Laurent Blanc était de très bonne humeur en conférence de presse aujourd'hui. Les thèmes principaux ont bien évidemment été les absents ou la situation comptable mais d'autres sujets ont été abordés.
Thiago Silva, fragile à cause de son âge ?
« Ce n’est pas moi qui vais te dire ça, j’ai joué jusqu’à 37 ans. C’est fou comme on réfléchit à l’âge en ce moment. A 30 ans, on est jeune et en pleine santé. Même à 40, même à 50 (rires). Il a eu des blessures mais tous les joueurs en ont plus ou moins. Thiago Silva a 30 ans, il est fort, très fort. Il a des blessures musculaires et il a peut-être un facteur qui fait qu’il est plus exposé à avoir des blessures musculaires qu’un autre.
Jouer défenseur central à 30 ans, c’est le meilleur moment. Tu as l’expérience, tu as tout, tu es en pleine force de l’âge, surtout pour jouer derrière.
Ca y est, dès qu’un joueur a 30 ans et qu’il est blessé, c’est qu’il est trop vieux. Malgré ces blessures, que l’on va essayer d’analyser pour éviter qu’elles ne se reproduisent, Thiago Silva est en pleine force de l’âge. Ses meilleurs moments, il va peut-être les vivre dans les mois et les années à venir. »
Un plan B sans Silva ?
« Thiago Motta, Kimpembe. Ne vous inquiétez pas, il y aura une charnière centrale contre Lens. Serge Aurier peut aussi jouer stoppeur. Il y a des situations dans la saison qui font que tu peux trouver un joueur qui a déjà joué à ce poste et qui peut te rendre service durant un, deux ou trois matches. »
Zlatan :
« Cela évolue bien mais pas suffisamment pour qu’il soit dans le groupe. C’est un garçon qui est allé en sélection mais il n’a pas pu jouer. Depuis qu’il est revenu, il travaille énormément, encore ce matin. Cela progresse mais pas assez pour qu’il puisse s’entraîner avec le groupe. Et à partir du moment où il ne peut pas s’entraîner, il ne peut pas être dans le groupe. J’espère que cette situation ne durera pas très longtemps mais je ne peux pas vous indiquer une date de retour. »
Kombouaré :
« C’est vraiment un ami, dans le vrai sens du terme. J’ai peu d’amis dans le monde du football et il en fait partie. Je n’attends pas de rencontrer Lens pour le voir, on se voit assez souvent. Ce sera dans des circonstances particulières mais cela me fait très plaisir de le retrouver et on aura certainement l’occasion de discuter de certaines choses. »
L’avance de l’OM :
« Sept points soit deux matches… Vis à vis de Marseille je vous l’ai déjà dit : ils font ce qu’ils font et c’est très bien, ils méritent d’être là où ils sont, ils peuvent se préparer, tant mieux pour eux, ils en ont bien profité puisqu’ils ont pris énormément de points. C’est vrai, bravo à eux.
En ce qui nous concerne, je l’avais dit, j’espérais avoir tort mais malheureusement les résultats me prouvent que j’avais un peu raison, on a perdu énormément de points en championnat même si on n’a pas perdu. Mais, dans un championnat, il vaut mieux perdre un match et en gagner deux que de faire trois matches nuls.
Sept points c’est beaucoup mais c’est deux matches vu qu’il va y avoir une confrontation directe. Il va falloir commencer à prendre des points, dès demain. Il ne faut pas se focaliser sur Marseille ou une autre équipe mais sur nous-mêmes et être conscients qu’on n’a pas pris le nombre de points qu’on espérait. »
Bielsa :
« Je ne le découvre pas, il a fait du très bon travail à l’Athletico de Bilbao [citation exacte], c’est un très bon entraîneur. Au niveau footballistique, c’était très plaisant de voir cette équipe jouer. Il a eu des résultats avec Bilbao et il en a avec Marseille, bravo à lui. »
Une préparation inadaptée ?
