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Barça/PSG (6-1), les "performances" individuelles

Publié le jeudi 9 mars 2017 à 1:51 par Iaro
Le PSG a été humilié 6-1 à Barcelone ce mercredi en 8e de finale de la Ligue des Champions. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.

Trapp : Sa fébrilité a été une faiblesse permanente de ce PSG inexplicablement corrigé. Sa non-sortie sur le premier but, dès la 3ème minute, a participé à conditionner la suite de la débandade parisienne. Mises à part quelques bonnes sorties aériennes, plus tard dans le match, il est soit lâché par sa défense, soit impuissant, ou encore spectateur sur le coup franc, certes bien botté, de Neymar. Il demeurera comme l'un des symboles de cette catastrophe.

Meunier : Pendant une mi-temps, le Belge a vaguement contenu Neymar mais il concède un pénalty devant le Brésilien, par malchance autant que par naïveté, à la 50ème. Auteur d'un bon centre, le seul peut-être côté parisien, pour Cavani peu après, il a fini milieu droit mais il n'a pas vraiment aidé à brider le même Neymar, intenable en fin de match et la démonstration du Brésilien restera, quelque part, comme l'échec du Belge. Il est sorti pour Krychowiak à la 92ème, qui devait apporter sa taille pour les ultimes minutes, sans succès, hélas comme souvent avec le Polonais.

Marquinhos : Le Brésilien s'est complètement affiché sur les deux premiers buts, sur lesquels il gère mal des balles en l'air. Le second but, sur lequel il tente de jouer la sécurité en ne protégeant pas son but de l'interception d'Iniesta, est symptomatique de son match totalement raté. Tout ce qu'il a pu faire de mieux ensuite, dans la défense au sol face aux joueurs de la MSN, sera malheureusement totalement occulté par ses erreurs.

Thiago Silva : Tout le paradoxe du match du capitaine, de retour après avoir raté l'aller, est qu'il n'a pas fait d'erreur défensive majeure (il a même été parfois très bon, à 0-3, pour défendre en un contre un), mais qu'il a symbolisé tout ce qui n'a pas marché dans le plan de jeu parisien du soir. Systématiquement positionné plus bas que sa défense, même quand le ballon était haut dans le terrain, comme s'il craignait une recherche rapide de la profondeur qui n'est pas l'apanage de Barcelone, il n'a, à nouveau, pas porté les siens dans ce type de rendez-vous. Et le capitaine ayant prolongé, il sera encore là la saison prochaine...

Kurzawa : Très, très en difficulté en première période face à Rafinha, il a constamment cherché ses repères défensifs dans son couloir, avec un Draxler qui l'a peu épaulé dans ce secteur et globalement de graves difficultés dans les compensations dans cette moitié du terrain. Il est maladroit sur le deuxième but, qu'il marque contre son camp, mais sa remise de la tête sur le but de Cavani aurait dû suffire au bonheur des siens. On connaît la suite...

Rabiot : Le jeune milieu parisien a été autant dépassé par les événements au Nou Camp qu'il a été souverain au Parc des Princes il y a trois semaines, comme souvent au diapason de ses coéquipiers. On a vu tous ses mauvais côtés, ceux qu'on espérait rangés au placard, une bonne fois pour toutes, au moins dans ce type de grands matchs : conservations de balle lâches, passes pas appuyées, manque d'agressivité sur le porteur, notamment. Il a coulé, comme les autres, banalement, et c'est presque le plus triste avec cet espoir souvent hors normes.

Verratti : Un peu à l'inverse, l'Italien surnage souvent quand ses coéquipiers dévissent. Il avait été le seul rayon de soleil dans le brouillard de l'élimination à Barcelone il y a deux ans, mais ce soir il n'a rien fait pour éviter le mur aux siens. L'excuse des matchs contre Toulouse ou Nancy ne tient pas vraiment tant Barcelone n'a rien fait de particulier pour le limiter. Trop peu dans le sens du jeu, trop souvent à la faute, il a été totalement effacé et l'inquiétude sur son futur à Paris va forcément être un thème des prochaines semaines.

Matuidi : Le laborieux mais souvent hyper-précieux Blaise a été aux abonnés absents pendant 90 minutes. Il n'y a presque rien de marquant à retenir de son match, sauf son carton jaune très rapide qui annonçait la couleur. On ne lui demandait pas de tenir le ballon, ses compères plus techniques n'ayant pas su le faire, mais à la récupération et dans le pressing, malgré des intentions dans ce domaine quand Paris a joué plus haut en deuxième mi-temps, il n'a servi à rien.

Lucas : Titulaire, sans doute pour faire mal aux Blaugrana dans la largeur, il a passé son temps à l'intérieur du jeu et s'il a fait un peu plus d'efforts défensifs que son homologue de l'aile gauche, son déchet dans les transmissions a été une des limites principales de la transition offensive parisienne pendant 55 minutes. Noyé par la pression adverse, on a vu Di Maria le remplacer rapidement avec soulagement. Erreur, l'Argentin a été l'auteur d'une entrée digne d'une faute professionnelle, entre individualisme et manque de maîtrise, alors qu'il était plus frais que les autres, comme sur son occasion ratée à 1-3, même s'il a été victime d'une faute là-dessus. Lui aussi a été aux antipodes de son génial match aller.

Draxler : Lui aussi très en difficulté pour offrir un relais aux siens dans la construction, il a quand même eu quelques éclairs offensifs. Il aurait pu obtenir un pénalty sur un centre touché de la main de Mascherano, il obtient la faute du 1-3 et il envoie Cavani au but sur une autre occasion parisienne. Il a quand même très peu défendu et sa gestion du surnombre adverse, comme Matuidi, a été un problème pour les siens en première mi-temps. Aurier l'a remplacé pour bétonner, et sans être particulièrement à la faute, il a eu le malheur de se trouver dans la zone du meilleur joueur du match pendant 15 minutes.

Cavani : L'Uruguayen a sans doute été le meilleur Parisien ce soir. En inscrivant le but qui avait été annoncé, pendant trois semaines, comme la validation garantie du ticket pour les quarts, il a fait le travail, et même un peu plus tant il a défendu pour deux ou trois pendant 99 minutes. Enorme de générosité, le meilleur des trois offensifs pour remiser dos au jeu, il a fait le maximum dans son registre bien à lui. Il aurait pu marquer plus tôt, mais le poteau l'a mis en échec alors qu'il était à bout portant. Qu'est-ce que ça aurait changé ? Rien, peut-être.

Toi, jeune supporter du PSG : C'est l'heure pour toi d'entrer dans le match, celui qui se joue, depuis maintenant 47 ans, contre le destin. Parce que tu n'as pas connu la honte contre la Juventus, la sombre affaire du fax, la débâcle de Sedan, la remontée à l'envers, déjà, contre la Corogne, le triplé de Semak, la signature de Semak, pas plus que le maintien avec Bourillon et Camara ou encore le Plan Leproux. Peut-être pas, non plus, Demba Ba à Stamford Bridge il y a trois ans. Sache que c'est inscrit dans les gênes de ce club, et cela fait sa grandeur et aussi sa décadence. Ces trois lettres, PSG, sont pour le meilleur et pour le pire, un bonheur et une malédiction. Mesure ta chance de supporter un club qui étrille Marseille deux fois par an. Et n'oublie jamais, fluctuat nec mergitur.


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