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Barça/PSG (3-1), les performances individuelles

Publié le jeudi 11 décembre 2014 à 8:49
Retour sur les performances individuelles lors de Barça/PSG.

Sirigu : Son match était déjà raté à partir du moment où il a encaissé le premier but sur une action où il a été dépassé par les évènements, en étant très en retard au second poteau à la conclusion de Messi. Deux arrêts sur tirs cadrés dangereux mais pas de chance, le second termine sur le but du 3-1 avec Suarez qui reprend le ballon qu'il a repoussé dans l'axe. Le pire ? Son jeu au pied affreux, tout du long. L'Italien régresse sur les fondamentaux sans que ça n'émeuve personne au club.

Van der Wiel : On ne sait pas par où commencer pour décrire sa prestation hors-sujet. Dépassé tout du long par un Neymar qui l'a martyrisé, la summum de la bouillie a été atteint sur le second but où il se décale sur la droite alors que personne n'avait plongé dans son couloir côté Barcelone. Au lieu de sortir sur lui, il a laissé au Brésilien tout loisir d'armer et de mettre les locaux aux commandes du match. Il aurait pu se rattraper sur ses montées mais elles n'ont rien donné, et il a même envoyé un centre en excellente position sur ter Stegen alors que deux équipiers attendaient plus en retrait. Les courbes de forme du Néerlandais et de son remplaçant Serge Aurier se croisent progressivement mais sûrement.

Thiago Silva : Le Capitaine rouge et bleu enchaînait les performances de belle facture depuis son retour de blessure, jusqu'au cataclysme d'hier soir. Totalement passif sur l'enchaînement ouverture longue de Mascherano puis centre de Suarez au second poteau, il est également suspect sur le second but. Ils sont deux à reculer avec Van der Wiel sur cette action, et comme sur l'ouverture du score, il est spectateur du tir de Neymar qui a eu tout loisir d'armer. Comme d'autres, il est également aux abonnés absents sur le but du 3-1. Rien à sauver à la relance ou dans la motivation de ses troupes pour contre-balancer. Dans la lignée de sa Coupe du Monde, il n'a pas eu l'aura d'un leader dans ce grand rendez-vous.

David Luiz : En termes de passivité, il a fait la paire avec son compatriote sur l'égalisation. Toutefois, son erreur de marquage arrive en bout de chaîne après une succession de bévues de ses coéquipiers et Messi n'aurait jamais dû être en position de recevoir le ballon au second poteau. Il est également battu par Suarez sur la déviation en une touche de l'Uruguayen aux origines du troisième but barcelonais, et il ne se rattrape pas ensuite au marquage. Entre les deux, une autorité supérieure à celle du reste de l'arrière-garde parisienne dans les duels, mais aussi des relances complètement insensées ou un tir du gauche sans espoir dans les derniers instants. Comme souvent quand la situation lui échappe, il est sorti de son sujet et a oublié les fondamentaux à son poste.

Maxwell : Face à un Barcelone très axial, il a au moins eu le mérite de ne pas être impliqué sur les buts encaissés par son équipe, et il est bien le seul parmi les éléments défensifs parisiens à pouvoir s'en réjouir. Mais avec le ballon, beaucoup de déchet et il a été l'une des composantes de la relance parisienne difficile et précipitée dans des zones basses. Sur ses montées, il rate complètement un tir des 12 mètres après avoir hésité entre le contrôle et la frappe sur sa première touche, et il aurait pu être passeur décisif sur centre si ter Stegen n'était pas bien sorti face aux attaquants parisiens.

Thiago Motta : Indigent la plupart du temps cette saison, on l'attendait sur ce gros match, lui qui brille souvent lors des grands rendez-vous grâce à sa science du jeu et son expérience. C'est bien simple, il a été inutile hier soir, et on se demande encore à quoi sert l'Italien dans un 4-3-3 en partie construit pour lui. On lui passe ses absences dans la dernière demi-heure, au coeur d'une entre-jeu parisien désarticulé, quoique son attentisme sur l'ultime but catalan confine au choquant. Mais sa première heure n'a pas été de meilleure facture : où était-il sur l'action du but de Neymar pour protéger son axe ? Quand a-t-il soulagé sa défense, orienté le jeu de son équipe sur des relances qui faisaient sa force l'an dernier ? Son statut ne suffit plus à justifier sa présence parmi les titulaires.

