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Blanc avant City/PSG: «On a l'occasion de montrer notre progression»

Publié le mardi 12 avril 2016 à 0:05 par Philippe Goguet
Laurent Blanc était devant la presse avant le grand match à Manchester contre City mardi soir (20h45) et il a abordé autant ce qu'il fallait faire que ce qui n'avait pas marché à l'aller. Les attentes concernant certains joueurs ou encore l'impact d'une éventuelle arrivée en demi-finale sont également évoquées.

Cinq jours seulement après le quart de finale aller contre Manchester City (2-2), Laurent Blanc était déjà devant la presse pour évoquer le match retour, et ce même si l''aller est très présent dans les têtes. La leçon a visiblement été retenue par le coach parisien qui a longuement évoqué les failles de la première manche et ce qu'il faudra faire dans la seconde.

Lignes écartées et efficacité

Quelques jours après avoir regretté le manque de réalisme de son équipe pour expliquer la défaite, Blanc a poussé un peu plus loin l'analyse du 2-2 du match aller : «On a analysé certaines erreurs qu'on a faites, notamment dans la construction. Il y a aussi le fait que les lignes étaient trop écartées à mon goût, qu'on arrivait pas à resserrer le bloc qui était trop écarté. On permettait à cette équipe de City d'avoir des espaces et avec les joueurs offensifs qu'il possède, ils peuvent poser des problèmes à pas mal d'équipes, dont nous. Mais si je me réfère aux occasions franches qu'ils se sont procurés par rapport à nous, on en a eu beaucoup plus qu'eux. C'est dans ce domaine-là qu'il faudra être très performant, en tout cas plus qu'à l'aller. C'est une certitude.» 

Et le coach parisien vise plusieurs autres points à analyser : «Il faut être conscient que l'équipe du PSG a les capacités pour venir se qualifier, sans être prétentieux, seulement réaliste, mais en sachant la difficulté qui l'attend. Cette équipe de City a été très performante à l'aller avec des joueurs de grande qualité offensivement. A nous d'être plus costauds défensivement, sur coups de pieds arrêtés ou dans la réduction des espaces. Ce sont des joueurs qui aiment beaucoup les espaces, à nous d'être plus compacts et conscients de vouloir jouer notre propre jeu, comme on l'a fait à l'aller car, même sans être brillantissimes, on est arrivés à leur imposer le jeu qu'on voulait. »

«On aurait dû être plus efficaces, notamment dans nos temps forts, mais j'aimerais bien qu'on se procure autant d'occasions qu'à l'aller »

Le plan de jeu paraît finalement assez simple dans la bouche du coach : «On aurait dû être plus efficaces, notamment dans nos temps forts, mais j'aimerais bien qu'on se procure autant d'occasions qu'à l'aller car je suis sûr qu'en on concrétiserait plus que ça. A nous de faire tout ce que je viens de dire. Quand on a le ballon, il faudra toujours avoir cette envie d'imposer notre jeu, et surtout, quand on ne l'aura pas, il faudra regrouper assez rapidement pour bloquer les espaces aux joueurs offensifs de Manchester City. Voilà notre préparation de match.»

Un peu plus tard, il complète sur cette préparation d'avant-match : «On fait tout pour que les joueurs soient le plus prêt possible de leur forme optimale. On a travaillé certaines choses, on va essayer de le mettre en pratique. On sait ce qu'on veut faire. J'espère qu'on en aura les moyens techniques et physiques mais aussi l'état d'esprit qui va avec. Mais je n'ai pas d'inquiétudes particulières sur ces trois trhèmes-là à la veille du match. »

Comme à l'aller, mais avec plus d'efficacité ?

«Il faut être conscient qu'il faut faire plus d'efforts pour continuer à vouloir imposer notre jeu.»

Si le coach parisien n'a pas vu que du positif dans le match aller, loin de là même, il estime que ses troupes sont dans le même état d'esprit que lui : «Les joueurs étaient conscients dès la fin du match qu'on était passés à côté d'un score plus favorable et qu'on n'avait pas fait un grand match. Mais malgré ça, on n'a pas été dominés, on a été dominateurs. Certes, on s'attendait à autre chose, surtout dans le jeu, mais il faut être conscient qu'il faut faire plus d'efforts pour continuer à vouloir imposer notre jeu. On ne réussira pas tout demain et il faudra être plus attentifs quand on échouera pour que ces joueurs de City soient moins à l'aise qu'ils ne l'ont été à l'aller. On n'a rien à cacher, on sait comment on veut jouer demain, à nous d'être efficaces.»

