La conférence de presse de Laurent Blanc a été animée aujourd'hui et a beaucoup tourné sur les thèmes habituels. Le coach parisien s'est notamment plaint des questions des journalistes et des critiques de la presse.
Les remarques des observateurs sur le jeu du PSG :
« Je m’en fous des observateurs, j’ai passé le cap. On parle de ce sujet à chaque conférence, cela ne m’intéresse pas, on passe à Lille. »
Une gestion d'effectif nécessaire :
« On a des blessures, c’est une gestion d’effectif avec un souci de performance, on ne peut pas se permettre de faire tourner pour faire tourner. Il y a une notion d’exigence, de résultat et de performance. On a un effectif assez large avec pas mal de blessures. On a une série de matches très importants par rapport à d’autres clubs et on a quelques joueurs qui reviennent de blessure donc c’est un peu compliqué mais je pense qu’on va y arriver sans problèmes en sachant qu’il y a quatre matches de championnat à gérer du mieux possible puisqu’on a besoin de points, un match de Coupe de la Ligue qu’on gèrera puisqu’on veut gagner et se qualifier pour le tour suivant et un match de Champions League où on veut être premier de notre groupe et où il faudra aligner une équipe performante.
C’est de la gestion d’effectif mais je ne vais pas tout vous dire au niveau des paramètres qui rentrent en compte pour former l’équipe mais on va essayer de faire une rotation intelligente avec des choses qui me seront imposées. Quand il y a un blessé, on ne peut rien faire et, quand il y aura un souci, il faudra reposer le joueur. On va essayer d’être performants dans tous les matches que l’on va faire et cela va commencer dès demain. »
L’adversaire lillois :
« Ils sont motivés. On connaît le contexte lillois mais on respecte beaucoup Lille comme on respecte toutes les équipes du championnat. C’est un déplacement difficile avec les circonstances du club lillois en ce moment mais on va à Lille pour gagner et prendre des points. On le fait tout le temps, on va essayer de composer la meilleure équipe possible en sachant que cette équipe lilloise a aussi besoin de points. »
En pensant à Barcelone ?
« Je pourrais le dire [aux joueurs] mais je pourrais vous le dire aussi. Si je vous en parle, vous n’allez parler que de Barcelone jusqu’à ce rendez-vous. C’est difficile de faire abstraction dans la mesure où tout le monde va en parler. »
La sortie de Motta contre Nice :
« C’est un cas isolé. Je l’ai trouvé très fatigué durant le dernier quart d’heure et il avait pris un carton jaune. Comme entraîneur, il faut prendre en considération ces informations. On était en difficulté et s’il prend un deuxième jaune, tu finis à 10 et tu peux mettre en péril le résultat et l’équilibre de ton équipe. Il n’y a aucun problème avec Motta. Tu n’es jamais énervé toi ? Et bien, ça arrive, c’est tout. »
L’agacement face aux critiques :
« On a neuf victoires consécutives, on est invaincus et vous dites aux joueurs à la fin « Comment ça se fait que vous jouez mal ? » Il y a de quoi être agacé. Voilà, c’est la seule chose que j’ai à dire. Et qui analyse les matches ? Ce n’est pas vous ? On peut dire qu’on joue mal mais, après, cela dérive. On est les premiers à dire qu’on a des progrès à faire dans le jeu, surtout par rapport à ce qu’on a fait l’année dernière. On est unanimes là-dessus mais vous allez plus loin, beaucoup plus loin. Et vous le savez. Mais j’ai dit que j’en parlerai plus donc. »
La différence de traitement entre l’OM et le PSG :
« Il y a une équipe qui est première avec 34 points, une qui est 2ème avec 33 points, Marseille mérite 34 points et que Paris en mérite 33. Il y a un point d’écart, ce n’est pas beaucoup. Marseille est peut-être meilleure dans le jeu mais la confrontation a donné une victoire parisienne 2-0 donc voilà. Dire que Marseille mérite sa place et ses points, c’est tout à fait logique mais il ne faut pas oublier que Paris mérite sa place et ses points aussi.
Vous faites ce que vous voulez, je vous ai dit. Vous dites ce que vous voulez. On est dans un pays de droit, on peut dire ou ne pas dire ce qu’on veut. Vous posez les mêmes questions depuis 6 mois, on vous répond donc si vous ne changez pas de questions, au bout d’un moment, on peut ne pas répondre.
Encore une fois, la différence au niveau du jeu, on l’accepte. Mais quand tu fais une analyse, il y a le jeu et les points. A ce niveau-là, on fait notre bonhomme de chemin. Après, vous faites ce que vous voulez. »
Un journaliste pose ensuite une question sur les blessés, demandant si ce n’est pas un mal pour un bien. Blanc se moque alors un peu de lui : « C’est très bien, je suis d’accord avec toi, c’est parfait. Et encore plus de blessés comme ça, on sera encore plus en forme… Ca se dit dans les cafés et les tabacs, ce sont des discussions de comptoir. C’est très vrai et je vous approuve. »
Arrive ensuite une question sur le Ballon d’Or et Blanc se plaint des questions qui ne portent pas sur Lille.
