Retour sur la 21ème journée de L1

Les scores :

Bordeaux / Nice : 1 - 2
Lens / Lyon : 0 - 0
Monaco / Nantes : 1 - 0
Metz / Montpellier : 2 - 3
Caen / Reims : 4 - 1
Toulouse / Bastia : 1 - 1
Lorient / Lille : 1 - 0
PSG / Evian : 4 - 2
Rennes / Saint-Etienne : 0 - 0
Marseille / Guingamp : 2 - 1

Les gros n'ont pas convaincu :

Le trio dominant de la L1 Lyon/Marseille/Paris n'a pas failli ce week-end puisque les trois équipes ont pris les trois points, contrairement au nouveau venu de la semaine dernière, Saint-Etienne, embourbé à Rennes (0-0) et dont les limites en attaque se sont affichées de façon très visible. Les trois gros ont donc gagné mais, fait rare, aucun n'a convaincu ce week-end. Lyon a accusé la pelouse, oubliant que les Lensois se sont procurés pas moins de cinq grosses occasions avec le même terrain, Paris a dû s'employer pour battre Evian tandis que l'OM est pratiquement miraculé avec sa victoire contre Guingamp vu le match. Seuls les Verts ont calé, enchaînant un deuxième match sans but là où les autres ont pu se reposer sur leur attaque. Cette semaine, pour s'imposer, il fallait mieux savoir marquer que défendre...

Monaco, l'efficacité absolue :

L'AS Monaco est sur une série incroyable depuis désormais quelques semaines avec 6 matches de L1 sans prendre de buts (et un seul sur les 10 derniers matches). La semaine dernière, l'ASM a fait du Monaco pur jus : deux victoires sans prendre de buts contre Guingamp (2-0 en Coupe de la Ligue) et Nantes (1-0) mais sans vraiment convaincre non plus, avec l'impression que l'adversaire domine avant de rater absolument tout face au but, comme s'il ne pouvait rien arriver aux Monégasques. Monaco cultive d'ailleurs un paradoxe : l'équipe concède peu d'occasions franches mais beaucoup de frappes. Contre Nantes, les visiteurs ont encore une fois plus tiré que les locaux (14 frappes à 11) mais le nombre d'occasions franches a été en faveur des Monégasques. Reste que le jeu offensif monégasque est plutôt pauvre et que la série actuelle va forcément s'arrêter un jour car trop basée sur une insolente réussite. En attendant, Monaco est désormais 5ème à quatre petits points de l'ASSE.

Enfin l'envol pour Nice ?

Parmi les équipes de bas de tableau, pratiquement aucune n'a autant de joueurs offensifs de qualité que l'OGC Nice, même sans Ben Arfa. Avec Pléa, Carlos Eduardo, Bauthéac et Eysseric voire Bosetti et Maupay, Claude Puel a sous la main des bons joueurs offensifs. Problème, ils partagent pour la plupart un point commun : leur inexpérience. Et Nice peine à confirmer chaque bon résultat obtenu, pas aidé par une défense souvent défaillante. Ce week-end, en s'imposant à Bordeaux (deuxième défaite consécutive à domicile pour les Girondins, pourtant invaincus jusqu'à la 19ème journée chez eux), les Aiglons ont enfin confirmé la belle victoire de la semaine précédente contre Lorient (3-1). Une nouvelle fois, ils ont su retourner le score en leur faveur et ils vont désormais devoir confirmer dès vendredi prochain leur place de 10ème contre un gros du championnat, l'OM, à l'Allianz Riviera. 

Le grand réveil de Caen :

S'il est une équipe qui vit une saison pénible en L1, c'est bien le Stade Malherbe de Caen. À la traîne sportivement, englué dans des affaires de corruption, le club vit un retour parmi l'élite des plus compliqués. Pour ne rien arranger, les arbitres ont la drôle d'habitude de siffler des penaltys contre eux, parfois très limites. Ce week-end, Caen en a encore concédé un (son 13ème cette saison) mais les Normands ne se sont pas écroulés pour autant. Cela pourrait paraître logique alors qu'ils menaient 2-0 mais on sait à quel point un petit but peut tout changer pour une équipe fragile mentalement. Outre ces histoires de penalties concédés, Caen a surtout enfin eu un peu de réussite : des rebonds qui vont dans le bon sens, un contre-son-camp adverse ou encore un penalty en sa faveur. Alors que le club fait bloc derrière son coach Patrice Garande, cette soudaine réussite pourrait bien relancer un club qui réussit à rester uni malgré les circonstances.

Barrios, un extérieur de professionnel du but :

Lucas Barrios est longtemps passé pour un des plus gros flops du recrutement estival en L1. Lourd et incapable de proposer quoi que ce soit avec Montpellier en début de saison, il est désormais dans une très belle forme et s'est offert un triplé sur la pelouse de Metz samedi soir. Trois buts du même pied, le droit, dont un penalty et un but de renard. Mais, entre les deux, il nous a offert une démonstration de justesse dans un duel attaquant/gardien, marquant d'une partie du corps rarement utilisée dans ce genre de situation : l'extérieur du pied. Le goal est trompé, la frappe est précise, le geste est soyeux et la superbe passe de l'arrière droit Dabo est magnifiée :