Monaco a réalisé un exploit hier sur la pelouse d’Arsenal (3-1) tandis que le PSG fait partie des gros clubs européens depuis l’arrivée de QSI. Mais à quoi ressemblait le match entre les deux clubs il y a à peine 4 ans ?
Si le Monaco/PSG de la saison passée a représenté le choc pour le titre entre les deux plus grosses puissances financières de la L1 (1-1 sur le terrain), le précédent remonte au 7 mai 2011, soit il y a un peu moins de quatre ans. Le match s'était fini sur un triste nul 1-1 n'arrageant aucune des deux équipes, Erding ayant répondu à l'ouverture du score d'Adriano.
Des ambitions qui ont bien changé :
Ce match opposait à l’époque le 14ème, Monaco, au 4ème, Paris, et le classement des deux équipes fait aujourd’hui sourire. A l’époque, le PSG est au pied du podium et fait tout pour y monter. Le PSG restera finalement à la 4ème place jusqu’au bout, ce qui est tout de même le meilleur classement de l’ère Colony Capital (2006/2011). En effet, le PSG sera vendu quelques semaines plus tard à QSI et les grandes manœuvres vont alors commencer.
Du côté de l’ASM, on n’est pas loin de la pire période de l’histoire du club. Monaco va même couler lors des matches suivants et se retrouver en L2, sept ans à peine après avoir été en finale de Ligue des Champions (mai 2004 contre Porto). Le club va végéter pendant quelques mois à l’étage du-dessous, frôlant même le National à une époque (dernier de L2 en décembre 2011). Le rachat fin décembre 2011 par Dmitry Rybolovlev marque le début d’une nouvelle ère pour l’ASM, le Russe injectant très vite de l'argent pour sauver le club. En deux ans et demi, Monaco va passer de dernier de L2 à deuxième de L1 et qualifié directement en Champions League.
Deux équipes qui n’ont plus rien à voir :
Comme vous pouvez le constater, il ne reste plus dans les deux clubs qu’un seul joueur des 36 noms inscrits sur la feuille de match de l’époque, celui de Zoumana Camara. Et celui qui était régulièrement titulaire à l’époque n’est plus que le quatrième nom dans la hiérarchie des défenseurs centraux de la capitale. Tous les autres parisiens sont partis ailleurs ou à la retraite.
Du côté de l’AS Monaco, l’armée mexicaine s’est volatilisée. A part Nkoulou voire le buteur Haruna, tous ont fait une carrière quelconque et certains sont partis très loin. On pense notamment à l’attaquant hondurien Welcome qui joue aujourd’hui en Thaïlande ! Le seul joueur qui fréquentait alors le groupe pro et a encore un rôle à Monaco est finalement Valère Germain. L’attaquant monégasque avait fait ses débuts lors du match précédant ce Monaco/PSG mais n’était pas dans le groupe ce jour-là.
Seul Louis II ne change pas, ou presque :
Avec 9 338 spectateurs pour ce match du samedi 7 mai 2011, le stade Louis II de Monaco n’avait bien évidemment pas fait le plein pour ce match pourtant important pour l’ASM, alors en pleine lutte pour le maintien. C’est toutefois plus que la moyenne actuelle de Monaco cette saison en L1, 7 835 spectateurs, affluence moyenne pourtant largement dopée par les venues de Nice et Marseille, en général les deux plus grosses affluences de la saison.
L’an dernier, Monaco/PSG était le sommet du championnat et le stade était presque complet avec 16 384 spectateurs dans un stade qui contient 18 521 places, soit un taux de remplissage de 88%. Cette année, l’ASM va légèrement moins bien, a une équipe de qualité moindre et développe un jeu très défensif. Malgré ces faits, l’affluence du stade Louis II devrait être proche de celle de l’an passé.
Et finalement, comme un éternel recommencement de l’histoire, on peut pratiquement considérer le Monaco/PSG de 2004, pourtant bien plus vieux, comme bien plus proche que cet avant dernier affrontement entre les deux clubs. A l’époque, le match avait opposé le 1er au 2ème du championnat, l’ASM brillait déjà en Europe et Vahid faisait des miracles. Si l’ASM a simplement retrouvé une formule qu'elle connaît bien, la fée QSI a ouvert à Paris une ère que le club n’avait encore jamais connue.
