Laurent Blanc s'est longuement exprimé sur la rencontre du PSG à Montpellier demain. Et pour une fois, le coach a admis qu'il s'agissait d'une rencontre décisive.
Laurent Blanc était présent face à la presse ce vendredi pour évoquer le match de samedi sur la pelouse de Montpellier. Il a aussi parlé de sa situation et a comparé au titre précédent, tout en refusant de considérer celui de cette saison comme acquis.
Montpellier/PSG :
Interrogé sur la rencontre à venir, le coach l'a présentée à sa façon : « On sait ce qu’on a à faire demain, comme à tous les matches d’ailleurs. L’obligation au PSG est de vouloir gagner tous ses matches, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Cela a toujours été le cas cette saison mais aussi la saison dernière. On va à Montpellier avec l’ambition de prendre trois points, non pas qu’on manque de respect à un club, une équipe et un entraîneur qu’on connaît très bien mais on a l’ambition de se préparer pour gagner ce match-là, en sachant que nous avons la possibilité d’atteindre l’objectif de début de saison. »
« Ce match-là est décisif, c’est peut-être le match le plus important de la saison demain. »
Il a même été légèrement taquin avec les journalistes présents : « C’est un match décisif. Vous avez l’habitude de me poser la question de savoir si c’est un match décisif, je vous réponds souvent non puisque le résultat est important mais qu’il y aura d’autres matches qui nous permettront d’atteindre notre objectif. Là, ce match peut nous faire atteindre notre objectif. Celui-là est décisif, c’est peut-être le match le plus important de la saison demain. »
Paris déroule depuis quelques matches et, forcément, le niveau des adversaires est remis en cause. Le match à Montpellier serait soudainemenet devenu le plus dur depuis celui contre le Barça : « Ce n’est pas très gentil pour les équipes rencontrées depuis Barcelone. Montpellier a des qualités mais les équipes rencontrées avaient aussi des qualités. Montpellier a réussi sa saison alors que d’autres équipes que nous avons rencontrées jouaient quelque chose sur ce match-là, même si Montpellier a la possibilité de se qualifier pour la Ligue Europa. En terme de matches, et ce n’est pas une stratégie de ma part, c’est une stratégie qu’on applique depuis le début de la saison et même la saison dernière, on regarde et on ne se préoccupe que de notre parcours. On se prépare pour prendre trois points demain, on sait que ce sera difficile mais si on se prépare bien, on a le potentiel et les qualités pour atteindre notre objectif. »
Un titre tout proche pour une fin heureuse :
« Il n’est pas loin mais il n’est pas encore dans la poche. »
Le titre est désormais à portée de main pour le PSG mais Laurent Blanc refuse pourtant de le considérer comme acquis, comme le fera Blaise Matuidi quelques minutes plus tard : « Il n’est pas loin mais il n’est pas encore dans la poche. Je ne veux rien dire pour l’instant parce que je suis un petit peu comme ça et je reconnais que c’est peut-être un peu chiant mais tant que les choses ne sont pas faites… Déjà que je n’ai pas tendance à m’emballer… J’essaye de ne pas anticiper mais si on arrive à faire ce qu’on a envie de faire, mes mots seront plus forts que les tiens [le journaliste avait parlé de saison assez réussie].»
Pour Laurent Blanc, il s'agirait d'une fin heureuse après avoir été chahuté durant une bonne partie de la saison. Pour autant, il refuse le terme de revanche que lui propose les journalistes présents : « Vous m’avez fait vivre des moments difficiles (rires). Il n'y a aucun sentiment de revanche, le foot est un sport collectif, on perd et on gagne ensemble. Je le pense vraiment et c’est ce qui m’a fait faire du football. C’est ce qui m’a fait m’inscrire dans un sport collectif plutôt que dans un sport individuel et mon raisonnement est toujours le même, même en étant entraîneur. On se retrouve des fois seul mais, ce que je retiens, c’est que les déceptions sont collectives, mais les satisfactions et les joies aussi. »
Meilleurs que l’an passé ?
« La première partie a été trop compliquée pour nous individuellement et collectivement pour pouvoir être à la hauteur de ce qu’on avait fait. »
Si le titre n'est pas encore assurée, Blanc s'est malgré tout retrouvé à comparer ses deux saisons à Paris : « On a fait l’an dernier une saison en championnat exceptionnelle, n’ayons pas peur des mots. Certains vont dire « C’est facile avec le PSG ils ont 450 ou 500M€ de budget, etc . » Cela n’empêche pas qu’on a inscrit plus de points que Lyon. N’oublions pas que Lyon a écrasé le championnat pendant sept ans sportivement et aussi financièrement. Même si on a les moyens, et il vaut mieux avoir les moyens dans le sport aujourd’hui, on le sait tous, ce n’est pas une certitude de bien jouer et de battre le record de points. L’année dernière, on a fait une saison de championnat assez exceptionnelle. Cette année, on retrouve notre jeu dans les dernières journées. La première partie a été trop compliquée pour nous individuellement et collectivement pour pouvoir être à la hauteur de ce qu’on avait fait. »
Et il continue sur cette comparaison : « C’est dans la même lignée, avec la même philosophie mais avec peut-être un peu plus d’affinités entre les joueurs. Et puis il y a aussi le sentiment de ne pas l’avoir fait en première partie de saison et d’avoir, pas le sentiment de revanche, mais la volonté de prouver qu’on pouvait aussi le faire cette année. Fallait-il qu’il y ait tous les ingrédients présents, ce qui n’a pas été le cas à mon sens en première partie de championnat. »
En toute fin de conférence, et malgré ce simili-bilan, Blanc a refusé de parler de la saison prochaine : « On aura le temps de le faire, ce n’est pas la dernière fois que je vous vois. Ce n’est pas le dernier match de prévu et il y aura d’autres conférences de presse. »
