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Bayern Munich/PSG (3-1), les performances individuelles

Publié le mercredi 6 décembre 2017 à 1:57 par Iaro
Le PSG s'est incliné 3-1 à Munich à l'issue d'un match que les Parisiens ont traversé sans vraiment le jouer, surtout avant la pause. Retour sur leurs performances individuelles, au cas par cas.

Areola : dans un creux dernièrement en termes de performances après un bon début de saison, le portier formé au club n'a pas rassuré sur ses dispositions du moment. Il est battu trois fois sur des situations au cours desquelles il n'est jamais complètement fautif, mais jamais décisif non plus. Tantôt abandonné par sa défense, tantôt passif comme sur le premier but sur lequel il s'arrête de jouer (comme son arrière-garde), croyant au hors jeu, il n'a qu'une bonne sortie, rapide, au sol devant Tolisso en deuxième période, à mettre à son crédit. Maigre...

D.Alves : le Brésilien, très sollicité depuis le début de saison, faisait face à des ailiers rapides et déstabilisants balle au pied, et il n'a pas aimé, en témoignent ses onze tacles tentés, signe de ses retards fréquents. Certes très seul pour défendre avec un Mbappé très loin de ces considérations, tous les buts sont venus de son côté, sur deux centres depuis la droite sur les deux premiers buts (avec en prime un mauvais alignement de sa part en fin d'action sur le 1-0), et déposé par l'explosivité de Coman en début d'action sur le troisième. Moins dominant physiquement, sans sel dans les phases offensives, malgré, encore, un gros volume de ballons disputés, il a signé son premier vrai mauvais match depuis son arrivée.

Marquinhos : soirée contrastée pour le Marquis, vaguement passé entre les gouttes et peut-être le moins remarqué (dans le sens négatif) des défenseurs Parisiens, mais pas souverain pour autant. Comme les autres, il stoppe son action sur le premier but avant de comprendre que l'action continuait, et l'attitude a un peu rappelé certains comportements dilettantes observés par le passé en C1... La question de sa complémentarité avec T.Silva reste d'actualité et les deux ont eu du mal à "charbonner" face au volontaire Lewandowski. Averti en fin de première mi-temps après un vif différent avec Tolisso.

T.Silva : en parlant de déjà vu... Sa sortie sur blessure a mis plusieurs minutes à se concrétiser, et entre le début et la fin de l'action, comme contre Barcelone en 2015, le score a été aggravé par le Bayern à l'issue d'une action sur laquelle il tente de se replacer dans l'axe ballon-but mais ne peut s'opposer à la frappe de Tolisso. Avant, il n'avait pas spécialement déçu, plutôt au contraire d'ailleurs avec des interventions autoritaires, au sol notamment. Kimpembe l'a remplacé pour 20 minutes et il a globalement fait le job, même s'il laisse partir au but Lewandoski, avec Kurzawa, en fin de match après une ouverture adverse profonde.

Kurzawa : encore une prestation compliquée pour le gaucher de la défense parisienne, mais ses coéquipiers se sont cette fois mis au diapason. Gêné par Coman, qui l'a déstabilisé par sa vitesse, il en a oublié d'exister offensivement dans un PSG qui a pourtant obtenu un nombre très honorable d'occasions et de situations. Sur le second but, il est loin de Lewandowski, qu'il laisse filer alors qu'il le marquait en début d'action. Les difficultés du joueur, et du PSG à ce poste et à ce niveau, se confirment.

Rabiot : le jeune milieu parisien, s'il est appelé à se stabiliser à ce poste (à supposer qu'il le souhaite), doit gagner en régularité au sein d'un match. D'abord important dans les sorties de balle, dans un PSG qui a dominé le cuir (parfois stérilement) pendant le plus clair du match, il est en revanche loin des zones importantes sur les deux premiers buts, trop décalé à droite sur le premier et pas assez bas pour apporter un surnombre défensif sur le deuxième. Autant de signes d'une culture du poste encore à parfaire. Mieux après le repos, il a ensuite un peu replongé, avec les siens, quand il a fallu courir derrière le ballon à 1-3.

Verratti : peut-être le milieu le plus complet ce soir du côté des Parisiens. Manquant un peu d'influence et de personnalité, fait rare, pendant la première période, il va sonner la révolte en se trouvant sur la plupart des bonnes actions parisiennes des 20 premières minutes de la seconde période. Présent à l'avant-dernière passe sur le but du 2-1, ses dépassements de fonction dans le dernier tiers du terrain ont apporté. Combattif, il a pris des risques habituels à la relance et pour se sortir du pressing adverse, avec une certaine réussite. Mais en face, Tolisso a fait mieux que lui dans sa panoplie d'organisateur complet...

Draxler : l'ancien de Schalke 04, parfois cité pour rallier le Bayern il a plusieurs semaines, n'a pas brillé en terre bavaroise. Inexistant pendant la majeure partie de la première période, on l'a retrouvé ensuite en position de frappe par deux fois mais il a semblé manquer de conviction, un bon résumé de sa soirée. Il a relancé les débats sur sa capacité à évoluer dans cette ligne dans ce type de rendez-vous, et, peut-être conscient qu'il ratait son match, il a tenté de compenser sans ballon par des fautes un peu grossières, jusqu'à être averti en fin de match. Plus grave, il n'est pas parvenu à créer du liant avec ses partenaires du côté gauche, et particulièrement Neymar. Sorti pour les arrêts de jeu au profit de Lo Celso.

Mbappé : peut-être le meilleur Parisien du soir, dans sa capacité à se créer des occasions, et même à terminer, ce qu'il a été le seul à faire côté Paris face à Ulreich à la 50ème, d'une tête bien placé. Actif, très fort pour créer des différences par ses dribbles, on pourra lui reprocher de n'avoir pas pu marquer d'autres buts alors qu'il en a eu la possibilité, ainsi que certaines prises de décision moyennes. Il avait sans doute le meilleur latéral gauche du monde face à lui avec Alaba et il peut être satisfait des différences qu'il a su créer dans son halfspace. En revanche, son implication sur les tâches défensives et à revoir au plus vite dans une optique d'équilibre collectif.

Neymar : la superstar du PSG n'a pas fui ses responsabilités, en revanche il a fait beaucoup de mauvais choix, s'enfermant dans un jeu souvent individualiste et même stéréotypé, avec ses courses balle au pied du côté gauche vers l'axe que les Bavarois ont vite su lire et bloquer. On attend bien évidemment du Brésilien de dynamiter les défenses par ses prises de risque, mais à part sa bonne combinaison avec Mbappé dans la surface en première période, le bilan est maigre et même bien insuffisant pour un joueur d'un tel standing. En fonction du tirage, il aura peut-être l'occasion de se rattraper face à un cador européen dès février.

Cavani : après des prestations encourageantes sur le plan technique, le Matador a renoué avec ses difficultés, notamment dans le dernier geste ou la dernière passe, et a loupé ou fait avorter plusieurs situations par ses approximations. Tout va plus vite en C1... A contrario, il n'a pas tremblé pour adresser une merveille de passe piquée pour Mbappé sur le but du 1-2. C'est presque tout et l'Uruguayen n'aura pas su prendre le dessus sur un axe défensif bavarois athlétique, pas plus qu'il n'aura pu bénéficier de situations en profondeur, à une exception près à l'heure de jeu, sans réussite, le Bayern jouant souvent plutôt bas, jusqu'à 1-3, pour bénéficier des contres.


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