Le Ballon d’Or :
« Les trois le méritent. Il y en avait 25 de sélectionnés et quand vous en gardez que trois, c’est que les trois méritent. Qui va être choisi, je ne sais pas. »
Un onze type bientôt possible ?
« Je vois ce que tu veux dire mais tu te tortures l’esprit pour rien car cela n’arrive jamais que tu n’aies aucune suspension ni aucun blessé. C’est très rare.
Cela peut évoluer. Si j’avais mon effectif au complet, j’aurais peut-être plus de réflexion sur mon onze titulaire. »
Le milieu, cœur du problème ?
« Il faut faire attention, il vaut mieux dire que c’est un problème collectif mais le cœur du jeu dans une équipe est un secteur très important. C’est là où tu domines le match ou le subis, c’est là où ta philosophie se met en place ou pas. Le cœur du jeu est important dans une équipe. On peut dire que, dans le cœur du jeu, on est moins dominateurs que la saison dernière. C’est vrai que les stats sont implacables, on est moins dominateurs dans nos matches mais on l’est quand même.
Vous allez me sortir trois matches où on n’a pas été dominateurs : Barcelone mais ils sont beaucoup plus forts que beaucoup d’équipes, l’Ajax qui a été une surprise mais ils nous avaient déjà dominés dans ce secteur là à l’aller et ils ont refait la même chose à Paris et Marseille où on a été à 51/49.
Individuellement, il y a des joueurs moins en forme que l’année dernière et cela rejaillit sur ton collectif. Là aussi, à l’avenir, cela va peut-être revenir et évoluer dans le bon sens et on sera peut-être plutôt en forme en mars, avril et mai, là où tout se gagne et tout se perd. Mais il faut déjà arriver jusque là. »
Les rotations à faire :
« Tous les entraîneurs ont ce problème-là. On a des joueurs revenus d’une blessure importante avec 7 à 8 semaines de rééducation. Le paradoxe, c’est qu’ils ont besoin de compétition mais, en même temps, ils fatiguent. Et tu as toujours à penser à la rechute car c’est la chose la plus grave.
Je serais idiot [de mettre Cavani et Ibra au repos]. Tu as deux joueurs qui marquent des buts, je peux peut-être me passer de l’un mais pas des deux. »
Le match de demain :
« On va se préparer comme on a l’habitude de se préparer. En ce moment, si je me mettais à votre place, je me dirais qu’il faut qu’on joue bien demain parce que les journalistes veulent qu’on joue bien, les cafés et les supporters aussi. Mais la chose la plus importante, c’est quoi ? [Gagner]. En ce moment, on se focalise seulement sur le jeu mais pas sur la raison d’être d’une équipe ou d’un club : les trois points ou la victoire. Ca, cela passe après. Le jour où il n’y aura pas le jeu ou les trois points, on va s’amuser.
Il ne suffit pas de faire une bonne entame de match, cela ne suffit pas de faire 20 ou 25 bonnes minutes. On peut gagner mais on peut perdre aussi, il faut être constants, en championnat, en Champions League, à tous les matches. »
Lille, un adversaire dans le cas de Paris :
« Ils sont dans le même cas que nous. Les clubs qui jouent l’Europa League ou la Champions League, souffrent physiquement. On a fait une petit stat sur tous les clubs qui jouent la C1 ou la C3, beaucoup perdent le match d’après. Cela s’est encore vérifié là même si Paris et Saint-Etienne ont gagné. Les autres ont eu énormément de difficultés et c’est comme ça depuis le début de la saison. On a fait beaucoup plus de matches que d’autres. On ne va pas se plaindre mais c’est un constat à faire et il faut faire de la gestion d’effectif.
Les Lillois sont dans le même cas que nous, il y a une gestion d’effectif à avoir : ils ont une qualité importante dans le cœur du jeu mais on a du répondant dans ce domaine-là. »
Une question sur Henry vient, Blanc dit du bien du joueur et il répond à une question sur un passage éventuel du joueur à Paris : « Je ne songe pas à ça, je suis loin de ça. »
Lucas, meilleur en titulaire ?
« Il a été blessé et tu oublies la blessure. Sinon, il a été titulaire à tous les matches. C’est la vie d’un club, il y a des blessés. Parfois il y a des blessés seulement dans un secteur de jeu et c’est là où ça devient problématique. On a eu ce problème à un moment en attaque.
Lucas, il a fait tous les matches titulaire. La seule fois où on l’a fait reposer, c’est parce qu’il a été blessé. Il joue tout le temps.
Il est moins bien ? Cela fait 10 jours qu’il est revenu, il a dû faire des soins donc, forcément, il est un petit peu moins bien que ce que l’on a connu quand il a enchaîné les matches mais laissez-le revenir de blessure. »
