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Pastore : « Aujour​d'hui, j'attaque et je défends »

Publié le mardi 9 décembre 2014 à 8:27
Javier Pastore a donné une longue interview au Parisien dans laquelle il évoque sa mue.

Le match à Barcelone :

« C'est une rencontre excitante et très importante pour conserver la première place du groupe. Cela nous permettrait de tomber sur une équipe un peu moins forte au tour suivant. Mais cela va aussi nous permettre de savoir si nous sommes au niveau du FC Barcelone. A ce sujet, j'espère que nos deux éliminations en quarts de finale nous serviront.

La clé c'est d'aller gagner à l'extérieur contre une grande équipe. Le jour où nous gagnerons à Barcelone, nous pourrons dire que nous sommes à leur niveau. On est capables de battre les grandes équipes de Ligue 1, mais les grandes équipes européennes sont au nombre de six ou sept. Et on doit obtenir une victoire référence sur le terrain d'une de ces formations. A domicile, nous sommes très forts, il y a les supporteurs, la famille, des éléments qui te donnent un petit truc en plus. Mais ce n'est pas la même chose de gagner à domicile et à l'extérieur. »

Son meilleur début de saison ?

« Ici en France, oui. Lors de ma première année à Paris (NDLR : en 2011-2012), je crois me souvenir que j'avais inscrit sept buts à la mi-championnat. A l'époque, j'évoluais surtout dans un registre offensif et ma position sur le terrain était différente puisque je jouais comme deuxième attaquant. Aujourd'hui, j'attaque, je défends, j'ai les deux facettes et ma contribution au jeu de l'équipe est plus importante. C'est pourquoi je pense être meilleur aujourd'hui.

Ma deuxième année à Palerme était très bonne. J'avais fait une saison incroyable. Ici en France, on ne me voyait pas jouer mais c'était très bien. »

Les changements de l’intersaison :

« J'ai changé beaucoup de choses et pas seulement dans la tête. Je me sens beaucoup mieux physiquement que les autres années. Cette saison, je suis dans la forme de ma vie. Mais il y a autre chose. Quand je suis rentré cet été à Paris, après les vacances, j'ai regardé le Mondial à la télévision et ça a été un déclic. Ça m'a fait du mal de ne pas y être. Bien sûr, c'est de ma faute. Si j'avais tout bien fait pendant les trois dernières saisons, j'aurais pu aller au Brésil. Donc, aujourd'hui, j'ai décidé de ne plus perdre de temps. »

Une prise de poids ?

« Non, je n'ai pas grossi mais je me sens plus fort. Si j'ai besoin d'aller au contact, je n'ai pas peur. La vérité c'est qu'avant, je reculais un peu. De toute façon, j'ai beau faire de la musculation, je ne prends pas de poids. Mon physique est comme ça. A 2 kg près, j'ai toujours le même poids. »

Son nombre de buts restreint :

« A Palerme, je jouais en attaque et je disposais de beaucoup de liberté. Lors de ma première saison à Paris, comme je le disais, j'évoluais comme deuxième attaquant. Après, j'ai souvent changé de postes et j'ai reculé sur le terrain. Malgré tout, lors de ma deuxième saison au PSG, j'ai marqué neuf buts, ce qui était pas mal pour un milieu du terrain, d'autant que j'ai arpenté toute la ligne. L'année dernière, j'ai inscrit trois buts mais je n'étais pas bon. Cette saison, j'espère arriver à dix buts.

Il faut que je me crée plus d'occasions. C'est un peu ce que je suis parvenu à faire dernièrement en club et avec l'Argentine. Mais il faut vraiment que je pense à marquer et, pour ça, que je sois positionné le plus haut possible. Quitte ensuite à faire les efforts pour récupérer le ballon si on le perd. Mais ça, ça va désormais. »

Sa transformation défensive :

« A l'époque je faisais les efforts pour bien me replacer afin que mes partenaires récupèrent la balle. Aujourd'hui je cours et je récupère le ballon. Mais il est vrai qu'avant je pensais que ce n'était pas possible. A force d'essayer, j'ai compris qu'on pouvait allier ces deux facettes : récupérer le ballon et faire un bon match sur le plan offensif. Le coach m'y a aussi encouragé et j'ai compris que cela m'aiderait à gagner ma place de titulaire. »

Sa cohabitation avec Ibra :

« Je comprends mieux ses mouvements. S'il décroche et vient dans ma zone, c'est à moi de me déplacer dans sa position pour marquer ou prendre l'espace libre. Sur les derniers matchs, nous avons bien combiné. »

Sa prolongation :

« Le club a parlé avec mon agent. Pour l'instant, il n'y a rien de concret mais je pense en effet que je vais prolonger à Paris. C'est ma volonté et aussi celle du club. Je laisse les discussions aller à leur terme mais je suis très content à Paris. Pour la durée ? Je n'en ai pas parlé avec mon agent, mais plus long ce sera, meilleur ça sera.

C'est très agréable d'entendre ce type de propos [du président sur le fait qu’il sera le dernier à partir]. Tous les joueurs veulent venir à Paris car c'est une grande équipe qui joue la Ligue des champions chaque saison. Moi je suis arrivé avant tout ça et j'avoue que je suis très heureux d'être encore ici. Et si je peux continuer...

Sa demande à Nasser Al-Khelaïfi de l’été dernier :

« Mon intention n'était pas de partir, mais je voyais que le club voulait se renforcer et recruter de grands joueurs. Donc, à la fin de la saison, j'ai demandé au président s'il avait vraiment besoin de moi ou s'il voulait que je laisse la place à un autre. Il m'a dit non, qu'il était derrière moi. Sa confiance est aussi une des raisons de ma transformation. J'ai voulu lui montrer qu'il avait eu raison de me garder. 

Avec Zamparini (NDLR : le président de Palerme), j'avais aussi une très bonne relation. Il a fait des choses complètement folles. Je me souviens de mon premier jour à Palerme. A peine descendu de l'avion, je me suis rendu au centre d'entraînement et là, le président a voulu que je m'entraîne immédiatement afin de me voir jouer. J'ai refusé car je n'avais pas de chaussures ni de tenue. Alors il m'a conduit au centre commercial le plus proche pour acheter une paire de crampons. »

Enfin heureux à Paris ?

« Je l'ai toujours été. Ensuite, tu joues bien ou pas. C'est ça qui modifie un peu ton humeur. Mais je suis très content ici et ma femme aussi. »

L’importance de sa femme :

« Je suis assez casanier et si je sors beaucoup, c'est pour elle. Car elle me fait connaître différents endroits. D'ailleurs, si j'ai choisi le PSG en 2011, c'est un peu grâce à elle. Quand je lui ai parlé de Paris, parmi les clubs intéressés, elle a tout de suite été emballée. Ce qui s'est passé par la suite est assez étrange. Quelques jours après, j'ai fait un rêve où je nous voyais visiter la tour Eiffel. Le matin suivant, j'ai appelé mon agent et je lui ai dit « On va à Paris ».

Ma première saison au PSG, j'ai fait ma vie. Les cours avec Lugano, on rigolait beaucoup mais on ne travaillait pas trop. Ensuite j'ai changé d'attitude. J'ai compris que ce n'était pas bon de ne pas pouvoir échanger. Là encore, c'est ma femme qui m'a poussé. Elle a commencé à prendre des cours à la maison. Mais moi, j'ai appris sur le tas. »

NB : Propos recueillis par Le Parisien.


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