Blanc : « Une réflexion sur trois matches »

La pelouse de Lorient :

« Parmi les jeunes joueurs, tout le monde joue sur du synthétique. Pour les plus jeunes joueurs, c’est quand ils jouent sur une pelouse naturelle qu’ils sont surpris. C’est du foot, c’est différent mais cela reste du foot. Cela change le jeu car le ballon va plus vite et n’a pas tout à fait le même rebond, cela accélère le jeu. Techniquement, la moindre erreur est beaucoup plus importante. Si tu fais une erreur technique ou de passe, tu n’arrives pas à la rattraper. »

Des choix par rapport à la surface ?

« Il n’y a pas que la surface, c’est une semaine à trois matches avec que des matches importants. Mais c’est toujours comme ça à Paris. Il va y avoir une réflexion sur la gestion de l’effectif avec les suspendus, ceux qui sont un peu blessés ou qui ont un problème physique. Il y aura une réflexion sur les trois matches en sachant que c’est un match très important mercredi en Champions League.Il y aura une réflexion globale sur tout l’effectif. »

Les éléments du retour en forme collectif :

« Le retour des blessés, le fait que tout le monde rentre petit à petit dans la saison, digère ce qu’il avait à digérer et commence à bien se sentir physiquement. Et les blessés qui reviennent et amènent leur qualité individuelle au service de l’équipe. Le tout fait qu’on est dans le bon chemin. »

La Coupe du Monde, une longue digestion attendue ?

« Oui. Si tu vas à la Coupe du Monde, que tu fais le premier tour et que tu rentres, tu peux digérer plus facilement. Si tu vas loin dans la compétition, cela dépend comment tu es éliminé et dans quelles conditions, etc. L’année post Coupe du Monde est toujours difficile pour les joueurs et les clubs qui ont des joueurs qui la disputent. Paris en fait partie, j’en ai discuté avec d’autres entraîneurs dans le même cas, c’est la même chose ailleurs, ne croyez pas que c’est spécial au PSG. Pour en avoir discuté avec Pepe Guardiola, les joueurs allemands ont énormément de difficultés à rentrer dans leur saison parce que la Coupe du Monde est passée par là. Et, en plus, eux l’ont gagnée. On pourrait penser qu’avec l’euphorie mais non. Eux aussi ont mis du temps à digérer cette compétition physiquement et mentalement. »

Les embrouilles à Marseille :

« Ce qui se passe à Marseille, sincèrement, ce n’est pas que cela ne m’intéresse pas mais je ne sais pas ce qui s’est passé réellement. Des chamailleries ? Plein de fois. Vous y accordez trop d’importance puisque vous me posez des questions à ce sujet. Quand il y a un groupe de 25 hommes qui veulent avoir leur place dans une équipe de 11, il y a quelques chamailleries. Cela existe. »

Le match à Lorient :

« Il va falloir bien se concentrer sur ce match-là. On sait très bien qu’on a un match de Champions League en milieu de semaine. L’année dernière, on a fait à mon avis quelque chose de très bien, je ne vais pas dire exceptionnel, en prenant quasiment le maximum de points avant ou après la C1. C’est très bien parce que je pense que peu d’équipes en Europe sont capables de faire ceci. On l’a fait et cette année, ça a été beaucoup plus dur. Vu le retard qu’on a pris en championnat, on ne peut pas se permettre de ne pas prendre ce match de Lorient au sérieux. En sachant que pour le classico, par vos commentaires et vos présentations, tout le monde sera motivé pour jouer et aura le maximum de motivation et de concentration. A nous de mettre exactement la même chose dans le match de Lorient. »

Une dynamique inversée depuis la défaite de l’OM à Lyon ?

« Le championnat est très long, Marseille a fait une série impressionnante, on avait nous même fait une série du genre l'an dernier. Après, vous devenez l’équipe à battre. J’ai vu quelque chose sur Toulouse, vous m’avez dit que Paris choisissait ses matches, beaucoup de journalistes me parlent de ça. Je réponds que ce n’est pas vrai, mon équipe est plus motivée en Champions League, mais elle l’est en championnat. Et l’entraîneur de Toulouse, « Casa », a dit que son équipe était motivée contre Paris, Marseille et Lyon mais moins motivée contre d’autres équipes. Voilà, cela arrive à toutes les équipes. »

La sanction de Van der Wiel :

« Il n’y a rien à dire, il a pris 2 matches, tu ne peux plus rien faire, on passe à autre chose. Commenter, cela ne sert à rien. Il a pris deux matches, le joueur de Bordeaux aussi, ils se reposeront. »

Lavezzi :

« On connaît les qualités de Pocho, il peut amener de la profondeur et des buts. Je suis très content qu’il ait marqué lors de son entrée contre Bordeaux. Il a connu des problèmes physiques et a eu un retour de Coupe du Monde compliqué. Lui aussi fait partie des gens qui démarrent véritablement leur saison à partir de maintenant. »

Bahebeck :

« Quand vous me parlez d’un joueur motivé, ce n’est pas extraordinaire. On dirait que JC a un comportement exceptionnel par rapport aux autres. C’est quoi ? Il est motivé. C’est bien qu’il soit motivé et tout le monde l’est, je l’espère (rires).

C’est un garçon qui partait de loin en retournant au PSG, il s’est bien entraîné, il a fait une bonne préparation, cela lui a permis de rester avec nous, de signer une prolongation de contrat, ce qui n’est quand même pas neutre, et d’avoir un petit peu de temps de jeu. J’espère qu’il en aura davantage. Demain, il sera peut-être sur le terrain, vous verrez. »

Le duo Cavani/Lavezzi :

« Vous me parlez de Lavezzi, il a une entente particulière avec Cavani et c’est normal vu qu’ils ont joué deux ou trois ans ensemble à Naples. [Cavani] a aussi beaucoup d’atomes crochus avec Javier Pastore car ils sont Sud-Américains. Quand les joueurs s’entendent bien et qu’ils ont quelques atomes crochus dans le jeu, c’est intéressant mais si on commence à faire les compositions d’équipes parce qu’il y en a un qui s’entend mieux avec lui qu’avec un autre, on ne va plus s’en sortir.

Ce qui m’intéresse c’est que toute l’équipe soit performante, que ce soit les joueurs qui la composent ou le collectif. Souvent, c’est le collectif qui te fait gagner des matches, il ne faut jamais l’oublier. En football, c’est avec un état d’esprit collectif que t’arrives à gagner des matches, pas uniquement des talents individuels. »

Des choix à faire :

« Cela fait partie du métier d’entraîneur mais quelque soit la composition de l’effectif de la semaine, tu as à faire des choix puisqu’il n’y a pas que onze joueurs. J’ai à faire avec des joueurs qui ont un statut important mais cela reste des choix. Ce qui dirige mes choix, c’est d’être le plus performant possible pour gagner des matches. Ce qui compte pour nous, joueurs ou entraîneur, c’est de gagner des matches. Il faut essayer de faire la meilleure composition possible et essayer d’avoir la meilleure réflexion possible sur les trois matches, en sachant qu’il peut t’arriver des choses que tu ne maîtrises pas aujourd’hui et qui peuvent t’arriver pour le match de Nicosie ou de Marseille. C’est là où ça devient compliqué. »

Des choix en fonction de l’adversaire ?

« Rarement. Cela peut arriver mais il y a plutôt une gestion de l’effectif pour les trois matches que des choix uniquement pour une composition d’équipe ou un schéma tactique. J’aime mieux que ça soit Paris qui impose son schéma que l’équipe adverse. »