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Après PSG/Troyes, Emery n'est pas beaucoup plus avancé

Publié le vendredi 1 décembre 2017 à 13:05 par Philippe Goguet
Unai Emery avait fait tourner son effectif à l'occasion de PSG/Troyes et les performances des remplaçants placent finalement le coach parisien face à une situation aussi simple que problématique : les remplaçants ne valent pas les titulaires et le onze de départ toujours aussi clair.

Dans ses conférences de presse, Unai Emery évoque souvent quelques principes de base de son fonctionnement parmi lesquels la concurrence, la performance ou encore le besoin pour tous les joueurs d'être prêts quand il va faire appel à eux. Face à Troyes, six joueurs considérés comme des remplaçants ont eu leur chance et ont été titularisés par le coach parisien, celui-ci ouvrant donc la porte de son onze de départ. Pour un résultat bien moyen et qui ne le fait guère avancer au final.

Rien de nouveau en défense

Dans les buts, Kevin Trapp a fait son retour et il a assuré. Sollicité de façon raisonnable, il a fait le travail sans pour autant se montrer parfait et a, quelque part, rendu service à son coach en étant bon sans être étincelant. Il est une doublure fiable, pas forcément un titulaire en puissance qu'il faut impérativement titulariser, et le débat avec Areola qui pourrait pourrir l'ambiance n'est donc pas relancé. En défense centrale, Kimpembe se situe dans la même veine. Remplaçant parfait, ou presque, il l'a encore une fois prouvé. Dès qu'on fait appel à lui, il répond présent, peu importe les circonstances ou l'adversaire. Pour ces deux hommes, dur toutefois d'espérer plus à court terme.

Sur le côté droit de la défense, Thomas Meunier est dans le même cas et l'a bien compris. Il ne s'en cache pas devant la presse et accepte tant bien que mal ce statut. Le titulaire est Alves et c'est logique à tous les niveaux : performance, CV, leadership, tout est en faveur du Brésilien, à part son âge. Face à Troyes, Meunier n'a pas déçu mais n'a pas non plus brillé outre-mesure. Il n'a pas l'impact de son aîné mais ce n'est pas une surprise. A court terme, il peut plus sûrement espérer être associé au Brésilien, ce qui a déjà été vu cette saison, que le concurrencer pour une place dans le onze de départ.

Les Argentins se sont loupés

Au milieu de terrain, le trio Verratti/Lo Celso/Pastore faisait rêver sur le papier et il a finalement plus déçu qu'autre chose, certes confronté à une opposition très bien organisée que tous les Parisiens ont soulignée. Aligné devant la défense et titulaire pour la première fois de la saison, Giovani Lo Celso a été en partie sacrifié par son coach de par ce positionnement mais il a tout de même un peu déçu. Là où l'Argentin parvient à imposer un vrai style balle au pied lorsqu'il entre en jeu, il a cette fois-ci manqué de personnalité, se montrant timide et parfois un peu emprunté. Longtemps espéré dans le onze de départ, il aura probablement d'autres chances cette saison mais cette titularisation en rappelle deux autres : la première au PSG, en mai dernier, où il n'avait pas su montrer dès le coup d'envoi tout ce qu'il apporte comme entrant et sa première avec l'Argentine il y a peu.

A ses côtés, Javier Pastore avait une belle occasion de mettre la pression sur Julian Draxler, l'autre relayeur gauche du moment, et El Flaco s'est lui aussi un peu loupé. Loin d'être aussi catastrophique que contre Saint-Etienne à la fin août quand il avait dû remplacer Verratti, il n'a pas non plus été aussi intéressant que contre Nantes dix jours plus tôt alors qu'il était aligné au même poste. Sa bonne relation avec Neymar, un gros point fort pour intégrer le onze de départ, n'est pas apparue de façon très flagrante et celui qui réclame de jouer des grands matches n'a pas vraiment brillé lors de cette petite affiche. Un rendez-vous manqué donc.

Un cran plus haut, Angel Di Maria a été encore moins bon et l'Argentin de 29 ans semble bien loin de son meilleur niveau. Alors qu'il avait plutôt bien encaissé son passage sur le banc face à Anderlecht en signant une belle entrée, le gaucher semble aujourd'hui complètement démotivé. Si Emery a voulu souligner la bonne attitude du joueur, sa performance n'a vraiment pas été au niveau auquel le gaucher est capable d'évoluer, comme s'il avait baissé les bras dans cette course au onze de départ. Ce ne serait que la suite logique pour un joueur qui, en privé, s'annonce très régulièrement sur le départ dès janvier.

Emery entre deux eaux

A l'issue de ce PSG/Troyes, il y a deux façons de voir les choses pour le coach parisien : d'un côté, il peut s'avérer satisfait de voir que les remplaçants ne peuvent finalement pas revendiquer beaucoup plus que ce qu'ils ont actuellement. L'occasion leur a été donnée de prouver qu'ils n'ont rien à envier aux titulaires et ils n'ont pas vraiment su la saisir, lui simplifiant ainsi sa gestion. De l'autre, la fameuse «concurrence pour aller chercher la performance» à laquelle il tient tant en a pris un coup : les titulaires sont bien meilleurs que les remplaçants et ce n'est pas ce match qui va remettre en cause la hiérarchie. Le onze de gala peut dormir tranquille, il a de la marge sur la concurrence.

Ce PSG/Troyes joué avec une équipe mixte et gagné grâce aux deux coups de génie du plus titulaire des joueurs, à savoir Neymar, s'avère au final être un demi-succès pour l'entraîneur parisien. Il a certes pu faire reposer quelques joueurs mais les remplaçants n'ont pas vraiment su se relancer et l'écart entre les titulaires et les autres s'est même possiblement creusé. La chance pour le coach parisien vient peut-être toutefois du calendrier. Les rencontres vont se multiplier et les occasions pour les remplaçants de se montrer vont se multiplier. A eux de mieux les saisir pour que le turnover soit un réel succès. Dès samedi à Strasbourg ?


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