Il y a 20 mois pile, le 10 avril 2013, le PSG jouait un quart de finale retour de Ligue des Champions à Barcelone et décrochait un nul insuffisant (1-1). Aujourd'hui, que reste-t-il de cette belle performance ?
Une ossature
Aujourd'hui, le PSG va se présenter au Camp Nou avec au minimum sept joueurs du même onze que la dernière fois : Sirigu, Silva, Maxwell, Verrratti, Motta, Lucas et Ibrahimovic. Le chiffre pourrait même monter à 8 si Pastore est titulaire. Matuidi était également dans le groupe à l'époque mais suspendu pour le match tandis que Van der Wiel était entré en jeu. Quant à Lavezzi, titulaire de l'époque, il pourrait entrer aujourd'hui. On constate donc que l'ossature du PSG ne bouge pas beaucoup malgré sa réputation d'agitateur des transferts.
Au contraire, le Barça va (probablement) aligner au coup d'envoi seulement cinq des titulaires de l'époque : Piqué, Alba, Adriano, Iniesta et Busquets. Messi était entré en jeu mais le onze a tout de même pas mal changé puisque Valdes, Xavi, Fabregas et Pedro ne sont plus parmi les titulaires, eux qui formaient une base de l'équipe. Comme quoi, les plus conservateurs ne sont pas forcément ceux que l'on croit.
L'expérience d'une fin douloureuse
Lors de son dernier déplacement à Barcelone, le PSG était pratiquement condamné à l'exploit. Le match nul 2-2 de l'aller l'obligeait à gagner ou obtenir une égalité avec un nombre importants de buts. Paris avait longtemps cru à l'exploit avant de craquer après l'heure de jeu, quand Messi était entré en piste. Alors que le PSG avait eu un nombre important d'occasions lors de la première heure, la dernière demi-heure s'était révélée être à sens unique, les Catalans confisquant le ballon, sans forcément être très dangereux, au moins après l'égalisation.
Lors du match aller de cette saison, la fin des 90 minutes a également été pénible et la difficulté d'être bon pendant toute la durée d'une rencontre face à Barcelone s'est encore faite ressentir, à l'image de l'improbable sauvetage de Marquinhos à quelques minutes de la fin. Ce soir, le PSG devra se servir de cette expérience pour accomplir un match complet sur la durée.
Une invincibilité au Camp Nou
Malgré l'élimination, Paris était reparti invaincu du Camp Nou. Et si le nul de mars 1995 tenait du petit miracle avec Lama qui multiplie les parades dans les buts et Weah qui marque un but inespéré, celui de 2013 n'était pas vraiment volé. Lavezzi et Pastore, en plus de son but, s'étaient procurés de grosses occasions et le Barça pouvait s'estimer heureux de ne pas être mené 2-0 quand Messi entre à l'heure de jeu. Finalement, le nul avait été équitable sur la rencontre.
Ne pas perdre, c'est exactement le contrat à remplir aujourd'hui. Gagner est mieux, notamment pour une question de prestige, mais l'objectif de la première place passe avant tout par ne pas perdre.
Un acte fondateur
Pour Paris, cette élimination sans perdre il y a 20 mois avait au moins permis de voir que le très haut niveau n'était pas si loin. Le parcours de cette saison-là n'avait envoyé que des adversaires « modestes » dans les pattes du PSG (Porto ou Valence étaient les meilleurs clubs rencontrés) et cet affrontement face au mythe du grand Barça avait permis de s'étalonner sur des matches couperets. Qu'importe si le Barça s'était fait étriller lors du tour suivant (0-7 en deux matches face au Bayern), le PSG était sorti de la compétition sans perdre face à un grand, s'offrant du rêve et de la crédibilité pour les saisons suivantes.
