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Retour sur la 18ème journée de L1

Publié le lundi 15 décembre 2014 à 18:30
La 18ème journée s'est jouée ce week-end et a vu la hiérarchie être bousculée.

Les scores :

Lyon / Caen : 3 - 0
Nantes / Bordeaux : 2 - 1
Bastia / Rennes : 2 - 0
Lorient / Metz : 3 - 1
Reims / Evian : 3 - 2
Montpellier / Lens : 3 - 3
Nice / Saint-Etienne : 0 - 0
Guingamp / PSG : 1 - 0
Lille / Toulouse : 3 - 0
Monaco / Marseille : 1 - 0

Lyon, le grand vainqueur :

Les deux leaders ont chuté lors de cette 18ème journée, sur le même score (1-0), et pour la première fois de façon coordonnée. Les défaites ne sont pas illogiques vu les prestations fournies même si la chance aurait pu faire tourner les rencontres dans un autre sens, Marseille et Paris ayant eu de grosses occasions. 
Le grand vainqueur de la journée est donc l'OL, large vainqueur de Caen vendredi soir (3-0). Après plusieurs rencontres à l'extérieur où l'OL a souffert, le retour à domicile a offert un nouveau souffle à une formation très performante à la maison (8 victoires consécutives). L'adversaire a fait un non-match mais l'OL a su en profiter et c'est tout à son honneur. Symbole de ce bond en avant, ils peuvent même encore être champions d'automne. Au passage, le duo de tête redevient un trio tandis que la lutte pour l'UEFA semble désormais concerner Saint-Etienne, Bordeaux et...Monaco, en pleine ascension.

Lendemains vraiment difficiles pour les Européens ?

Les lendemains de Coupe d'Europe ont souvent été difficiles pour les clubs français cette saison. Guingamp avait toujours perdu après ses matches d'Europa League, Monaco souffrait généralement pas mal, Lille coulait comme d'habitude et seul Paris voire Sainté arrivaient à s'en sortir. Ce week-end, c'est pratiquement tout le contraire qui s'est produit. Surtout, plus que le fait d'avoir joué, c'est le fait d'avoir gagné qui a compté. Emportés par l'euphorie de leur qualification et de leur première place, Guingampais et Monégasques ne sont pas redescendus de leurs nuages et ont livré un match de Coupe d'Europe en L1, tant sur le plan tactique que de l'envie, avec plein d'impact et de mordant. Les adversaire s'y prêtaient mais il fallait encore réussir la performance physique qui allait avec, ce qu'ils ont fait avec brio. 
Au contraire, Paris et Saint-Etienne avaient encore les jambes lourdes de leur contre-performance et n'ont rien fait de bon. Reste le cas de Lille, comme soudainement libéré par le poids de l'Europe et qui signe son meilleur match de la saison trois jours après une humiliation à domicile contre Wolfsburg (0-3).

Des samedis de plus en plus fous

Le multiplex de L1 a longtemps été synonyme d'ennui mais les acteurs de L1 font tout pour tordre le coup à cette triste réputation. En quatre matches le samedi soir et un l'après-midi, pas moins de 20 buts ont été inscrits, un score parfois pas atteint sur une journée complète. Mieux, des équipes régulièrement considérées comme du ventre mou (Montpellier, Reims, Evian, Lorient, Lens) offrent dernièrement des prestations tout à fait convenables, notamment d'un point de vue offensif. Oui, il y a eu des erreurs défensives grotesques qui ont gonflé ce score mais les multiples retours au score et retournements de situation laissent à penser qu'un changement de mentalité est peut-être également à l'ordre du jour. On a quand même eu droit à l'habituel 0-0 infâme avec Nice/Saint-Etienne le dimanche mais la L1 semble sur la bonne voie. Les matches du dimanche soir s'améliorent dans leur globalité et le multiplex avec les équipes les moins fortes offre des buts et du spectacle, deux éléments positifs.
Ailleurs en Europe, la journée de championnat de ce week-end n'a pas vraiment été prolifique puisqu'on n'a dépassé les 30 buts nulle part. La qualité des terrains n'était pas bien meilleure en France et c'est même le champ de patate de Montpellier qui a offert le match le plus fou du week-end. Bref, de la L1 pur jus, toujours aussi surprenante...

Lorient, le déséquilibre qui paye

Lorient a longtemps été une des équipes les plus mal classées mais elle affiche depuis peu une superbe forme, caractérisée notamment par Raphaël Guerreiro, ex-arrière gauche très offensif devenu milieu offensif buteur. Plus que ce poste, c'est même toute la partie gauche qui est en train de devenir un très gros point fort de l'équipe lorientaise avec une qualité technique remarquable sur cette partie du terrain, quitte à délaisser un peu l'autre côté. Avec Guerreiro près de la touche, Mesloub à côté dans l'axe et Jeannot un cran plus haut qui aime combiner avec eux, Lorient peut s'appuyer sur ce trio très convaincant pour remonter au classement. Contre Metz ce week-end (3-1), les trois buts sont venus de cette partie du terrain. Mais avec trois joueurs qui comprennent aussi bien le jeu dans un si petit périmètre, est-ce vraiment une surprise ?

Lille, buteur qui régale

Lille semble enfin s'être décidé à jouer cette saison. Si la tentative n'a pas été très convaincante contre Wolfsburg, la venue du TFC a permis de corriger cela et les Lillois ont marqué trois jolis buts, bien construits et bien réalisés. Celui de Mendez pour le 2-0 est d'ailleurs un beau modèle de prise de risque dans le dernier geste. A l'issue d'un jeu en triangle rapide et efficace, il se retrouve en bonne position mais hors de la surface. Pas de problème, la reprise est limpide et part dans la lucarne opposée. Un geste plein d'audace et réussi qui mérite d'être encouragé :

 


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