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Cavani : « Avec Zlatan, nous sommes complémentaires »

Publié le vendredi 31 octobre 2014 à 9:23
Dans une très longue interview au Parisien, Cavani est revenu sur son début de saison et la plupart des problèmes rencontrés au PSG depuis son arrivée.

Son début de saison :

« J'ai joué la grande majorité des matchs et cela prouve la confiance que le coach et le club placent en moi. C'est très important pour un footballeur. Mais encore une fois, les résultats n'ont pas été au rendez-vous.

[Il y a] des matchs où je n'étais pas dans la meilleure des conditions. Mais encore une fois, on parle d'un groupe et pas d'un joueur. Je suis prêt à recevoir les critiques, mais il faut juger en général et pas seulement certains footballeurs. »

Des critiques justifiées ?

« Un footballeur doit être préparé à être félicité quand tout va bien et à recevoir les critiques quand ça ne tourne pas rond. Bien sûr, ce n'est pas simple, ni agréable, d'entendre des choses négatives à ton sujet. J'assume ma responsabilité et je fais tout pour retourner la situation. Que ces reproches soient justes ou non, la seule solution passe par le travail. »

Son absence en sélection :

« C'est une décision que j'ai prise en accord avec le sélectionneur de l'Uruguay. On a pensé que c'était la meilleure solution. J'ai pu refaire une mini-préparation aussi bien physique que technique. Car quand le physique va, la technique suit. »

Une perte de confiance ?

« Mon objectif est de marquer des buts parce que c'est le boulot d'un attaquant. Mais cela s'ajoute au fait de donner le meilleur pour l'équipe, c'est-à-dire participer au jeu offensif et aider aux tâches défensives. Malheureusement, nous autres attaquants ne sommes jugés que sur notre capacité à marquer des buts. C'est normal et le coach me demande de terminer les actions, mais il reconnaît aussi quand ce n'est pas possible. Cela procure de la tranquillité et l'envie de continuer et de rester motivé. »

Selon Papin une perte de repères :

« Je respecte Jean-Pierre Papin et je partage son point de vue quand il dit que j'ai perdu mes repères. Quand un footballeur ne joue pas à son poste pendant un moment, il perd le timing dans ses déplacements. Ce premier point est fondamental, et je pense qu'il me faut récupérer la confiance dans les mouvements. En revanche, je ne suis pas d'accord avec lui sur le fait que mes partenaires ne m'aideraient pas. Encore une fois, quand ça ne fonctionne pas, c'est la responsabilité de tout le monde. »

Sa polyvalence :

« Ma situation est un peu particulière. Je respecte les décisions du club et de l'entraîneur, mais j'ai la caractéristique de pouvoir jouer à différents postes et de pouvoir accomplir différentes missions. Je dois donc être fort dans ma tête et me dire qu'une fois je vais jouer à un poste et la fois d'après à un autre. C'est ce qui rend ma situation particulière, mais je travaille pour m'adapter. »

Sa relation avec Zlatan :

« Une relation normale de collègues de travail. Nous défendons les couleurs du même club et nous nous entendons bien. (Il hésite...) Mais je ne comprends pas... Pourquoi il y a tant de questions sur ma relation avec Zlatan ?
J'ai la même relation avec lui qu'avec mes autres partenaires. Pour moi, tous mes partenaires sont les mêmes. Nous donnons le meilleur pour l'équipe. Encore une fois, je ne comprends pas pourquoi cette question sur Ibra revient sans cesse. Il n'y a aucun problème. »

Meilleur avec lui ?

« Oui, car nous sommes complémentaires. Il peut attirer des défenseurs de l'équipe adverse sur lui et créer des espaces. Il met ses partenaires en valeur. C'est un peu la même chose avec Luis Suarez en sélection. Après, il y a des tactiques différentes. »

Dans un système à deux avec lui ?

