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Anderlecht/PSG (0-4), les performances individuelles

Publié le jeudi 19 octobre 2017 à 1:51 par Sébastien M.
Gagner 4-0 sans avoir été vraiment bons, tel est le paradoxe du match des joueurs parisiens après avoir dominé Anderlecht chez lui. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.

Alphonse Areola : Est-ce bon signe lorsque ton gardien s'avère être le meilleur joueur du match ? C'est un peu le paradoxe du jour : le PSG s'est imposé largement (sur le papier…) mais s'il y a bien un joueur à qui on ne peut faire de reproche, c'est bien lui. Auteur de six arrêts, dont une belle sortie devant Onyekuru (12e) ou un arrêt sur une frappe de Teodorczyk (15e), le portier formé au club a une fois de plus confirmé son bon début de saison. Mieux, encore décisif sur une tête de Hanni, repoussée comme il la pouvait, la frappe d'Onyekuru, dans la foulée, est allée s'écraser sur la barre transversale. Ne dit-on pas que les grands gardiens ont de la chance ? Du coup, sa cage est toujours inviolée en Ligue des champions, et ses sorties sont de plus en plus propres. 

Daniel Alves : On va être franc, malgré quelques incursions bien senties dans le camp belge — un joli centre pour une tête juste à côté de Neymar tout de même (53e) — il est passé à côté de son match. En difficulté tout le long sur le plan physique face à la vitesse d'Onyekuru, dont l'action de la 12e minute qui a dû faire mal à son ego, le latéral droit parisien faisait bien ses 34 ans ce soir. A croire qu'il ressentait peut-être aussi la fatigue après deux matchs internationaux — dont un en Bolivie à 3600 m d'altitude — puis la rencontre à Dijon disputée au milieu samedi, ces treize derniers jours. 

Marquinhos : Il a commencé son match en renvoyant mal un ballon, dans l'axe, pour la première situation belge et une frappe de Kums à côté (6e). La suite fut plus conforme avec ce qu'il montre depuis le début de saison : propre et serein, en dépit de couloirs défaillants. Teodorczyk n'a pas été beaucoup vue par exemple. Allez, on peut lui reprocher un placement douteux, trop haut, sur le sauvetage salvateur de T. Motta devant l'attaquant polonais. 

Presnel Kimpembe : Thiago Silva ménagé, son deuxième match de Ligue des champions n'a pas été aussi marquant que son récital face à Barcelone, mais l'ensemble reste de bonne facture. Solide, sa paire avec Marquinhos semble toujours bien fonctionner. Mais on n'a pu s'empêcher de penser à un autre défenseur brésilien passé au club, David Luiz, lorsqu'il a loupé sa remise en retrait de la tête — sa saute de concentration traditionnelle au cours d'un match, point à corriger — mais qu'il est parvenu à obtenir la faute en se laissant tomber dans les jambes de Hanni. Deux matchs européens mais déjà du vice à revendre. Le métier rentre. 

Laywin Kurzawa : De retour après son pépin au genou contracté en équipe de France, il n'a pas rassuré son monde. Non pas sur sa blessure mais bien sur son niveau. Le latéral gauche parisien a encore une fois été souvent bien juste défensivement et même maladroit techniquement dans les sorties de balle. A son actif tout de même, un centre parfait pour Cavani, lequel marquait mais malheureusement légèrement hors-jeu (70e). Même cette action positive ne pouvait pas sauver son bilan. Son duel avec Yuri Berchiche est toujours d'actualité, et ce n'est pas forcément rassurant. 

Thiago Motta : Tout comme ses compères du milieu, il n'a pas été aidé par l'absence de travail des attaquants. Un déséquilibre qui fait qu'on l'a vu toucher un nombre de ballon moindre par rapport à ses standards et qu'il a simplement parfois été, comme l'ensemble de l'équipe, submergé. La volonté (réelle consigne ?) de jouer beaucoup plus vite vers l'avant, avec moins de maîtrise, ne lui correspond pas forcément, lui qui a alors tenté quelques fois de multiplier les passes avec Verratti pour remettre de l'ordre. Auteur d'une perte de balle assez dangereuse et pas forcément aussi précieux qu'attendu dans la sortie de balle, il fut meilleur dans l'exercice après la pause, lorsque le pressing belge fut moins important. Averti pour contestation et remplacé, fatigué, par Julian Draxler (71e), lequel a eu le temps de faire apprécier sa conduite de balle et de faire deux bons décalages pour des situations de but. 

