Barça/PSG (2-0) en cinq remarques

Une mi-temps aura suffi à Barcelone :

Le match a été réglé en 45 minutes et le Barça n'aura finalement joué que la première période, Luis Enrique commençant d'ailleurs son coaching dès la pause avec la sortie du brillant Iniesta. Le deuxième changement avant même l'heure de jeu a d'ailleurs confirmé que le coach catalan estimait la rencontre pliée, à raison. On peut le comprendre vu la domination de son équipe, comme le montrent les stats à la pause : deux buts à zéro, huit tirs à deux, quatre cadrés contre zéro. Les stats sont sans appel et reflètent même à peine l'immense écart entre les deux équipes sur ces 45 premières minutes. 

Paris pas assez agressif :

Alors que Paris devait courir après le score, ce sont pourtant les Barcelonais qui se sont montrés les plus agressifs, de loin. A la pause et alors que Barcelone avait plus eu le ballon, les deux équipes avaient fait le même nombre de fautes, huit. Paris en a fait autant en seconde période, soit 16 au total, mais bon nombre d'entre elles étaient commises par dépit. Signe que le Barça a laissé jouer Paris sur la fin, les Catalans n'ont fait que trois fautes sur toute la seconde période.

Une disette offensive qui tombe au mauvais moment : 

Le PSG n'a pas marqué à Barcelone hier, une première depuis le match à Monaco le 1er mars dernier (0-0). Et ce soir-là, le PSG avait été incroyablement maladroit, bien plus encore qu'hier au Camp Nou. Il s'agit seulement du 2ème match sans but du PSG en 2015 et du 5ème sur la saison après Evian/PSG (0-0), Guingamp/PSG (1-0) et PSG/Montpellier (0-0). Attention au retour sur terre après cette élimination car les matches à Guingamp et Montpellier étaient arrivés après la défaite à Barcelone en décembre dernier (3-1 à l'époque).

Neymar, l'amoureux du PSG :

Avant le match aller, il était remis en cause par la presse catalane suite à ses gestes d'humeurs lors de ses remplacements. Finalement titulaire, il avait idéalement lancé le Barça avec un but. Hier, il était présenté comme le Barcelonais le moins en forme du trio MSN et c'est finalement le seul qui a su trouver le chemin des filets. Au passage, en quatre matches contre Paris cette saison, il a donc inscrit son cinquième but, ce qui en fait le joueur le plus performant face à Paris cette saison, et même probablement depuis bien longtemps.

Troisième arrêt consécutif en 1/4 de finale :

Le PSG s'est donc arrêté en quarts de finale de la Champions League pour la troisième saison consécutive, de façon indiscutable cette fois-ci. Cette marque forte d'arrêt rappelle toutefois une vieille barrière du glorieux PSG des années 90. Pendant trois saisons, le PSG avait été stoppé en 1/2 de finale de Coupe d'Europe, tombant successivement face à la Juventus (1993), Arsenal (1994) et Milan (1995). L'affrontement contre Milan est d'ailleurs celui qui avait laissé le moins de regrets, les Milanais offrant une démonstration à San Siro dans la foulée d'un incroyable Dejan Savicevic (2-0). Et la saison suivante, le PSG passait enfin le cap des demi-finales, allant même jusqu'au bout en Coupes des Coupes. Un beau motif d'espoir pour les Parisiens.