Le PSG se rend à Bastia ce samedi, quelques jours après la victoire à Montpellier. Déjà l'heure des premiers choix forts pour Laurent Blanc ?
Le PSG a commencé 2015 par un déplacement compliqué mais finalement très bénéfique à Montpellier (3-0). Malgré tout, entre l'état du terrain et les retours plus tardifs de certains joueurs, Laurent Blanc a préféré aligner, avec succès, une équipe mixte. Dès ce samedi, dans des conditions plus proches de ce que le foot de haut niveau propose habituellement et alors que les Sud-Américains (hors bannis) sont réellement de retour, Laurent Blanc va déjà devoir faire des choix.
Marquinhos, plus qu'une doublure ?
L'entraîneur parisien a ressorti des cartons une vieille trouvaille sur la pelouse de Montpellier. En effet, pour la première fois depuis la 37ème journée de L1 de la saison passée et un déplacement à Lille, il a aligné Marquinhos comme arrière droit au coup d'envoi. Le jeune Brésilien s'en est une nouvelle fois très bien sorti (il est impliqué dans les deux premiers buts) et Van der Wiel s'est vu offrir une concurrence qu'il imaginait pourtant à la CAN pendant un mois. Reste désormais à voir si le Brésilien va désormais devenir le super remplaçant de la défense ou un titulaire inattendu au poste où la concurrence est la plus ouverte du onze.
La chance de Cabaye
Un an après son arrivée, on cherche encore un match référence voire un poste à Yohan Cabaye. A Montpellier, il n'a pas spécialement brillé sur un terrain difficile mais a montré qu'il était largement au niveau dans l'agressivité, récoltant son habituel carton jaune et n'hésitant pas à mettre des tampons quand c'était nécessaire. Dans un match de guerriers, c'est ce qui était attendu et il a su répondre. A Bastia, si l'agressiveté sera encore une fois bien présente, il faudra également proposer autre chose, l'absence probable de Motta lui offrant une nouvelle possibilité de s'imposer. La blessure de l'Italien n'est pas grave (il a repris tout doucement hier) mais le joueur ne devrait pas recommencer directement comme titulaire pour autant, sans compter que ses envies de départ l'éloignent même peut-être encore plus du onze que son état physique. Cabaye a donc une chance rare de montrer qu'il peut être une solution pour le PSG. Il va pouvoir enchaîner les matches et se fixer à un poste, deux éléments nouveaux pour lui à Paris.
Pastore, le grand vainqueur de l'hiver
Ils étaient trois retardataires le 28 décembre pour la reprise des Sud-Américains : Cavani, Lavezzi et Pastore. De ces trois-là, seul le dernier a su justifier son absence et sa capacité à se démener hors des terrains pour rejoindre Marrakech lui a probablement offert la place des deux autres sur le pré. Son mois de décembre raté entre banc de touche et blessure est déjà oublié et Pastore va pouvoir reprendre le fil de son excellente saison. A Montpellier, sur un champ de patates, il a réussi en 20 minutes (certes sur la meilleure partie du terrain), ce que d'autres ne réussiront jamais dans leur vie : de la technique, du mouvement et une jolie passe décisive pour agrémenter ça, lui qui peine tant dans le domaine statistique dès que le but se rapproche. Aujourd'hui, au début d'une année annoncée comme celle de la fin des privilèges, il apparaît même comme le troisième homme idéal aux côtés des intouchables offensifs du moment, Ibrahimovic et Lucas.
Dans un match que le PSG devra absolument remporter, ces trois joueurs, ou plus probablement deux, ont beaucoup à jouer (et à gagner) ce samedi. Car dès mardi prochain, le déplacement à Saint-Etienne en Coupe de la Ligue offrira aux habituels remplaçants une nouvelle occasion de bouleverser la hiérarchie. Et si, en 2015, plus que la fin des privilèges, Paris ouvrait enfin la voie de la concurrence ?
