Avant Paris, les Bordelais parlent de remise en question

Willy Sagnol n'était pas seul aujourd'hui en conférence de presse à Bordeaux puisque le coach bordelais était accompagné de deux de ses cadres, Cédric Carasso et Jaroslav Plasil. Si le coach bordelais a bien évidemment tiré le signal d'alarme, comme depuis quelques semaines, le discours de ses joueurs n'a pas été plus rassurant, loin de là même, et rappelle même par certains aspects la situation parisienne.

Battu à domicile lors de la dernière journée, le gardien Cédric Carasso est revenu sur ce match frustrant : « Contre Nice, il y a eu cet éternel relâchement. C’est plus l’état d’esprit qui me dérange. Il n’y a pas l’étincelle. Peut-être qu’il manque un peu de caractère ? Oui sans doute. On dirait que l’on s’endort, que l’on s’enlise dans le match. On a du mal à se faire violence. » Et Jaroslav Plasil confirme : « Nous avons des problèmes récurrents malgré des entraîneurs différents. Il faut se remettre en question. »

La remise en question, c'est justement le grand thème bordelais du moment et elle a même en partie eu lieu selon Carasso : « On s’est remis en question, on a fait un entrainement hier qui n’était pas prévu, ce matin il y a eu de la course après un échauffement en salle. » Malgré ces doubles rations d'entraînement, Plasil pense quant à lui que le problème est ailleurs : « Je ne crois pas que le problème soit physique mais plutôt mental. »

Et pour les deux joueurs, affronter Paris en coupe est finalement presque une bonne opportunité. Carasso explique ainsi qu'il voit le match au Parc « comme un match compliqué mais qui permet de faire abstraction du quotidien. Il faut jouer. Gagner un match contre une équipe comme ça, c’est jouable. » Et Plasil pense lui aussi à l'exploit, dans un match sans pression : « On n'a rien à perdre à Paris. Il faut tout donner, faire du jeu, tout tenter pour passer. »

Malgré tout, Carasso est bien au courant que le PSG est une des bêtes noires de Bordeaux depuis quelques saisons : « C’est une grosse frustration. Je pense qu’on a pas utilisé les bonnes armes contre eux. A chaque fois, on les a trop respectés, on leur a trop laissé le ballon. De mettre un coup ou un tampon à Thiago Silva, et tu vas le relever, ça me gène. C’est un joueur comme un autre (…) Je pense que contre le PSG, il y a un peu trop de respect de la part de mon équipe. »

NB : Propos recueillis par Foot-Express et Girondins.com