L'efficacité, encore et toujours se retrouve au centre du discours du match : «Quand je vois qu'on a marqué 2 buts en Coupe d'Europe et ce qui s'est passé dans les autres quarts de finale, tout est serré. Personne n'a marqué 3, 4 ou 5 buts. Dans le domaine offensif, même si on a raté certaines choses, on a marqué deux buts. On a eu des occasions, des franches, sans parler du penalty arrêté. On en a concrétisé deux, ce n'est pas rien. En 1/4 de finale, se procurer 5, 6 ou 7 occasions nettes, ce n'est pas aussi mauvais que cela. Je souhaiterais m'en procurer autant demain. Durant les moments forts, on aurait peut-être dû concrétiser nos occasions mais c'est surtout quand je vois les buts concédés que cela m'énerve un peu. Leur 2ème but, ce n'est pas une occasion mais c'est quand même un but. »

Et le coach conclut : «Cela se jouera à pas grand chose, il y aura des buts et c'est l'équipe qui en prendra le moins qui se qualifiera. »

Zlatan et Di Maria, des hommes attendus

Outre les problèmes collectifs, Laurent Blanc a aussi été interrogé sur quelques uns de ses joueurs, notamment deux des déceptions du match aller, Zlatan Ibrahimovic et Angel Di Maria. Le manque de réalisme du Suédois avait choqué et son coach l'a défendu : «On est toujours surpris que Zlatan Puisse louper des occasioins de buts. Quand on est buteur comme il l'est, cela arrive aussi dans une carrière, dans un match. Malheureusement, c'est arrivé dans ce match-là mais n'oublions pas que malgré les occasions ratées, il a quand même marqué noter premier but. Ce n'est peut-être pas le but qu'il imaginait marquer mais c'est quand même un but. »

«Si Zlatan se procure autant d'occasions, on en rediscutera à la fin du match mais je pense que son ratio sera beaucoup plus élevé.»

Pour le match retour, le coach ne se fait pas spécialement de soucis : «C'est un garçon très rigoureux vis à vis de lui-même et lui aussi a à coeur à montrer autre chose demain, notamment au niveau de son efficacité offensive. Mais on ne peut pas remettre en cause son efficacité offensive quand on voit ses stats. Sur ce match-là, il est en déficit sur son nombre d'occasions concrétisées par rapport aux occasions créées mais j'aimerais qu'il s'en procure autant demain. Et s'il s'en procure autant demain, on en rediscutera à la fin du match mais je pense que son ratio sera beaucoup plus élevé.»

L'Argentin Di Maria s'est loupé à l'aller et son retour à Manchester, lui qui a joué pour l'ennemi United, est très attendu. Pas de quoi l'inquiéter selon Blanc : « Angel n’a pas spécialement à prouver demain. Mais lui aussi est venu au PSG pour nous apporter de la qualité, mais aussi de l’expérience dans cette compétition. C’est un match dans lequel il faudra montrer notre meilleur visage, mais il ne faut pas se mettre une pression insupportable sur un quart retour. Angel en jouera d’autres. Il faut se mettre une pression juste et pas insurmontable. »

Une demi-finale qui change des choses

Si le PSG venait à se qualifier demain, il rejoindrait les demi-finales de la Champions League pour la première fois depuis 21 ans. Mais Blanc ne s'arrête pas là :«Une demi-finale, cela changerait car cela permettrait de pouvoir penser que le club est en train de franchir un pallier. Mais cela ne nous suffirait pas, comme le club l'a programmé et l'a annoncé, c'est la victoire finale en Champions League qui compte. Je ne peux vous dire quand elle va arrive et, tant que ce ne sera pas le cas, il y aura toujours une attente, à tous les niveaux. Et c'est normal car il y a beaucoup d'investissements qui ont été faits et ils sont faits pour gagner la Coupe d'Europe.»

«Tant que le PSG n'aura pas gagné cette coupe d'Europe, vous serez en attente»

L'entraîneur parisien complète sur cette ambition européenne très présente au PSG : «On n'est pas les seuls à disputer ce quart de finale. Il y a le club, les dirigeants, les joueurs et les supporters, ne l'oublions pas. C'est un quart de finale mais tous les matches à enjeu sont importants pour tout le monde. Cela fait trois fois qu'on arrive en 1/4 de finale et cette attente est immense pour tout le monde, nous aussi. Et si nous nous qualifions pour les demi-finales, il y aura une attente pour la finale. Cela ne s'arrêtera jamais, cela s'arrêtera le jour où le PSG gagnera la Coupe d'Europe, avec ou sans moi. Tant que le PSG n'aura pas gagné cette coupe d'Europe, vous serez en attente. Et tout le monde sera sous pression. »

Le coach du PSG finit finalement sa tirade par une présentation de la rencontre de demain qui mêle progression et besoins nécessaires pour l'emporter : «Cela prend du temps et beaucoup d'investissement, que ce soit humain et financier. Il faut montrer une progression et demain, on a l'occasion de la montrer, de la concrétiser. Cela ne sera pas facile car Manchester City est dans le même projet et ils ont l'avantage du match aller. Ils attaquent le retour avec un avantage, pas négligeable mais pas insurmontable, mais il faudra tout faire bien, il faudra être efficaces de partout, dans tous les secteurs de jeu, aussi bien les 11 qui débuteront que les 3 qui rentreront. Paris doit être excellent dans tous les domaines pour se qualifier.»


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