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Takerboucht : «J'avais les capacités pour réaliser mon rêve au PSG»

Publié le lundi 26 décembre 2016 à 17:42 par Dubdadda
Son nom ne vous dit peut-être pas grand chose mais Yannis Takerboucht a longtemps été considéré comme un grand espoir de la génération 93 du PSG, au même titre que Youssouf Sabaly, Alphonse Areola ou encore Jean-Christophe Bahebeck. A travers le long entretien qu’il nous a accordé, l’ancien latéral droit parisien est revenu sur son parcours chaotique qui l’a mené en six ans du statut de meilleur joueur de la finale du championnat de France U17 et capitaine des U19 Nationaux à l’anonymat des pelouses de CFA2. Dans cette première partie, le joueur d’Aubervilliers revient sur son aventure parisienne et passe en revue les bons comme les mauvais moments passés dans le club de la capitale..

Les années au Centre de préformation

Tu es arrivé au PSG en poussins, dans quelles conditions s’est effectuée cette venue ? 

Yannis Takerboucht : «Je jouais à l’époque à Sartrouville et la double confrontation face au PSG s’était bien passée avec de bonnes prestations en n°10 et un but à chaque match. A la fin du match aller à domicile, Philippe Klein, le père de Jérôme Klein (ndlr : actuel directeur de la PSG Academy au Maroc et ancien entraîneur), a parlé à mon père et lui a dit qu’il était intéressé. Je suis alors parti m’entraîner un soir avec les joueurs nés en 1991 en fin de saison. A la fin de l’entraînement, Jérôme Klein m’a dit que le contenu de la séance lui avait plu mais qu’il allait réfléchir. Au moment de confirmer les dates de naissance, je lui ai dit que j’étais un 93 et il a alors dit «OK, c’est bon» car il pensait en réalité que j’étais un 92. L’aventure parisienne a commencé à ce moment-là.

Quelques années plus tard, tu as intégré le Centre de préformation (U14/U15). Peux-tu nous expliquer comment s’est passée la sélection et si vous étiez plusieurs de la génération 93 à être déjà au club en U13 ?

On a appris le nom des sélectionnés en fin de saison U13 lors d’une sorte de conseil de classe durant lequel on est passé un par un. J’avais eu l’Osgood cette année-là (ndlr : l’Osgood-Schlatter est un trouble de la croissance au niveau du genou, assez courant chez les apprentis footballeurs) et j’avais été moyen avant cette blessure. En revenant à la compétition, je ne sais pas pourquoi mais je marchais sur l’eau (rires). J’avais même participé à un match avec les 13 ans DH (ndlr : équivalent des U14 aujourd’hui), j’avais très bien fini la saison et je me doutais bien que j’allais être sélectionné. Il y avait alors Youssouf (Sabaly) qui avait commencé tout doucement au PSG (ndlr : il était avec la B en poussins et benjamins) et Franck Bikoya. 

Cédric Cattenoy nous confiait récemment en interview : «Aujourd'hui, les très bons joueurs U12 ont été identifiés par tous les clubs français et étrangers. Certains ont déjà même fait le tour des clubs et ont reçu une offre pour les 5 prochaines années», était-ce déjà le cas à ton époque ?

A cet âge-là, seules des personnes proches me donnaient leur avis lorsque je les sollicitais. En préfo, on a enchaîné les tournois et on savait que beaucoup de clubs venaient observer nos rencontres mais on était alors dans une bulle et on se disait que le PSG c’était le top. Cela se passait bien, j’étais capitaine et je ne ressentais pas du tout le besoin d’avoir un conseiller. Cela a pris une autre ampleur aujourd’hui.

Dans quel établissement étais-tu scolarisé à l’époque ? Etait-ce difficile d’avoir l’étiquette PSG au collège ? 

En préfo, on dormait à Verneuil et on allait dans un collège normal. Il y avait bien entendu l’étiquette PSG et cela a malheureusement créé des tensions. Dans la cour, chacun avait son coin : le groupe du PSG et les mecs du Parc (ndlr : un quartier de Vernouillet, une ville voisine). A un moment donné, on n’est plus allé au collège car il y a eu une grosse bagarre. Les jeunes du Parc avaient cassé la vitre de notre car, certains s’étaient introduits dans l'établissement et la police avait dû intervenir. A l’époque, certaines petites choses (on avait notre salle dans laquelle on pouvait poser nos affaires, notre propre car) étaient perçues comme des privilèges par les autres élèves et à cet âge-là, cela a engendré beaucoup de jalousies.

Revenons au sportif. A l’époque, tu évoluais en défense centrale, est-ce un poste que tu occupais depuis tes débuts au PSG ?

