Le PSG devrait encore faire tourner son effectif du côté d'Angers et la crainte d'un manque de créativité rôde pour les Parisiens, confrontés à une équipe très appliquée défensivement.
Pas vraiment vendu comme un choc entre deux des trois premiers du classement, le match de ce mardi qui voit le PSG affronter le promu angevin est aussi celui entre les deux meilleures défenses de l'élite française, Paris étant leader de ce classement annexe avec 8 buts encaissés contre 9 à Angers. En général, une bonne défense de l'élite prend le même wagon de buts que les autres lorsqu'elle croise le PSG, Paris évoluant dans une autre sphère pour la modeste Ligue 1. Pour autant, entre les absents et le turnover qui s'annonce, cette vérité souvent implacable paraît pour la première fois en réel danger, particulièrement à cause du club parisien.
Comme annoncé dans la presse, Zlatan Ibrahimovic devrait logiquement souffler à l'occasion de cette rencontre, le Suédois enchaînant les rencontres à un rythme assez effrayant pour un joueur de 34 ans avec un gabarit pareil. Depuis son retour de blessure contre Malmö le 15 septembre dernier, et à l'exception du match à Rennes le 30 octobre dernier, Zlatan Ibrahimovic a joué absolument tous les matches dont l'immense majorité en intégralité. Envoyer à lui seul la Suède à l'Euro et faire taire une bonne partie de ses détracteurs en France est certes louable mais aussi énergivore et les mots de Blanc sur Cavani après sa sortie agitée contre Troyes laissent à penser qu'Ibra va souffler dans le Maine-et-Loire.
Cavani devrait donc jouer en pointe, comme il l'espère tant, mais le PSG va donc se retrouver en déplacement sur la pelouse de la meilleure défense de France avec trois de ses joueurs les plus créatifs hors du terrain puisque Verratti et Pastore sont également absents. Pour l'instant, le PSG n'a eu à affronter ce cas qu'à Rennes et il avait fallu l'entrée de Motta et Verratti pour débloquer la situation, le petit Italien faisant un petit festival pour construire le seul but du match. Lucas et surtout Di Maria ne sont pas les premiers venus en terme d'animation mais seul l'Argentin arrive à être performant dès le coup d'envoi actuellement. D'un point de vue créatif, le PSG est donc handicapé et bien loin de ses possibilités maximales.
Et ce n'est pas forcément fini vu le milieu de terrain qui s'annonce. Après avoir soufflé contre l'ESTAC, Thiago Motta et Blaise Matuidi vont retrouver leur place de titulaire mais le nom du milieu relayeur droit reste encore à déterminer. Si la presse annonce Rabiot, le joueur a semblé usé lors du dernier match et est sorti avant la fin, une rareté pour lui. Blanc a d'ailleurs fini la rencontre avec un milieu Matuidi/Motta/Stambouli qui a donné satisfaction, certes dans un contexte très favorable, mais le match à Angers est l'occasion ou jamais de continer avec ces trois-là. Alors que Pastore et Verratti sont amenés à revenir d'ici 10 jours environ et que deux matches plus compliqués sur le papier que celui du soir s'annoncent (Nice et Donetsk), c'est la dernière occasion de faire souffler le jeune milieu relayeur, clairement devant Stambouli dans la hiérarchie du moment et bien plus apte à jouer milieu relayeur droit que l'ancien Montpelliérain.
Pour Blanc, ce choix peut se révéler crucial et il illustre parfaitement la problématique du jour entre le besoin de faire souffler certains joueurs et les manques de son effectif à certains égards quand il s'agit d'aligner une équipe très compétitive. Le coach doit simplement répondre à une question : faut-il privilégier la performance en alignant Rabiot dans une équipe déjà privée de plusieurs joueurs ou bien assurer du repos quitte à produire une purge avec la plupart des constructeurs au repos ? Jusqu'à maintenant, Blanc a souvent choisi la solution intermédiaire avec des cadres qui entrent à l'heure de jeu pour gagner les matches. Rebelote ce soir ?