Marco Verratti : Le temps d'une mi-temps nous a replongé dans le passé : "heureusement qu'il est là". Dans la difficulté avec et sans le ballon, malgré l'avantage au score, le PSG a alors pu s'appuyer sur un "Petit Hibou" qu'on est heureux de retrouver à pareille fête. Son repos lors de la trêve internationale semble lui avoir fait du bien, sur le plan physique avec une activité retrouvée, et, comme par enchantement, sur le plan technique. L'ouverture du score vient de lui, il donne aussi un caviar à Cavani sur un long ballon et un autre, délicieux, sur une passe millimétrée (59e), et il fut globalement très juste dans ce qu'il a fait. Du Marco Verratti quoi. Peut-être la meilleure nouvelle du match au final. Remplacé par Giovani Lo Celso pour le dernier quart d'heure, qui s'est évertué à jouer simple, ce qui dénote un peu, et n'est pas un mal, au milieu des autres joueurs offensifs. 

Adrien Rabiot : Il a fallu une bonne semelle pour lui signifier qu'il avait "foot" de prévu ce soir. On va donc remercier Trebel d'avoir réveiller "Le Duc" à la 33e minute. Pas de quoi parler de résurrection quand même mais c'est à partir de là qu'il a fini par gagner un duel, à mettre le pied, à réussir une vraie passe et à se bouger, tout simplement… Sans être fantastique, sa deuxième période fut correcte, même après la sortie de T.Motta et donc dans sa position préférentielle de sentinelle… Il était temps après un match catastrophique à Dijon et, donc, un début de partie du même acabit. 

Kylian Mbappé : Encore un but et une passe décisive ! Le bilan est positif sur le papier mais le gamin est tellement haut qu'on en attend toujours plus. Trop ? Pas quand il loupe des occasions comme son duel face au gardien, qu'il ne parvient pas à dribbler alors qu'il arrive en pleine vitesse (24e), ou lorsqu'il n'ajuste pas sa reprise dans le but vide après un premier loupé de Cavani (59e). "Donatello" aurait pu mettre un triplé, tout comme il aurait dû marquer au moins une fois à Dijon samedi. C'est ça le plus fou, malgré ses loupés, il arrive, à côté, à débloquer le match suite à un une-deux avec Verratti (3e), à donner au moins deux ballons de but à Cavani, dont celui d'une tête très bien sentie pour le 2-0 (beaucoup auraient tenté leur chance personnellement) et à faire des différences quasi en permanence. A 18 ans, il ne peut pas tout réussir et il se complique même parfois la tâche en voulant montrer à son maître (Splinter ?) Neymar, que lui aussi, il sait tâter du ballon, mais, le nombre d'actions où il est présent encore ce soir, neuf occasions franches (!!!), c'est juste de la folie.

Edinson Cavani : Son bilan chiffré parle aussi pour lui, vu que son but de la tête lui permet de rejoindre Cristiano Ronaldo et Rudd van Nistelrooy sur les tablettes des joueurs ayant marqué lors de sept matchs de Ligue des champions consécutifs. El Matador aurait pu en ajouter au moins un mais il touchait la barre transversale après un beau numéro entre Mbappé et Neymar (49e) et loupait son geste subtil (trop ?) face au gardien (59e). En somme, un match à la Cavani, avec, qui plus est, du déchet technique dès qu'il s'agissait de participer au jeu. Angel Di Maria a pris sa place (74e) et fut à la fête (sans trop le montrer) avec un but d'un joli piqué (88e). Il aurait même pu inscrire un doublé mais il loupait sa frappe enveloppée du gauche (90e+2).

Neymar : Le numéro 10 parisien s'est d'abord montré comme à Dijon, trop gourmand et même personnel dans ses choix. On aurait aussi aimé qu'il soit plus disponible et travailleur lorsque l'équipe souffrait après l'ouverture du score. Constat similaire pour Mbappé d'ailleurs, avec lequel il partage le nombre fou d'occasions nettes qu'il génère tout au long d'un match. Oui, Neymar est moins propre (et même bon) qu'à ses débuts parisiens, il peut parfois en être agaçant mais, dans le même temps, il arrive encore à créer tellement d'occasions ! Et toujours décisif : il fut ainsi à l'origine du 2-0 avec sa lourde frappe repoussée comme il le pouvait par Sels, puis a marqué son troisième but en trois matchs de Ligue des champions grâce à un coup franc intelligent (son deuxième de la saison, tu es déjà en retard Memphis Depay !).


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