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Bayern/PSG (3-1), parfaite antithèse du match aller ?

Publié le mercredi 6 décembre 2017 à 18:56 par Philippe Goguet
Le PSG s'incliné ce mardi soir du côté de la Bavière à l'issue d'un non-match, ou presque, les Parisiens jouant à peine une mi-temps. Deux mois après un match aller très réussi, ils ont pratiquement donné l'impression d'avoir inversé les rôles avec leurs opposants.

Une faillite inattendue

Le 3-0 du match aller semblait sortir du même rêve qu'un célèbre match contre le Barça quelques mois plus tôt. Idéalement lancé par le but rapide de Dani Alves, le PSG allait livrer une partie inattendue et faire céder rapidement un Bayern pas dans le coup. Dès la mi-temps, Ancelotti avait d'ailleurs fait deux changements avant de voir son équipe s'éteindre à petit feu. Du côté parisien, face à un Bayern remonté et relancé, on n'a pas vraiment fait mieux à l'Allianz Arena. Alors que tous les joueurs s'étaient rapidement concentrés sur le match dès la fin de la partie perdue à Strasbourg, ils n'ont pourtant réellement commencé leur match qu'en seconde période. Si Paris n'a pas toujours été bon cette année, c'est probablement la première fois que l'équipe parisienne passe autant à côté d'une mi-temps. Plus étonnant, c'est lors d'un des matches les plus attendus de l'année. Et il est franchement dur d'expliquer une telle faillite.

Au Bayern le réalisme, à Paris les occasions manquées

Au milieu de ce bel échec que représente la petite claque prise à Munich, il faut encore une fois revenir sur un point clé du haut niveau, le réalisme. Au match aller, c'est le PSG qui avait su se montrer particulièrement efficace dans les deux surfaces, Areola signant son meilleur match quand Ulreich faisait l'un de ses pires. La situation s'est sacrément inversée au retour, avec un Allemand ultra-décisif et un Français facultatif. Côté allemand, avec 3 buts en 4 frappes cadrées, on a su allier une maîtrise d'ensemble à une vraie efficacité devant les buts. Du côté parisien, c'est peu dire qu'on a gâché des cartouches, et ce à tous les moments du matches. Paris aurait pu marquer pratiquement n'importe quand, il n'en a finalement rien été, seul Mbappé parvenant à trouver le chemin des filets. Dans le petit désastre de Munich, c'est le réalisme qui aurait pu sauver le club parisien. Avec ce but qui plie le suspense de l'aller retour, cela a seulement été en partie le cas.

Du Paris roi du contre au PSG en difficulté dans le jeu placé

Le match aller avait montré un PSG différent et ce match retour le confirme, mais pas de la façon escomptée. Alors que la rencontre au Parc avait dévoilé une équipe parisienne littéralement létale en contre avec ses flèches Mbappé, Neymar et Cavani, c'est son profil habituel qui a été le plus en vue à Munich ce mardi. L'équipe d'Unai Emery a largement eu la possession mais, pour une fois, elle a eu bien du mal à l'exploiter. Vraiment pas maladroite en général pour contourner des blocs bas et bien en place, elle n'a que trop rarement réussi et la première ligne bavaroise l'a extrêmement gênée, forçant Neymar à décrocher pour tenter de trouver des solutions. La défense bavaroise avait coulé à l'aller, elle a cette fois largement tenu le choc.

Alves, ange et démon

Difficile de ne pas noter l'énorme différence entre l'aller et le retour concernant Dani Alves. Le Brésilien avait été l'un des hommes forts de l'aller, ouvrant le score dès la 2ème minute avant de se montrer impérial tout au long du match, à la fois redoutable dans les duels et très juste dans sa dimension offensive. Du côté de Munich, le vétéran de la défense a absolument tout raté. Mis au supplice par Ribéry puis Coman, il est directement impliqué dans les trois buts et a signé à cette occasion un de ses plus mauvais matches à Paris. Il n'est toutefois pas le seul et la défaite allemande est aussi celles des maillons forts attendus à l'échelle européenne. Alves donc, mais aussi Thiago Silva, Neymar ou Cavani, tous bien loin de leur meilleur niveau.

La défense a coulé sur les centres

Déjà, lors du match aller, le Bayern n'avait pas hésité à beaucoup centrer pour apporter du danger. C'est dans la culture du club et le style de jeu de l'équipe bavaroise et la formation parisienne avait alors parfaitement su répondre à cette problématique, Thiago Silva se montrant notamment impeccable en coupant de très nombreuses trajectoires. On ne saurait dire si c'est le Bayern qui s'est adapté à la défense parisienne ou si celle-ci était moins prête mais la bataille des centres a cette fois-ci largement été remportée par les Bavarois. Plus variés, plus précis, plus durs à lire, les ballons envoyés dans les 18m parisiens ont régulièrement créé la panique. Et ils ont aussi permis aux Allemands d'inscrire trois buts. Et là où le milieu parisien avait su aider sa défense en septembre, il l'a abandonnée en décembre.

Demi-match contre prestation pleine

La Ligue des Champions est très probablement la compétition de clubs la plus exigeante au monde et le PSG l'a bien vu hier. Une mauvaise mi-temps, même pas un mauvais jour, se paye cash, et le 2-0 à la pause était logique. Là où Paris avait su faire un match plein au Parc des Princes, marquant à la deuxième minute avant de finir fort, il n'a pas réellement joué avant la mi-temps, comme tétanisé. Dans son malheur, le PSG a toutefois de la chance, cette prestation ne lui a finalement rien coûté, si ce n'est un peu de ses illusions. Il est toujours premier de sa poule et a donc la chance d'avoir pu apprendre sans se brûler trop fort. A l'aller, le non-match total de son équipe avait en revanche coûté sa place à Ancelotti...


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