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Angers/PSG (0-5), les performances individuelles

Publié le samedi 4 novembre 2017 à 20:49 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 5-0 à Angers en faisant un match très abouti sur le plan collectif. Retour sur les performances des joueurs parisiens au cas par cas.

Areola : Dans un match archi-dominé par ses partenaires, le gardien parisien a vécu un match globalement sans frayeur mais pas sans boulot pour autant. Les Angevins l'ont même très régulièrement sollicité, certes rarement pour des arrêts compliqués, mais le gardien parisien a été impeccable de bout en bout. Histoire de faire plaisir à Bernard Lama, il a même capté la plupart des tentatives sur lesquelles il était sollicité.

Dani Alves : Certains se demandaient avant le match pourquoi le Brésilien jouait encore et il a apporté une réponse éclatante durant l'heure de jeu à laquelle il a pris part. D'entrée, il a été très utilisé et a livré un excellent début de partie avec trois occasions créées dont deux qui finissent au fond des filets, le tout en un quart d'heure à peine. Le latéral droit a joué pratiquement comme un milieu relayeur, souvent au coeur du jeu et avec une justesse rare. Défensivement, il a la plupart du temps assuré malgré un Toko-Ekambi qui plongeait dans son dos. Dans ses duels avec le Camerounais, il ne les a pas tous gagnés mais n'a jamais rien lâché, comme toujours. Remplacé par Meunier pour le dernier tiers du match, le Belge a tenté d'apporter dans un match déjà fini mais il a parfois manqué de justesse dans ses centres.

Thiago Silva : Aligné dans l'axe droit, le capitaine a commencé la partie en éteignant littéralement le remuant Karl Toko-Ekambi. Ce dernier va d'ailleurs vite aller chercher de l'air dans d'autres zones, le Brésilien se montrant bien trop tranchant défensivement pour lui. Durant le reste de la partie, Silva va gérer les affaires courantes avec justesse et maîtrise. Dans la relance, il n'a même pas eu à se forcer. Un match de patron, propre et efficace.

Kimpembe : Son début de partie est marqué par l'absence d'adversaire direct et il en profite alors pour faire parler sa relance, avec notamment quelques ballons mi-longs pour aérer le jeu. Il va peu à peu se trouver des adversaires dans sa zone et se signale alors par ses duels gagnés à l'impact qui le caractérisent si bien. En fin de partie, quand Angers se montre plus menaçant devant la surface parisienne, Kimpembe va être très présent et multiplier les interventions. La plupart sont très bien vues, si ce n'est salvatrices, et il finit très fort. Un peu trop même puisqu'il récolte un avertissement inutile qui va lui valoir une suspension au prochain match...

Kurzawa : Le héros controversé du match contre Anderlecht va se montrer beaucoup moins présent en début de rencontre, le jeu penchant largement sur l'aile opposée. Dans ses montées, Kurzawa n'est également pas forcément toujours très tranchant et quelques incompréhensions avec Pastore n'aident pas. Après la pause, on le voit beaucoup plus et il parvient désormais à centrer, sans trop de réussite bien que ce ne soit pas toujours de sa faute. Défensivement, il a globalement tenu le choc lors des rares fois où il a été sollicité. En résumé, mieux que les dernières semaines, mais moins en vue que mardi.

Rabiot : Une nouvelle fois aligné devant la défense, le milieu parisien a encore sorti une prestation de tout premier ordre. Son duo avec Verratti permet aux deux joueurs de se relayer à la relance et chacun offre alors son meilleur. Dans un match archi-dominé, Rabiot a logiquement été plus dans l'orientation et la percussion que la récupération et il a brillé dans ces domaines. Régulièrement plus haut que son compère italien, il a su garder des attitudes de relayeur qui ont fait mal. On note notamment son excellent enchaînement au départ du troisième but mais le Duc a su bien faire sur nombre d'autres actions. Outre un apport énorme au collectif parisien, il s'est aussi offert quelques gestes techniques de très haut niveau pour un joueur censé être défensif.