J’ai joué en défense centrale dès les benjamins avec Jérôme Klein. J’ai dépanné au début à ce poste puis cela s’est bien passé, j’aimais bien et j’ai même eu vite le brassard car je parlais beaucoup sur le terrain. J’avais cette agressivité qui plaisait aux entraîneurs et une grande taille.

Les équipes du centre de préformation disputent désormais uniquement des amicaux et des tournois internationaux. En évoquant les compétitions U14 et U15, Cédric Cattenoy décrivait récemment «des championnats régionaux dans lesquelles les équipes ne cherchent pas à jouer et dont la plupart sont composées de joueurs athlétiques avec un style de jeu direct», as-tu des souvenirs de déplacements houleux dans ces catégories ?

«On jouait le plus souvent face à des joueurs très puissants dans une ambiance chaude.»

Oui, c’était chaud en région parisienne (rires) : Espérance de Paris, Montfermeil, Jeunesse Aubervilliers... On était petits mais on savait que sur ce type de rencontre il y avait une grosse tension. C’était formateur car cela nous a préparé à tout type d’adversaires, on jouait le plus souvent face à des joueurs très puissants dans une ambiance chaude. Je me rappelle très bien de Aurier par exemple lorsque j’étais surclassé avec les 92. A l’époque, en U14, il jouait 6 à Villepinte et il était déjà très très fort.

Quels sont tes meilleurs souvenirs au cours de ces deux années en préformation ? 

On a joué beaucoup de tournois avec uniquement des bons souvenirs. On a participé aussi à deux compétitions en salle à Créteil et aux Lilas avec deux fois le titre de meilleur joueur et à Créteil, j’avais même failli terminer meilleur marqueur ! Il y avait Kondogbia ce jour-là aussi, je me souviens bien. En fait, il y a plein de souvenirs du type «j’ai joué contre lui». On a aussi souvent affronté Lyon avec Umtiti dans les plus jeunes catégories et on se parlait souvent avant ou après les matches. Il était déjà bon, capitaine dans mes souvenirs. C’était des gros rencontres et j’ai beaucoup d’images qui me reviennent encore.

Je pense aussi aux familles d’accueil car ces expériences contribuaient à notre éducation et nous apprenaient à devenir sociables. Je n’en tire vraiment que du positif aujourd’hui même si avec du recul je me rends compte aussi des sacrifices que cela représentait. On était souvent loin de nos familles et on dormait dans des endroits qui n’étaient pas chez nous. C’est une autre façon de grandir et se construire.

Les autres épisodes de cette série sont encore disponibles sur Youtube.

Les années au Centre de formation

La transition Centre de préformation/Centre de formation est-elle compliquée ? Quels sont les plus gros changements dans la vie quotidienne ?

«Pendant la semaine, tu voyais les mêmes têtes et tu n’avais pas le droit de sortir, à part le mercredi et encore.»

On était franchement content de quitter Verneuil mais après quelques mois passés à Saint-Germain, le collège nous manquait (rires). Pendant la semaine, tu voyais les mêmes têtes et tu n’avais pas le droit de sortir, à part le mercredi, et encore. C’est devenu vite pesant. L’année où je suis arrivé, il y avait aussi l’obligation d’avoir les mêmes tenues. Dans d’autres centres de formation, les pensionnaires vont au lycée mais nous n’avons pas eu cette chance alors que les années lycéennes sont souvent importantes pour les jeunes. On se divertissait comme on pouvait et il y avait quand même une ambiance au PSG qu’il n’y avait pas dans d’autres clubs, c’était connu. Mais cela ne remplaçait pas le fait de découvrir d’autres gens.

Sous les ordres de Jean-Luc Vasseur en U17 Nationaux (saison 2008/2009), tu as fait preuve d’une grande polyvalence et débuté notamment au poste de latéral droit. Est-ce que cette décision était alors le fruit d’une réflexion menée avec ton entraîneur et Bertrand Reuzeau ? Comment l’as-tu acceptée ?

Après avoir évolué depuis les benjamins en défense centrale, j’ai fini la saison U15 avec quelques matches en milieu défensif. Lors de la Manchester United Premier Cup (2008), Ilan (Boccara, parti à l'Ajax ensuite) s’est blessé au premier match et je l’ai remplacé en tant que milieu défensif. Dans la continuité, j’ai participé à la Coupe Nationale avec la sélection LPIFF dans laquelle figurait Areola, Bahebeck, Guerreiro, Roussillon ou encore Bela. Le sélectionneur Jean-Claude Giuntini m’avait sélectionné en tant que défenseur central mais en raison du forfait du latéral droit, j’avais réalisé mon premier match en latéral droit. En match amical, je me souviens avoir eu comme consigne de bloquer d’ailleurs Lucas Digne. J’ai terminé cependant la compétition au poste de 6, je ne sortais pas forcément du lot mais j’aimais bien évoluer au milieu. J’avais aussi été appelé en pré-France (ndlr : stage de détection organisé au mois d’août) en tant que milieu de terrain.

