnat reste l’objectif du club. Et aujourd’hui, quand on joue tous ensemble et que chacun fait les efforts, on voit tout de suite la différence sur le terrain : on propose du bon spectacle à tout le monde. Le PSG est fait pour gagner et on le montre de la bonne manière. »

La Ligue 1 et les difficultés rencontrées :

« Ce n’est pas marrant quand le PSG a 25 points d’avance à 15 journées de la fin »

Grégory Paisley, présent pendant l’interview le relance en lui disant que c’est le PSG que tout le monde a attendu toute la saison et le latéral répond : « On a vu aussi la progression des équipes en L1. C’est mieux cette saison parce que tout le monde est concerné. Ce n’est pas marrant quand le PSG a 25 points d’avance à 15 journées de la fin mais c’est bien quand tout le monde se bat comme ça, quand Lyon se rebelle, quand Marseille ne lâche pas. C’est intéressant pour le championnat français et, de l’extérieur, c’est mieux vu. On dit qu’il y a des bonnes équipes en L1 et pas qu’une seule qui domine le championnat. C’est toujours mieux de faire la course avec nos concurrents. »

Il enchaîne sur ses difficultés en L1 : « Aujourd’hui, tout le monde veut gagner contre le PSG donc les matches sont très difficiles. Quand j’étais à Toulouse, c’était pareil, quand je jouais contre Paris, je me disais « demain, faut que je casse tout ». Je comprends les équipes qui jouent contre nous, même si ce n’est pas évident d’être à tous les matches au top. Quand tu as la Ligue des Champions, les deux coupes, le championnat, c’est un peu difficile d’être toujours concentré dans ces compétitions-là. Mais comme je le disais, l’élimination nous a fait du bien parce qu’on est au top et c’est ce que tout le monde attend. »

« Si on voulait être champion, il fallait passer à la vitesse supérieure. »

Il continue sur la montée en puissance actuelle : « Il ne restait pas beaucoup de matches, donc si on voulait être champion, il fallait passer à la vitesse supérieure. C’est ce qu’on a fait. Après, quand t’as le ballon, que tu joues collectivement, tout le monde prend du plaisir. C’est le plus important et c’est ce qui fait la beauté du football. »

La vidéo après Chelsea :

« Je regrette parce qu’il y a des enfants qui sont fans et qui me suivent. »

L’émission conclut avec Aurier sur la fameuse vidéo du joueur après Chelsea qui lui a causé bien des torts (trois matches de suspension). Aurier raconte la scène : « Je l’ai postée sur mon compte Instagram, je l’ai supprimée au bout de deux minutes mais tout le monde s’est amusé à la remettre sur tous les réseaux sociaux donc…  Je le regrette parce qu’il y a des enfants qui sont fans et qui me suivent. C’est par rapport à eux que je regrette. Le reste… Je suis conscient que c’était un geste de joie. J’ai pensé tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Aujourd’hui, je ne peux pas me permettre de faire des choses comme ça alors que le PSG est suivi de partout et tout est multiplié par 100. Aujourd’hui, il faut apprendre de ça. »


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