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Marquinhos : « Avec le triplé, on marquerait l'histoire du foot français »

Publié le vendredi 8 mai 2015 à 10:13 par Philippe Goguet
Marquinhos s'est longuement confié dans Le Parisien du jour, il évoque sa carrière à Paris, ses ambitions et son envie de trophées.

Un PSG dominateur seulement maintenant : 

« Parce qu'aujourd'hui toute notre énergie et notre concentration se focalisent sur le championnat. Le talent, on l'a toujours eu. Mais, depuis notre élimination en Ligue des champions, nous sommes uniquement préoccupés par le championnat. »

Davantage intéressés par la Ligue des champions ?

« Oui, peut-être. Mais aussi parce qu'on enchaînait beaucoup de matchs. Lorsqu'on dispute plusieurs compétitions, il est difficile de maintenir un même niveau de performance. Mais on n'a jamais rien lâché. En championnat, on a toujours réussi à rester dans le haut du classement, même si on ne s'est installés à la première place que récemment (NDLR : après la 30 e journée). On est aussi qualifiés pour la finale de la Coupe de France (NDLR : le 30 mai contre Auxerre) après avoir remporté la Coupe de la Ligue. On n'a pas toujours été à notre meilleur niveau, mais on n'a pas été si mauvais que ça non plus. On a déjà réalisé de belles choses. Il nous reste encore des efforts à faire. »

Le triplé national ?

« Ce serait magnifique pour nous, les joueurs, et pour le PSG d'accomplir ce que personne n'a jamais réalisé. Avec le triplé, on marquerait l'histoire du foot français et du club. On sait que la Ligue des champions, c'est le rêve du club. C'est le nôtre aussi. C'est le tournoi le plus difficile au monde. Le gagner marque ta carrière à vie. Mais il ne faut pas négliger non plus les autres trophées. Que ce soit en France ou ailleurs, être champion, ça compte ! Aujourd'hui, nous avons la possibilité de gagner quatre titres sur une seule saison (NDLR : avec le Trophée des champions), ce n'est pas rien ! »

L'échec en C1 :

« Le talent, on l'a. Mais je ne veux pas non plus parler de manque de chance (NDLR : au tirage au sort). Je crois très fort au mérite. Si tu travailles dur, tu y arriveras un jour. Pour cette année, il faut tout simplement dire la vérité : Barcelone était plus fort que nous. On n'était pas prêts pour passer en demi-finales. [La Juve y est pourtant] Les Turinois sont champions d'Italie, le titre étant joué depuis longtemps. Ils ont une tactique de jeu différente de la nôtre, aussi. Nous, nous cherchons à garder le ballon. Nous n'avons pas été habitués à ne pas avoir la possession. La Juventus, elle, sait s'adapter. Or, contre une équipe comme Barcelone qui te confisque le ballon, si tu n'arrives pas à jouer différemment, c'est compliqué. »

L'arrivée de David Luiz, une déception ? 

« Non. C'est normal. Dans tous les grands clubs, il y a de la concurrence. Si ça n'avait pas été David, ça aurait été quelqu'un d'autre. Je dirais même tant mieux que ce soit lui. Entre David, Thiago (Silva) ou encore Papus (Camara), j'ai à mes côtés des joueurs qui ont beaucoup d'expérience, qui ont été champions. Chaque jour, je progresse à leurs côtés. »

Tenté par Barcelone à l'époque ?

« Non. Ni hier ni aujourd'hui. Le club a confiance en moi, et je suis heureux à Paris. Cet été, je me suis dit que ça allait dépendre de moi, de mes performances. Dans le football, il n'y a ni titulaires ni remplaçants. Une saison est longue. Le coach a besoin de tout le monde. J'ai peut-être débuté comme remplaçant. Mais, au final, j'ai enchaîné pas mal de matchs (NDLR : 40, toutes compétitions confondues), j'ai joué en défense centrale, comme latéral droit et aussi au milieu de terrain. »

Comment expliquer sa progression :

« La volonté de gagner ma place ! La saison dernière, je venais d'arriver, il fallait un temps d'adaptation. La première année, c'est toujours difficile. Débarquer dans un grand club comme le PSG, si tu n'es pas un joueur confirmé, c'est dur. Mais tout le monde m'a mis en confiance. Cela m'a permis d'être à l'aise pour aller chercher ma place dans cette équipe. »

Son modèle au poste de défenseur central ?

« Quand j'étais petit, c'était Cannavaro ou encore Maldini. Aujourd'hui, je trouve que Thiago Silva est le meilleur défenseur au monde. Si j'arrive à faire un aussi joli parcours que lui, je serai heureux. »

Ses moments les plus plus marquants à Paris :

« Le moment le plus difficile, c'est ma blessure après PSG - Barcelone (3-2) en octobre. Les trois semaines durant lesquelles je n'ai pas pu jouer (en raison d'une lésion musculaire à la cuisse) ont été dures, surtout que j'étais dans une bonne phase à ce moment-là. Les plus heureux ? Lorsqu'on a remporté des titres évidemment. Mais Chelsea aussi m'a beaucoup marqué. Ce match a été si dur, physiquement, mentalement, pour réussir à tenir. Personne ne croyait en nous. Du coup, cette qualification (le 11 mars) a une saveur encore plus particulière. »

Son explosion de rage à la 82e minute lors de PSG - Barcelone le 30 septembre :

« Dans la vie de tous les jours, je suis plutôt un homme tranquille. Mais, sur le terrain, je me transforme en guerrier. Je deviens un joueur qui fait tout pour protéger son but, qui veut empêcher quiconque d'approcher. Dans ces moments-là, il y a une sorte de rage qui m'anime. »

NB : Propos recueillis par Le Parisien


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