« Oui, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas se faire. Quand on voit les caractéristiques et le niveau des attaquants du PSG, ce serait réalisable. Bien sûr, cela nécessite du travail sur le terrain, mais pourquoi pas ?
Il y a eu [des passes décisives entre eux] la saison dernière. Mais [peu] c'est normal car nous occupons une fonction similaire. Nous sommes là pour conclure les actions et les passes doivent venir des autres parties du terrain. 

Je m'attache surtout à bouger en fonction des mouvements de l'autre attaquant. »

D’accord avec Nasser, le PSG est une maison :

« Oui. Car il me l'a fait sentir de la même manière qu'il vous l'a affirmé. Cet été, nous avons parlé, nous avons abordé plusieurs points et il m'a démontré tout son soutien. Avec le président, les choses sont claires. Il se passe souvent des choses dans un club qui ne dépendent pas de la direction mais du domaine sportif, c'est tout. »

Un président proche ?

« Oui. On ne s'appelle pas tous les jours mais on peut s'envoyer un message de félicitations ou de soutien. Mais il a ce type de relations avec tous les joueurs. On le voit souvent dans les vestiaires ou à l'entraînement. Il se montre sous le jour d'un président mais il apparaît aussi comme un ami qui nous témoigne beaucoup d'affection. »

Un malaise avec le club disparu :

« Même quand je peux avoir des doutes dans ma tête, j'arrive toujours à la conclusion que je me sens très bien au PSG. Les supporteurs et tous les gens qui composent le club me font me sentir comme à la maison. Et dans le football, l'argent n'est pas la seule motivation. Bien sûr, chaque joueur cherche à obtenir une situation économique plus confortable, mais il y a aussi l'endroit, le club où tu joues qui est important. »

Un départ envisagé l'été dernier ?

« Je ne pense pas avoir fait de déclaration dans ce sens ni même le président Al-Khelaïfi. Tout ça, ce sont des rumeurs qui existent dans le football, comme lorsque j'ai rejoint Naples ou le PSG. A chaque fois, il se dit beaucoup de choses.

Je ne sais pas ce qui se va se passer, personne d'ailleurs ne peut le dire. Mais j'ai un contrat signé et le plus important, c'est que je sois là aujourd'hui et que nous gagnions des titres avec Paris. »

Paris vainqueur de la Ligue des champions ?

« Je crois que oui, comme nous aurions pu la gagner la saison dernière. Il nous a juste manqué un peu de... (Il cherche.) Un peu de chance, même si je n'aime pas beaucoup ce mot, et une forte envie pour arracher la qualification face à Chelsea en fin de match. Mais cette année, nous avons plus d'expérience, nous sommes mieux préparés, et ce sont deux conditions nécessaires en Ligue des champions. »

La vie à Paris :

« Notre travail de footballeur ne nous prend qu'une partie de la journée et j'ai le temps de découvrir la ville. Je dois dire que je suis heureux à Paris et ma famille aussi quand ils viennent me rendre visite. Il n'y a aucune gêne à ce niveau-là. »

Une période difficile ?

« Je ne suis pas d'accord avec les termes « moments difficiles ». Tu peux passer quatre ou cinq matchs sans marquer de but, mais il ne s'agit pas de « moments difficiles ». C'est une statistique et j'assume ma responsabilité d'attaquant. Mais j'ai connu des moments plus difficiles ces dernières années. Etre séparé de ma famille, de mes enfants et de ne pas pouvoir les suivre au quotidien, c'est dur. »

Son geste du sniper :

« Je ne pense pas changer dans l'avenir, car il n'y a rien de répréhensible. Ce geste de célébration date d'il y a quelques mois, et je n'avais jamais reçu la moindre observation de la part des arbitres, c'est pourquoi j'ai été surpris. En aucune manière je n'ai visé les supporteurs lensois. Surtout au Stade de France, où les spectateurs sont très loin.
J'ai un groupe d'amis. On a imaginé ça ensemble, c'est une manière pour moi de leur dédier mes buts.
[L’autre geste avec les doigts sur la tête] C'est dédié à une personne très proche de moi, pour laquelle j'ai une affection et une tendresse particulière. Mais c'est entre elle et moi. »

NB : Propos recueillis par Le Parisien


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
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