J’étais assez obsédé par le poste de 6 mais juste avant les matches de préparation U17, Jean-Luc Vasseur est venu me parler et m’a dit que mon profil pouvait être celui d’un bon latéral. Il a essayé d’abord de me faire jouer à gauche et Youssouf à droite mais Youssouf était à l’aise avec son pied gauche donc je suis donc parti à droite et Youssouf à gauche (rires). C’est vraiment Jean-Luc Vasseur qui a insisté pour ce poste car avant c’était du dépannage. Il m’a dit «c’est là où je pense que tu peux faire carrière».

Malheureusement, à partir du printemps 2009, les ennuis physiques ont débuté. Comment expliques-tu ces blessures durant tes années au PSG ?

«Si j’avais eu de la régularité dans le sérieux et l’hygiène de vie, je me serais sans doute blessé un peu moins.»

J’ai un corps avec une masse musculaire importante et je dois faire attention car je prends vite du poids. Si mon hygiène ne suit pas, cela va vite se voir. Très franchement, j’aurais pu avoir une meilleure hygiène de vie. J’ai eu des soucis à des moments clés où tout se passait bien et lorsque j’étais sur une phase ascendante. Dès que j’étais en forme, je me relâchais peut-être inconsciemment en me disant que j’avais moins d’efforts à fournir. Si j’avais eu de la régularité dans le sérieux et l’hygiène de vie, je me serais sans doute blessé un peu moins.

Durant l’été 2009, tu as découvert un nouvel entraîneur, David Bechkoura, avec des méthodes différentes. 

Oui, Jean-Luc Vasseur et David Bechkoura avaient deux philosophies assez différentes mais ils étaient tous les deux assez pointilleux tactiquement. David Bechkoura aimait bien l’impact physique. Lorsque j’étais encore en 16 ans en première année, j’avais fait un match avec lui (ndlr : génération 91). On a eu le temps de bien se connaître, il aimait bien mon agressivité et le fait que je ne lâche jamais rien. J’ai beaucoup appris des deux coaches qui m’ont notamment aidé à accepter les critiques.

Lors de la saison 2009/2010, tu as gagné ta place en U19 en suppléant parfaitement També lorsque celui-ci évoluait en CFA et tu as terminé sur une excellente note avec une performance de haut vol face à Sochaux en finale U17 au poste de latéral droit. Dans quel état d’esprit étais-tu alors à la fin de la saison et quels étaient tes objectifs ?

C’est l’une des meilleures saisons que j’ai réalisée, bien qu’elle n’ait pas débuté de la meilleure des façons. En début d’année, je fais partie du groupe U19 et je suis appelé en équipe de France mais Bertrand Reuzeau a refusé en raison d’un mauvais conseil de classe. Cette décision m’a freiné, j’étais dégoûté, même si David Bechkoura me parlait beaucoup et m’a permis de réaliser une très bonne saison. J’ai fait mon boulot en phases finales U17 et, malgré la défaite, je garde un très bon souvenir de la finale à titre personnel. Le staff m’avait d'ailleurs félicité à l’époque. 

Lors de ta dernière année de contrat aspirant (saison 2010/2011), tu as malheureusement perdu ton brassard et connu une nouvelle fois des blessures. Que s’est-il passé durant l’été ?

Malheureusement, je me suis vraiment relâché, j’ai fait n’importe quoi pendant les vacances et je suis revenu avec cinq kilos de trop. A la reprise, David Bechkoura m’a mis capitaine durant les matches de préparation mais j’étais complètement à la rue. Je n’avançais pas et après trois matches, le coach m’a envoyé sur le banc et enlevé le brassard. Au cours de l’automne, j’ai couru après mon physique et j’étais vraiment agacé par la situation. Durant l’hiver, je suis bien revenu et j’ai notamment fait un très bon match en Gambardella face à Nancy avec les 92 (ndlr : victoire 1-0). Après avoir reçu un mauvais coup à la cheville, j’ai malheureusement été arrêté cinq mois et j’ai loupé les phases finales et le doublé U17/U19.

La fin de l'aventure parisienne

Est-ce que tu as hésité ou douté avant de signer en fin de saison un contrat stagiaire de deux ans avec le club parisien ?

Lorsque j’ai signé mon contrat stagiaire, c’était vraiment ce que je voulais mais à l’époque j’étais encore énervé par moi-même car j’estimais avoir perdu du temps. J’étais bien cependant au PSG, j’avais conscience d’être privilégié en touchant un salaire depuis l’âge de 16 ans. Je n’avais toujours pas d’agent et à l’époque, j’étais concentré sur l’aspect football uniquement. J’ai un père qui était seulement un passionné et je n’étais pas dans les «si il n’y a pas ceci, on va ailleurs». J’étais au PSG, cela me contentait.