Verratti : En voilà un qui était venu avec ses habits de lumière au Nou Camp. A la manière de sa seconde moitié de match contre Marseille en championnat, il a pris la mesure du pressing catalan et il a pris des risques insensés dans ses sorties balle au pied. Tous payants, puisque conclus par des joueurs adverses effacés, ou une faute concédée. Sobre et propre dans ses choix d'orientation du jeu, il n'est pas impliqué sur les quelques occasions parisiennes de la première heure, mais sa prestation était d'excellente facture... Jusqu'à sa sortie inexplicable dès la 63ème. Pastore, qui l'a remplacé, a apporté de la fluidité de par ses transmissions vers l'avant, mais il gâche une belle opportunité de contre sur un 1 contre 1 manqué face à Piqué, à 20 mètres du but de ter Stegen.

Matuidi : En balance avec Pastore pour une place dans le onze de départ, l'international tricolore a justifié sa présence sur le terrain par une vraie réussite dans un compartiment où on ne l'attendait plus. En difficulté pour reproduire cette saison ses prestations offensives de l'an passé, c'est dans un domaine qu'il a brillé avec des montées tranchantes. Sur deux de ses incursions dans les vingt derniers mètres, il a servi Ibrahimovic en retrait pour l'ouverture du score, et il a délivré un bon centre pour Lucas, qui aurait lui aussi dû faire office de passe décisive. Défensivement, il a beaucoup couru mais il a eu plus de mal et certaines de ses relances ont mis son camp en difficulté. Remplacé par Lavezzi, invisible sauf sur ses coups de pied arrêtés... Pour autant de ballons rendus à l'adversaire.

Lucas : Une première demi-heure "utile", avec des bons choix dans les vingt derniers mètres espagnols, dont le centre qui amène le but de Ibrahimovic que Matuidi a bien remisé. Progressivement, il est parvenu à se desserrer du dense étau axial blaugrana pour gagner en percussion sur de ses incursions au coeur du jeu. A noter que c'est l'un des Parisiens qui a le plus de défendu, et de loin, puisqu'il affiche le record d'interceptions et de contres face aux Barcelonais. Ca n'a pas suffi à sauver son latéral de la noyade. En revanche, il manque un but à son match pour en faire une bonne prestation : il aurait dû terminer le travail sur l'excellent centre de Matuidi à 1-1 en première mi-temps, et il a encore l'opportunité d'égaliser à 2-2 après le repos mais il s'est empalé sur le portier adverse au bout d'un bon raid solitaire. Encourageant mais il a pu mesurer ce qui le sépare des étoiles offensives adverses, toutes décisives hier soir.

Cavani : Encore un offensif qui n'a pas été décisif côté Parisien, mais ça n'est pas faute d'avoir été présent dans les bons coups. Bien démarqué à la réception d'un centre d'Ibrahimovic à la demi-heure, sa reprise était cadrée mais facile à bloquer pour ter Stegen. Il est également proche de remettre les siens dans le match sur un deuxième ballon après la chevauchée de Lucas, mais le portier adverse avait bouché l'angle. Plus globalement, il a exécuté avec justesse son rôle de remiseur quand il a décroché et il a énormément couru pour aider la défense à la perte du ballon. Rien d'extraordinaire mais dans l'investissement et le respect du plan de jeu, l'Uruguayen a été bien présent tout du long.

Ibrahimovic : Avec une possession parisienne basse à 42%, il s'est employé à bonifier les ballons qu'il a touché en bonne position. Pertinent dans ses décrochages, il a orienté le jeu de son équipe. Auteur d'un bon centre pour Cavani seul à l'entrée de la surface, c'est aussi lui qui a servi Pastore parti s'empaler sur Pique dans les dernières minutes. En fait, le Suédois avait fait sa part du boulot dès la fin du premier quart d'heure, en marquant sur ce qui restera comme sa seule occasion du match, de près face au but de ter Stegen. Une prestation dans la lignée de ses 60 dernières minutes face à Nantes, disputées avec justesse et implication, et une bonne nouvelle dans l'optique de son retour à 100% de sa forme.

Iaro


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