« Les joueurs blessés dont on parle n’ont pas fait cette préparation. Ceux qui l’ont faite sont en pleine forme, par exemple Pastore. Ce sont les joueurs qui ne l’ont pas faite qui ont des problèmes à rentrer dans leur saison mais on n’est pas les seuls. Je regarde ce qui se fait en Europe et il y a beaucoup de blessés, ainsi que des joueurs qui ont du mal à rentrer dans leur saison.
Après une Coupe du Monde, ce n’est pas difficile de les entraîner mais il faut rentrer psychologiquement et mentalement dans une nouvelle saison et là, c’est difficile. Il y a des gens qui vont rentrer dans leur saison le 16 octobre. Du début de saison à cette date, tu peux perdre des points et c’est ce qui est arrivé.
[Les joueurs à la Coupe du Monde] ont eu 3 semaines comme les joueurs allemands ou d'autres mais le championnat était pratiquement commencé quand ils sont rentrés donc les matches amicaux qu’ils doivent faire étaient des matches de championnat. »
La mauvaise situation comptable du PSG :
« On parle des mauvais résultats du PSG car on a perdu des points. On a fait des nuls dans des circonstances où on aurait très bien pu gagner le match et on ne l’a pas fait donc il nous manque quelque chose et on en est conscients. On ne se cache pas derrière les absents mais, si on fait une analyse globale, on aurait certes dû ramener plus de points que ce que l’on a. Mais on a battu Barcelone en Champions League qui est une des meilleures équipes d’Europe. On ne va pas se gargariser avec ça mais il faut en tenir compte aussi et ne pas toujours voir les choses de façon négative.
En récupérant les joueurs majeurs, on va être compétitifs. On joue Lens demain, vous ne me parlez que des blessés, mais je pense que la moitié voire la totalité des entraîneurs de première division seraient bien contents d’avoir à disposition tous les joueurs que j’aurai pour jouer contre Lens. Demain, il va y avoir des grands joueurs et on a un effectif qui nous permet de pallier ces absences de joueurs importants pour nous. »
Les clés de Lens/PSG :
« Etre conscient que marquer un but, c’est bien mais essayer d’en mettre d’autres, c’est mieux. On arrivait à se mettre à l’abri l’année dernière plus rapidement. Et essayer d’avoir une motivation et une concentration nécessaires pour conserver le score.
Sur le match de Monaco, le PSG n’a pas fait un mauvais match jusqu’à la 75ème minute et a été plus qu’à la hauteur. Par contre, il y a un effondrement ensuite où l’équipe a reculé et a manqué de sérénité. C’est souvent le cas et tu prends toujours un but dans ces moments-là. Il faut qu’on redevienne sûrs de nous pour gagner : ou marquer plus de buts et avoir le match bien en main ou être sérieux et serein pour gagner 1-0.
On est dans une période où les éléments sont contre nous. On doit tuer les matches, on ne le fait pas et il faut qu’on soit beaucoup plus tueurs si on en a l’occasion. Et si on n’arrive pas à le faire, il faut qu’on arrive à retrouver cette sérénité. Avec les joueurs que l’on a, on devrait y arriver.»
Le Stade de France :
« C’est toujours particulier de jouer au Stade de France car tu y joues d’habitude dans des occasions particulières comme les finales de coupes nationales. Ce sera un match de championnat mais je pense que le stade sera plein, il y aura beaucoup de Lensois mais certainement aussi beaucoup de Parisiens.
Ce qui m’inquiète c’est la pelouse. La pelouse c’est une catastrophe. Elle n’a jamais été bonne, elle se dérobe. J’en ai discuté avec Blaise [Matuidi] et Yohan [Cabaye], je ne comprends pas comment on peut avoir une pelouse dans cet état. C’est incroyable. »
Absent avec le Variétés à Concarneau :
« L’entraînement était initialement le mercredi matin pour que je puisse aller à Concarneau l’après-midi pour le Variétés Club de France mais je n’avais pas prévu les retours tardifs des joueurs de l’équipe de France ; plus les Sud-Américains comme Pastore rentré très tard de Hong-Kong. On ne pouvait pas s’entraîner mercredi matin, il fallait le faire l’après-midi. Le match étant vendredi, c’est un des seuls jours où on était tous ensemble, je ne pouvais pas me permettre d’être à Concarneau. J’étais avec eux par la pensée. »