A cette période, QSI a racheté le club parisien. Est-ce que vous en parliez entre vous au printemps lorsque les rumeurs sont sorties dans la presse ? 

On en parlait effectivement, on savait que cela arrivait mais on ne s’imaginait pas que cela allait prendre autant d’ampleur. On se disait que cela serait bien mais pas incroyable comme aujourd’hui. 

Est-ce qu’il y a eu un avant et un après au Centre de formation durant l’été 2011  ?

Il y a eu une rencontre avec Nasser à Verneuil dans mes souvenirs mais il n’y a pas eu de grands changements à ce moment-là. Lorsque Ancelotti a ramené son staff, la philosophie a par contre changé et on a vraiment senti la différence. On a arrêté la piste et tout ce qui était physique on le faisait dorénavant sur le terrain et avec ballon. Il y avait les GPS, des préparateurs qui suivaient vraiment notre évolution. 

Sur le plan sportif, ta deuxième année de contrat stagiaire a été une réussite. Lors de la saison 2012/2013, c’est au poste de milieu défensif que tu as notamment accompli une première partie de saison très encourageante sous les ordres de Franck Rizzetto. Peux-tu nous parler de cette dernière année au PSG ?

Niveau footballistique, je l’ai bien vécue et à chaque fois que j’étais apte, j’ai joué. Avec Rizzetto, c’était par contre compliqué et vraiment spécial. Sur le terrain, Ilan (Boccara) est parti durant l'été 2012 donc j’ai dépanné au milieu de terrain et cela s’est bien passé. Cela m’a même redonné goût à ce poste-là même si j’ai gratté des entraînements avec les pros en tant que latéral droit.

Quels souvenirs gardes-tu aujourd'hui de ces séances ?

«Je faisais des bonnes prestations avec Pastore face à moi et des Pastore, il n’y en a pas beaucoup en Ligue 1 !»

Cela se passait franchement bien. Ce sont de bons souvenirs mais au final je me souviens surtout m’être posé un tas de questions après les entraînements. Je me disais que je n’étais pas si loin que ça en terme de niveau et du coup, j’essayais de comprendre ce qui me manquait. Je faisais des bonnes prestations avec Pastore face à moi et des Pastore, il n’y en a pas beaucoup en Ligue 1 ! (rires)

Te souviens-tu de ton dernier match au Camp des Loges ? Nous étions personnellement assez choqués de te voir avec Arrondel sur le banc face à Auxerre.

Oh que oui je m’en souviens ! Une semaine avant cette ultime journée, on se déplaçait à Strasbourg et j’avais fait 90 minutes très bonnes. Lorsque j’ai appris que j’étais sur le banc le week-end suivant face à Auxerre, j’ai essayé de discuter avec Rizzetto en lui disant que cela faisait 12 ans que j’étais au club, qu’il n’y avait pas d’enjeu sur cette rencontre qui représentait pour la majorité d'entre nous la fin d’une belle aventure. Malheureusement, il n’a jamais voulu entendre mes arguments et sur le coup, j’étais vraiment déçu de ne pas être dans le onze de départ.

Quel est ton meilleur souvenir au PSG et à l’opposé, ta plus grosse déception ?

Il y en a eu des bons moments mais je dirais le Tournoi de Manchester (Nike Premier Cup en U15), c’était beau, j’étais capitaine, ce sont des souvenirs gravés dans ma mémoire. Concernant les regrets, c’est clairement le fait de ne pas avoir signé pro alors que je sais que j’avais les capacités pour réaliser ce rêve. Je suis arrivé au Centre avec un certain statut : capitaine en préformation, sélectionné en pré-France, capitaine de la sélection LPIFF. Bertrand Reuzeau et Thierry Morin (ndlr : actuel responsable de la scolarité) oubliaient parfois qu’ils étaient avec des jeunes. J’ai fait quelques erreurs de jeunesse mais c’est normal à cet âge-là, on se construit. Les périodes durant lesquelles j’étais performant, on m’a aussi mis des bâtons dans les roues. D'après les échos que j'ai eu, Bertrand Reuzeau était plus flexible avant son départ du PSG.

Pour conclure cette première partie, peux-tu nous donner le onze qui regrouperait selon toi les meilleurs joueurs que tu as cotôyés au cours de ces 12 années ?

Areola - També, Landre, Kimpembe, Sabaly - Gérard, Mbaka, Rabiot - Kamghain, Bahebeck, Coman

Les deux autres parties de l'interview :


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