Article 

Verratti : « Si on joue au maximum, on peut passer »

Publié le mardi 17 février 2015 à 7:38
Marco Verratti s'est longuement confié face aux lecteurs du Parisien. Il a répondu à toutes les questions concernant le match de ce soir mais aussi abordé bien d'autres thèmes. Voici quelques extraits.

Optimiste avant Chelsea ?

« Si vous m'aviez posé la question au moment du tirage au sort, je vous aurais répondu que je l'étais moins, car notre mois de décembre n'était vraiment pas bon. Maintenant, j'ai un bon pressentiment. On a remporté beaucoup de succès depuis un mois. Les victoires amènent les victoires. On peut aborder cette confrontation plus sereinement qu'il y a deux mois. Chelsea fait partie des trois meilleures équipes d'Europe mais, si on joue au maximum, on peut passer et cela nous donnerait de la confiance pour aller au bout. »

Mourinho meilleur que Blanc l’an dernier ?

« Non. Ce sont toujours les joueurs qui sont sur le terrain. Pendant le match retour, j'étais persuadé qu'on allait se qualifier. Chelsea n'a pas tant dominé que cela, ils se sont créé peu d'occasions, à part en début de seconde période avec la frappe sur la barre. Cela se joue finalement dans les trois dernières minutes, Mourinho avait mis beaucoup d'attaquants, et ils ont eu un peu de chance, c'est le football. Mais on pouvait faire mieux. On a trop attendu et reculé en regardant le chrono défiler. On n'a pas tout fait pour ne pas prendre de but. C'est une décision des joueurs, pas de l'entraîneur. On aurait pu en faire plus. »

Zlatan :

« Nous sommes très amis. Il ne parle pas beaucoup mais donne souvent des conseils, en particulier aux jeunes, et j'ai toujours écouté les gens qui ont plus d'expérience que moi. Pour progresser, il faut être à l'écoute des autres. Quand je suis arrivé à Paris, Zlatan a été un grand soutien pour moi. Je lui dois beaucoup. C'est le joueur qui m'a le plus marqué depuis le début de ma carrière. »

L’ambiance dans le vestiaire :

« Dans le football, le vestiaire est très important, car tu passes plus de temps avec tes coéquipiers qu'avec ta famille. C'est important dans les périodes difficiles d'avoir un groupe soudé. C'est le cas depuis trois ans. On rigole beaucoup dès qu'on en a la possibilité. Avec Pocho (Lavezzi), on a un feeling particulier car je suis souvent assis à côté de lui. Il apporte beaucoup de sérénité et de joie. Il a toujours une blague à faire. Même les choses graves, il les prend avec le sourire. Je pense qu'il a beaucoup souffert quand il était petit et il prend tout ce qu'il lui arrive comme un cadeau. Il transmet à tout le monde cette joie. J'aime beaucoup m'amuser aussi. On fait un travail fantastique ; alors si, nous, on ne rigole pas... Il y a tellement de gens qui ont moins de chance que nous. »

L’apport d’Ibrahimovic, Thiago Motta ou Thiago Silva :

Ils ont gagné beaucoup de titres dans leur carrière. Et, au-delà d'être de grands joueurs, ce sont des joueurs intelligents. Je pense qu'on ne peut pas faire une grande carrière sans cela. Je les regarde à l'entraînement, notamment Thiago Motta, qui joue au même poste que moi. J'apprends beaucoup d'eux au quotidien. Ils sont importants dans ma progression.

Les propos de Blanc sur son attitude :

« Je préfère un entraîneur qui me parle des choses négatives. Un joueur sait ce qu'il fait de bien, mais plus rarement ce qu'il maîtrise moins. Je n'ai aucun souci avec Laurent Blanc. »

Les arbitres français :

« Les arbitres sont très compétents. En Italie, on a l'habitude de communiquer davantage avec les arbitres, à demander des choses. Mais, ici, ils répondent en nous criant dessus. Mais, maintenant, j'ai compris et je ne parle plus avec eux. Je sais que mes cartons peuvent être un problème pour moi et pour l'équipe. Mais je n'en prends plus pour protestation depuis longtemps. Le fait d'être averti est lié à ma position sur le terrain. Je pourrais évidemment passer tout le match sans faire de faute et ne jamais prendre de carton mais, parfois, il faut intervenir. C'est pour le bien de l'équipe, et je ne pense pas à moi dans ces moments-là. »

Le PSG aux deux visages :

« C'est vrai qu'il y a peu de matchs où l'on a réussi à marquer beaucoup de buts. Je ne sais pas exactement pourquoi. Nos adversaires nous ont bien observés et s'organisent tactiquement. Ils restent bien en place et nous contrent. On doit trouver les solutions pour marquer davantage, pour être plus sereins en fin de match. On a concédé trop de nuls en prenant un but sur la première occasion de l'adversaire. Une grande équipe ne peut pas se permettre cela. Mais il y a également une dimension psychologique. On joue beaucoup de matchs, ce n'est pas facile d'être toujours aussi performants. Nous avons eu des périodes où nous étions moins concentrés, et un match peut basculer sur des détails. C'est une question d'état d'esprit. »

Le triplé national :

« Si on doit faire le triplé, je préférerais que ce soit avec la Ligue des champions, le championnat et une coupe (rires)... J'entends souvent dire que Paris effectue une saison moins bonne, mais on est pourtant toujours engagés dans quatre compétitions. On est à deux points du leader en L 1, notre phase de groupes en Ligue des champions a été bonne, même si nous avons terminé deuxièmes. Il nous reste encore beaucoup d'objectifs. Personne n'a jamais réussi le triplé en France, cela resterait dans l'histoire. On va se livrer de toutes nos forces pour le réaliser. »

Les rumeurs incessantes le concernant :

« Ces rumeurs me font sourire. Cela entre par une oreille et ressort par l'autre. Pour moi, rester à Paris est la meilleure solution. Quand je me sens bien quelque part, je ne vois pas pourquoi je réfléchirais à partir. Je suis jeune, j'ai la confiance du club et je veux passer beaucoup de temps ici. Après, si le club me dit qu'il ne compte plus sur moi, on verra. Mais ce n'est pas le cas. »

La Série A, un manque ?

« Non. Cela signifierait que je ne suis pas content d'être ici, or je suis très heureux à Paris. Après, je suis italien, donc je regarde toujours la Serie A mais, si je dois revenir, j'espère que ce sera dans longtemps. Je veux rester très longtemps à Paris. »

Le fait d'être l'un des chouchous du Parc :

« Je sens la confiance du public quand je suis sur le terrain. C'est le signe que j'aime l'équipe. Cela donne envie d'en faire un peu plus pour les gens qui vous aiment. J'ai envie de tout donner pour les supporteurs. »

Le Ballon d’Or :

«  Il y a beaucoup de joueurs beaucoup plus forts que moi. Et c'est plus facile pour un attaquant. Je préfère gagner des trophées avec mon équipe, car cela me permet de faire la fête avec eux. Le Ballon d'or, tu fais la fête tout seul... »

NB : Propos recueillis par Le Parisien. Le reste de l'interview est disponible ici. Il y aborde notamment sa vie privée et la sélection nationale.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Joueur(s) lié(s) 
Match lié 

News 

Aujourd'hui

dimanche 28 avril

samedi 27 avril

vendredi 26 avril

jeudi 25 avril

mercredi 24 avril

mardi 23 avril

lundi 22 avril

dimanche 21 avril

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee