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Alves, Georgen, Nsoki, quel arrière gauche pour Strasbourg/PSG ?

Publié le mardi 12 décembre 2017 à 20:37 par Philippe Goguet
Avec la suspension de Yuri Berchiche et la blessure de Layvin Kurzawa, le PSG n'a strictement aucun arrière gauche de métier pour le match de Coupe de la Ligue à Strasbourg de mercredi soir (21h05). Petit tour d'horizon des trois possibilités les plus évidentes du moment : Dani Alves, Stanley Nsoki et Alec Georgen

Alves, homme à tout faire

Si le meilleur repositionnement de la saison est celui de Julian Draxler au milieu du terrain et que le joueur le plus polyvalent du club est Javier Pastore, un seul joueur a réussi à jouer dans les trois lignes de l'équipe, Dani Alves. Ailier droit au Trophée des Champions, milieu relayeur à Dijon, arrière droit le reste du temps, le vétéran est clairement de ceux qui sont capables de jouer partout vu ses immenses qualités. Alors, en l'absence d'un arrière gauche, on pense forcément à lui.

Pour autant, le joueur n'a strictement jamais évolué à ce poste au cours de sa carrière, se contentant d'arpenter le couloir droit avec (grand) talent. De toute évidence, le latéral brésilien a largement le CV, l'expérience et la connaissance du poste pour assurer une pige de 90 minutes face à un joueur qui ne sera que le remplaçant de l'habituel titulaire côté Strasbourg, Nuno Da Costa étant suspendu. La principale question concerne l'état physique du joueur, très sollicité dernièrement et pas forcément au top de sa forme malgré sa volonté de jouer. Suspendu pour PSG/Caen, il pourrait toutefois enchaîner les deux derniers matches avant les vacances.

Georgen, latéral polyvalent en difficulté

Des trois principaux concurrents pour ce rôle d'arrière gauche, il est probablement celui qui compte le plus de matches à ce poste, et ce bien qu'il soit un pur droitier. Paris est en manque récurrent d'arrière gauche du côté du centre de formation et l'arrière droit champion d'Europe U17 en 2015 y a donc régulièrement joué pour dépanner. Forcément, il s'y est montré moins à l'aise qu'à droite, son côté naturel, mais a souvent été la moins pire des solutions à ce poste.

Reste que le latéral de 19 ans n'est pas vraiment dans la forme de sa vie, et que ce n'est pas qu'une question de côté. Légèrement touché dernièrement, Georgen peine à retrouver son meilleur niveau et le capitaine de l'équipe de Youth League a par exemple complètement coulé à Munich il y a peu (1-3), commettant des erreurs indignes de son niveau réel. Son vrai-faux départ de l'été dernier n'a pas forcément été bien digéré et le joueur peine à retrouver cette fraîcheur et cet allant qui ont longtemps fait de lui le latéral le plus prometteur du centre de formation.

En outre, Georgen présente aussi un autre inconvénient aux yeux d'un Unai Emery plutôt prudent dès lors qu'il s'agit de lancer des jeunes. Il n'a justement que très peu joué au niveau professionnel, avec à peine quelques minutes à Bordeaux en... Coupe de la Ligue la saison passée. Le coach n'avait pas osé le lancer à son poste dans la même compétition contre Metz au Parc alors qu'Aurier était pourtant à la CAN, on l'imagine assez mal le mettre titulaire à l'extérieur, et sur son moins bon côté qui plus est.

Nsoki, gaucher mais pas vraiment arrière gauche

A 18 ans, Stanley Nsoki est l'invité surprise du groupe parisien depuis deux matches, le joueur n'étant pas encore un titulaire en réserve, l'équipe considérée comme l'antichambre des pros. C'est en Youth League et avec les U19 que le gaucher évolue la plupart du temps et fait voir sa polyvalence. Car si le plus jeune de cette liste a des atouts en sa faveur, celui d'être gaucher et de connaître de (très) nombreux postes, notamment tous ceux qui sont actuellement dépeuplés, sont parmi les plus importants.

Plus jeune, Nsoki était un milieu défensif ou relayeur très coté et pour le moins dominant, au point que le jeune Matteo Guendouzi, aujourd'hui plutôt coté avec Lorient, a préféré s'exiler pour avoir sa chance. Mais la progression du jeune joueur n'a pas été linéaire, sa relation avec certains de ses coaches non plus et le joueur a peiné à se trouver, tant sur le terrain qu'en dehors. A la manière d'un Makonda quelques années plus tôt, il a été essayé sans vraiment de succès au poste d'arrière gauche, dépannant à ce poste sans réellement convaincre, cf les piges que Georgen s'est retrouvé à faire.

Pas très à l'aise sur le côté, on l'a aussi retrouvé en défense centrale et il s'y montre souvent plus convaincant malgré quelques erreurs à ce poste par manque d'expérience. Sa campagne actuelle de Youth League résume d'ailleurs plutôt bien la situation : pas bon du tout à Glasgow comme arrière gauche avec notamment un penalty provoqué sur une intervention loupée, il a ensuite enchaîné de vraies bonnes performances dans l'axe gauche de la défense associé à Mbe Soh ou Sissako. A ce poste, outre sa puissance, il a aussi fait parler sa qualité de relance mais a aussi eu quelques absences, à l'image du dernier match à Munich où il a coulé comme les autres. 

Kimpembe, Meunier, Nkunku, les autres solutions

Si Dani Alves peut théoriquement jouer à gauche, il n'y a pas vraiment de raison que Meunier ne puisse pas. Reste que la dernière fois que le PSG s'est retrouvé sans arrière gauche, soit en seconde mi-temps à Nice le 30 mai dernier (1-3), ce n'est pas Meunier mais Aurier qui a été envoyé par Unai Emery sur cette aile afin de dépanner, Meunier restant sagement à droite. Contrairement à Alves qui connaît le poste depuis 15 ans, Meunier reste un jeune latéral, lui qui est un ancien attaquant devenu ailier puis arrière latéral, et il manque régulièrement de culture défensive. 

Durant les matches amicaux de l'été dernier, on a aussi vu des arrières latéraux alternatifs utilisés par Unai Emery, notamment Antoine Bernède et Christopher Nkunku, tous deux plutôt des milieux relayeurs. Le premier n'est pas dans le groupe puisqu'il s'est à nouveau blessé, cette fois-ci au genou, tandis que le cadeau paraît très empoisonné pour Nkunku. Droiter de formation, il est certes plutôt à l'aise sur le flanc gauche en général, mais plus pour attaquer que pour défendre.

Dans l'effectif parisien actuel, le joueur le plus à même de jouer arrière gauche est finalement... Presnel Kimpembe, le solide défenseur central ayant été plus jeune un frêle arrière latéral. C'est en changeant de poste qu'il a explosé et il exprime au mieux ses qualités dans l'axe. Surtout, la blessure de Thiago Silva l'empêche de venir dépanner sur le côté vu que le PSG n'a plus personne en défense centrale.

Une solution qui déshabillerait Pierre pour habiller Paul peut aussi être imaginée, avec Kimpembe côté gauche et Nsoki dans l'axe, Alves et Georgen prenant alors probablement place sur le banc. Mais cela fait faire deux changements en défense avec l'incorporation de Nsoki dans l'axe et le repositionnement de Kimpembe sur le côté. Pas forcément idéal pour un match joué dans un contexte compliqué, La Meinau ayant montré récemment au PSG qu'on ne s'y impose pas facilement.

Qui choisir, un sacré casse-tête

A l'heure de faire son choix, il est dur de savoir laquelle des solutions est la meilleure, ou tout du moins la moins pénalisante. Les deux solutions les plus évidentes, Alves et Georgen, souffrent d'un déficit de performance actuellement tandis que le joueur qui connaît probablement le mieux le poste est souvent plus performant ailleurs et reste sur des prestations moyennes à ce poste. Concernant les autres solutions, on se retrouve tout bonnement dans du bricolage de grande envergure, symbole d'un effectif plus que juste en terme de quantité. 


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