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Arsenal/PSG (2-2) vu par la presse anglaise

Publié le jeudi 24 novembre 2016 à 21:49 par Philippe Goguet
La presse anglaise du jour est longuement revenue sur le Arsenal/PSG d'hier et trois éléments reviennent régulièrement dans l'analyse : l'incident Ramsey/Cavani, les manques des Gunners et, entre deux critiques, la qualité du PSG.

Ramsey moqué, Cavani aussi remis en cause

Si la fin de première mi-temps a surtout été commentée par le prisme du penalty accordé à Alexis Sanchez côté français, la presse anglaise est longuement revenu sur la mini altercation opposant Edinson Cavani à Aaron Ramsey avant que le penalty ne soit tiré. L'Uruguayen a repoussé le Gallois au niveau du torse et celui-ci s'est alors plaint de la machoire :

Les consultants anglais ne se sont pas priés pour se moquer du joueur d'Arsenal, notamment les anciens joueurs que sont Steven Gerrard et Rio Ferdinand, présents sur la chaîne anglaise BT Sports qui diffusait le match. Gerrard a tiré le premier : «Je pense qu’il (Ramsey) devrait être gêné par ça. Les Gallois sont censés être durs, rugueux.» Et l'ancien Mancunien a fini le travail : «Je pense qu’il a sur-réagi. Si c’était un joueur étranger, ça nous aurait rendus fous.»

D'autres voix condamnent un peu moins le Gallois, notamment celle de l'ancien arbitre Graham Poll. S'il s'est moqué des talents d'acteur de Ramsey dans les colonnes du Daily Mail, il a également appuyé sur le fait que Cavani aurait dû être averti pour ce geste. Ian Wright et Michael Owen vont également appuyer sur le fait que Cavani aurait dû être expulsé. Le premier explique : «Cavani a pris la balle pour gagner du temps, peut-être mettre un peu de pression sur Giroud (le tireur) et je pense qu'il a été très chanceux.» A noter que les deux coaches, Wenger et Emery, n'ont pas voulu en rajouter concernant l'action.

Arsenal visé pour son manque de créativité et son mental

Les deux hommes étaient plus tournés vers le jeu et la presse anglaise n'a pas loupé Arsenal dans ce domaine. Wenger a reconnu le manque de créativité de son équipe et les consultants confirment. Charlie Nicholas, ex-international écossais, appuie sur ce point : «Quand ils ont mené 2-1, on pensait qu'ils allaient marquer le coup. [...] Ils ont créé de l'espace et c'est une 2ème mi-temps correcte d'Arsenal mais leur rythme et leur fluidité d'il y a trois semaines a disparu. Tout est dur pour eux en ce moment et ils doivent travailler plus. [...] C'est une équipe qui fait mal à 30 ou 40m des buts mais si vous les bloquez sur la ligne médiane et qu'ils y multiplient les passes, ils deviennent une équipe moyenne.»

Le Telegraph insiste de son côté sur les absences de Santi Cazorla au milieu, l'Espagnol étant la première rampe de lancement des hommes de Wenger. Plus étonnant, le nom de Jack Wilshere revient à la surface. Prêté pour la saison à Bournemouth afin de se relancer, le milieu anglais est vu comme un joueur qui pourrait apporter dans ce milieu manquant de créativité et de qualité dans la construction du jeu. 

Du côté d'Alan Smith, consultant pour Sky, c'est le mental des Gunners qui est  visé : «Il n'y aura jamais de crise à Arsenal car il y a de bons joueurs et ils seront toujours dans le top 4. Nous espérions qu'Arsenal allait passer un cap mais leur approche mentale, cette barrière psychologique, les empêche de le faire. [...] Le problème est qu'Arsenal pense qu'ils ne perdent pas beaucoup de matches, et c'est vrai qu'ils en perdent peu, mais, au lieu de penser à obtenir des nuls, ce qu'ils considèrent comme une réussite mentale, Arsenal doit penser à gagner des matches.»

Le PSG est une bonne équipe

Au milieu de ses nombreuses critiques, la presse anglaise a tout de même quelques mots pour l'équipe parisienne. Le même Alan Smith rappelle ainsi la qualité du PSG : «Ce n'est pas un désastre pour Arsenal de finir derrière le PSG, je pense même qu'ils ont le droit, parce que le PSG est une très bonne équipe et qu'ils l'ont montré à l'Emirates la nuit dernière.» On retrouve ce discours sur l'équipe parisienne un peu partout : le PSG est désormais considéré comme un gros calibre européen («On sait la force du PSG et le fait qu'ils pouvaient marquer un second but » avance Nicholas) et personne n'est réellement surpris de la performance, là où le 2-2 à Chelsea en 2015 avait été vu comme une révélation.

Le Guardian écrit par exemple que «les prestations du PSG ont été bien plus accomplies lors des deux matches.» Cavani en prend en revanche pour son grade puisqu'il est écrit que «si le PSG avait un attaquant plus instinctif, ils seraient de vrais concurrents» à la victoire finale en Ligue des Champions. Mais le journal fait aussi remarquer que le PSG reste sur trois déplacements consécutifs à Londres où il repart satisfait, faisant allusion aux deux précédentes qualifications à Chelsea.


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