Verratti : 150 ballons joués, des tacles aux quatre coins du terrain, la même fantaisie qu’à ses débuts sous pression d’un ou plusieurs adversaires, et un carton jaune pour faute tactique : pour ceux qui en doutaient toujours, oui, Verratti est bien redevenu Verratti. Au sein d’un milieu parisien fluide, où les permutations sont fréquentes et où sa liberté est totale, l’influence du petit italien sur le jeu de l’équipe est d’autant plus large, qu’il s’agisse de sortir le ballon ou d’effectuer le dernier décalage, avec bien souvent un Daniel Alves recentré en partenaire privilégié. 

Draxler : Aligné pour la troisième fois consécutive aux côtés de Rabiot et Verratti dans un trio auquel Emery semble vouloir donner de la continuité, l’international allemand a une nouvelle fois fait étalage de toutes les solutions qu’il apportait au poste de relayeur avancé. Des compensations constantes (par exemple : dans l’axe en meneur, quand Verratti et Rabiot se trouvaient sur la même ligne, sur le côté gauche en ailier quand Pastore revenait à l’intérieur), signes d’une intelligence de jeu notable et permettant une bonne répartition des espaces ; une justesse technique (62 passes réussies sur 64) lui permettant de se fondre naturellement dans le jeu de possession parisien, et enfin, une capacité à aussi être décisif, comme sur les 2ème et 4ème buts, qui nous rappelle que l’ancien Königsblau est d’abord un attaquant. Si le repositionnement de Draxler avait été initié juste avant la précédente trêve internationale, contre Bordeaux, on peut affirmer sans se tromper qu’il est devenu une option crédible dans la tête du staff un mois plus tard.

Mbappé : Un grand match du jeune international français, qui a sans doute balayé les critiques largement exagérées des derniers jours et fait le plein de confiance avant 10 jours avec l’Equipe de France lors desquels il sera très exposé et attendu. Son 1er but, sur sa 1ère occasion, est un geste de grande classe, et nous rappelle pourquoi l’ASM de l’an dernier faisait si vite la différence dans ses matchs avant de dérouler en suite. Cet après-midi, c’est sa nouvelle équipe, le PSG, qui a vécu ce scénario heureux (si rare la saison passée) et la suite du match du natif de Bondy fut de la même veine, sa mobilité constante et sa capacité à attaquer les espaces dès qu’ils se présentent donnant un sens aux ouvertures de Verratti, Rabiot et Alves, et permettant aux parisiens d’alourdir la marque.

Cavani : Souvent en difficulté face aux équipes regroupées jouant à 5 défenseurs, el Matador a pu bénéficier grâce au scénario du match de ce qu’il n’avait jamais trouvé sur la pelouse de la Mosson il y a quelques semaines : des espaces. Ses 2 buts, les 100ème et 101ème en L1, sont ainsi inscrits sur des contre-attaques. Du Cavani pur-jus donc, qui s’est dépensé sans compter à la perte de balle, venant systématiquement boucher les trous lorsque les ailiers étaient en retard. L’action du 4-0 part ainsi d’une de ses récupérations.

Pastore : Plus de deux mois après la réception de Saint-Etienne, et complètement remis de son mollet, l’international argentin avait une nouvelle chance, si ce n’est de bouleverser la hiérarchie (c’est pratiquement impossible), du moins de montrer qu’il pouvait avoir un rôle important dans la saison du PSG. Et c’est peu dire que le but n’est pas vraiment atteint. D’abord autant d’une 1ère période complètement neutre, venant chercher les ballons assez bas, derrière la ligne de pression, l’ex-palermitain est légèrement monté en intensité après la pause, trouvant des positions plus intéressantes à proximité de la surface angevine. Sans toutefois réellement se mettre en valeur, au contraire de ses partenaires du soir au milieu ou en attaque.

NB : Co-écrit avec Matthieu Martinelli.


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