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Arsenal décrypté : une équipe qui peine sans le ballon

Publié le dimanche 11 septembre 2016 à 19:07 par Max DC
Depuis le tirage au sort de la Ligue des Champions, Arsenal se présente comme le grand rival du PSG pour ce premier tour de la Ligue des Champions. L'un de nos rédacteurs a analysé en profondeur le jeu des Gunners au cours des dernières rencontres et, après une première partie sur l'attaque d'Arsenal construite autour de l'excellent Alexis Sanchez, voici celle du milieu et de la défense d'Arsenal, bien moins convaincante au cours des matches analysés.

Un milieu esseulé, une équipe souvent coupée en deux

Si Arsenal a affiché un visage plutôt intéressant face aux Hornets de Watford (3-1) puis face à Southampton (2-1), ces deux rencontres ont aussi pu mettre en évidence les lacunes patentes des Gunners.

Et c'est d'abord au milieu de terrain que les hommes de Wenger ont été les plus fébriles. Si l'apport technique du duo Cazorla-Xhaka n'a pas été étranger au récital de la première période au Vicarage Road Stadium, leur manque d'impact physique face à Capoue, Pereyra ou Behrami a été l'un des fléaus d'une deuxième mi-temps ratée. Très porté vers l'avant et assez complémentaire cet attelage apparaît néanmoins fébrile à la récupération et dans le placement en transition défensive. C'est d'ailleurs ce qui pourrait motiver Wenger à titulariser, comme contre Southampton, Francis Coquelin dont le volume de jeu et les qualités de gratteur sont indéniables. L'activité du milieu français permet à Cazorla d'évoluer plus haut et de jouer plus libéré mais il lui manque la finesse d'un Xhaka dans la vision du jeu, finesse ô combien primordiale dans le jeu de possession des Gunners.

Deux milieux axiaux, quatre joueurs offensifs avares dans le repli défensif et le souci d'Arsenal émerge aisément : l'équipe est coupée en deux lors de la phase de transition défensive. Dès la perte du ballon, et notamment face à Southampton dont la supériorité technique est évidente en comparaison à Watford, il n'a souvent fallu qu'une passe pour casser la première ligne du pressing des Gunners. Dès lors, deux problèmes se posent quant à la rencontre de mardi : non seulement la zone d'un Verratti pourrait être la clé du match mais, plus encore, celle du numéro 10, soit entre le milieu et la défense d'Arsenal est clairement inoccupée. Capoue a en effet joui d'une liberté de mouvement en seconde période, principalement dûe à la distance importante entre les lignes.

Le manque de pressing des offensifs et la distance entre les lignes ont ainsi profité, face à Southampton, à Jordy Clasie et Shane Long, très en vue dans les zones mentionnées précédemment, permettant aux Saints de se procurer énormément d'occasions, quoique non converties, et ce en raison de la maladresse de l'attaquant irlandais.

Une défense basse et peu sereine

Si la distance entre les lignes est aussi apparente c'est également que la base défensive des Gunners joue extrêmement bas. Un repli défensif quasi inexistant et une défense trop basse, l'animation défensive d'Arsenal faisait parfois penser à celle du PSG sous Laurent Blanc. De la sorte, la verticalité des Saints aurait pu être dévastatrice si Shane Long s'était montré un tant soit peu plus réaliste face à Petr Cech.

A l'instar d'Alexis, le portier tchèque est l'un des patrons de l'effectif des Gunners. Malgré un but contre son camp malheureux à la suite d'un coup franc de Dusan Tadic, Petr Cech a été impérial en multipliant les parades, notamment face à Laurent Koscielny (proche du contre son camp) ou Pierre-Emile Höjbjerg, et en sortant parfaitement dans les pieds de Long, parti seul au but dans le dos des centraux d'Arsenal. Toutefois, ne louer que l'impact de Petr Cech au sein de l'arrière-garde des Gunners est réducteur tant Koscielny émerge comme un défenseur central complet, assuré et intelligent. Auteur d'un splendide retourné acrobatique le jour de ses 31 ans, l'ancien lorientais n'a pas failli à sa réputation de joueur capable de sautes de concentration en étant tout proche de battre Cech sur un centre d'Amrabat qu'il reprend au point de penalty en se trompant de surface de pied alors que le score n'était que de 1-0 en faveur d'Arsenal.

Plus qu'une erreur individuelle, c'est l'impression du manque de sérénité que les Gunners dégagent lorsqu'ils sont sous pression, qui marque les esprits. Mis à mal par les duos Tadic-Long et Deeney-Ighalo, Arsenal a semblé souffrir lors des phases de possession adverses, outre les difficultés déjà évoquées en transition défensive. Face à Watford, l'équipe de Wenger a subi, une situation notamment justifiée par le changement tactique de Mazzari et le score déjà largement à leur avantage. Incapables de respirer en deuxième mi-temps, les Gunners ont été fébriles dans la gestion. Si le secteur défensif semble donc être le point noir d'Arsenal, c'est aussi que lors de ces rencontres, Wenger a modifié son axe central faisant jouer tantôt Holding, tantôt Mustafi.

En difficulté dans le placement, plutôt fâché avec ses pieds et peu mobile, le premier cité a montré des limites patentes au très haut niveau. En comparaison, Mustafi a joué haut, faisant apprécier sa vision du jeu et sa qualité de passe mais le défenseur allemand, lui aussi recrue de fin de mercato, peut-il tenir le rythme d'un match de Ligue des Champions ? Wenger risquera-t-il d'aligner un joueur dont les repères avec Koscielny en défense centrale se résument à 90 minutes en championnat face à Southampton ?

La première partie de notre analyse : Arsenal décrypté, une attaque organisée autour du joyau Alexis Sanchez


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