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Marquinhos : « Je réussis la meilleure saison de ma carrière »

Publié le samedi 30 mai 2015 à 9:17 par Philippe Goguet
Marquinhos a accordé une longue interview à l'Équipe dans laquelle il revient longuement sur sa saison et celle du PSG. Il l'estime très positive.

PSG/Auxerre :

C’est important pour le club. On vient de faire une bonne saison, il nous reste un dernier titre à aller chercher. [Gagnée d’avance ?] Non, ce n’est pas ça le foot. Vous ne gagnez pas avec le maillot ou avec le nom. Auxerre n’est pas arrivé ici par hasard mais par mérite. Ses joueurs ont éliminé une équipe de Ligue 1 (Guingamp, 1-0, en demi-finales). La Coupe de France, c’est un trophée important. C’est ma première finale de Coupe de France et ce sera un moment spécial pour moi.

Les hauts et les bas du Paris-SG cette saison :

Au début, nous n’étions pas à 100 % mais, même si nous n’avons pas été très bons, on a été très bien lors des moments clés. Je pense que la fin de match de Chelsea (2-2 après prolongation, le 11 mars, huitième de finale retour de Ligue des champions) et la victoire dans le derby (sic) contre l’OM (3-2 à Marseille, le 5 avril, en Ligue 1) ont été capitales. Comme la finale de la Coupe de la Ligue, devant Bastia (4-0, le 11 avril) : ça nous a donné beaucoup d’énergie et de motivation. [Inquiet quand Marseille ou Lyon étaient en tête du Championnat ?] Oui, c’est normal. Quand ça n’allait pas, on s’inquiétait un peu mais on savait que la saison serait longue et dure pour nous car on enchaînait. Même si c’est notre métier, la pression est grande dans un club comme le PSG. On sait qu’on doit tout gagner et, au final, on a bien géré, car notre équipe est très forte dans tous les secteurs et le coach a bien géré la situation.

Le stage à Marrakech :

Blanc nous a parlé et on a pris conscience que cette première partie de saison n’était pas très bonne, que si on voulait être champions, on devait changer les choses. Tout a commencé là.

Le PSG, déjà un grand club européen ?

Il manque encore beaucoup. Gagner la Ligue des champions, c’est très difficile, ça demande de l’expérience, mais on est sur la bonne voie. Obtenir trois titres et peut-être quatre, c’est déjà bien. Mais si on veut aller plus haut, on doit faire plus que ça. Le plus grand objectif, c’est de gagner la C 1 car c’est le trophée le plus difficile à obtenir, mais on en a d’autres aussi. Et ce qu’on a réalisé en France n’est pas facile. Jamais une équipe ne l’a fait. Bien sûr [qu'on en parle entre nous] . On se motive avec ça car si on y arrive, on entre dans l’histoire, pas seulement celle du PSG, mais dans l’histoire du foot français. À la fin d’une carrière, il reste quoi ? L’histoire, les titres, ces choses qui ont marqué et confirmé la grandeur d’un club. On vous juge là-dessus. À la fin, je dirai : “J’y suis arrivé, j’ai fait partie de cette équipe.’’

L’arrivée de David Luiz, un concurrent :

Je suis resté professionnel. Je savais que je devais chercher ma place de titulaire, attendre les opportunités. Quand mon moment est arrivé, j’étais prêt car je m’entraînais bien. La concurrence, c’est normal. Elle existe dans tous les grands clubs. J’ai encore le temps, je suis jeune.

Son record d’invincibilité de 34 matches comme titulaire :

Les stats, c’est bien, mais ça veut dire surtout que l’équipe progresse. Je ne recherche pas l’aspect personnel dans le football mais son aspect collectif.

Ses changements de poste :

Mais je suis resté défenseur. J’étais disponible à droite, dans l’axe. C’est une bonne expérience, ça me permet de progresser et surtout d’être sur le terrain. Je regarde, je m’inspire des autres et même de ceux qui évoluent plus haut. Et au fil des matches, je me suis senti de plus en plus à l’aise à droite.

Sa relation avec David Luiz et Thiago Silva :

Même s’ils ne parlent pas avec moi, ce sont deux champions, deux grands pros toujours ambitieux. C’est bien pour moi. Je les regarde, je les écoute mais (Zoumana) Camara a été important pour moi aussi. “Papus”, c’est un grand mec, un leader. Il venait toujours me parler, me donner des conseils.

Une autre dimension cette saison ?

Oui, cette année a été très importante pour moi, ça m’a permis aussi d’être plus respecté au Brésil. Et je réussis la meilleure saison de ma carrière.

Jamais critiqué, contrairement à Thiago Silva :

C’est vrai mais pour lui aussi, c’était dur, car il était le capitaine du Brésil. Il est revenu d’une Coupe du monde difficile, il a pris son temps, il a progressé jusqu’à redevenir le grand Thiago Silva, le “Monstro” que tout le monde connaît. Et il a été énorme en fin de saison.

Son intégration :

Heureusement, j’avais ma famille, des personnes à mes côtés. Mon frère est toujours là, mon père est reparti. J’ai aujourd’hui ma copine avec moi. Quand on arrive dans un nouveau pays, jeune, c’est dur. Tu vis à l’hôtel, tu n’es pas habitué à la vie locale. Thiago, Lucas, Maxwell, Alex... les Brésiliens m’ont beaucoup aidé. L’adaptation est toujours un peu compliquée mais tu dois chercher à aller le plus vite possible. En plus, la concurrence est difficile au début, il faut trouver sa place dans l’équipe. Je ne jouais pas beaucoup, pas les matches importants en tout cas, mais, après un an, je suis plus à l’aise, grâce au soutien des gens à côté de moi.

Son apprentissage du français :

Quand j’arrive dans une ville, j’essaye de bien apprendre la langue, voir comment les gens se comportent, vivent. Ça te permet d’avoir des amis. Tu réussis comme ça à sortir de la maison et à te sortir du monde du foot. [Des habitudes françaises ?] Un peu, comme celles de bien manger les croissants, le pain, les Häagen-Dazs (rires). C’est normal !

NB : Propos recueillis par L’Équipe


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