Laurent Blanc a parlé du match Barça/PSG en conférence de presse. S'il refuse de parler de revanche, il s'attend à un scénario proche du match aller vu les forces barcelonaises.
Laurent Blanc était en conférence de presse à la veille de Barcelone/PSG et il s'est longuement exprimé sur le match à venir. S'il se fait peu d'illusions, il appuie malgré tout sur l'efficacité à avoir par rapport au match aller. Il doute que le scénario du match change beaucoup, notamment au niveau de la possession du ballon :
Marquer et ne pas encaisser
« On sait très bien la tâche qui nous attend demain, elle est extrêmement difficile. »
La première question qui a été posée au coach parisien concernant l'éventuel espoir de voir le PSG se qualifier. Le coach a répondu avec honnêteté : « Je suis un garçon assez réaliste. Oui, on y croit. On sait très bien la tâche qui nous attend demain, elle est extrêmement difficile. On n’a pas tellement le temps pour préparer ce match-là et je le regrette parce qu’on devrait en avoir pour préparer un match comme ça, que ce soir pour Barcelone ou pour Paris. On a joué il y a deux jours, eux aussi mais on se dit qu’on n’a rien à perdre demain. Il faut marquer des buts et je pense sincèrement qu’on aura la possibilité de marquer des buts, j’en suis vraiment convaincu. »
« J’espère qu’on va démontrer qu’on est meilleurs que ce que l’on a fait voir à l’aller »
Après cette partie optimiste, il est passé à la partie difficile de la tâche : « Le seul problème avec Barcelone, demain pour espérer ou confirmer le pourcentage très bas que l’on a de se qualifier, c’est qu’il faut marquer des buts et il faut surtout ne pas en prendre, c’est ça qui me fait être réaliste. Ne pas prendre de buts à Barcelone, c’est pratiquement impossible dans la mesure où toutes les équipes européennes sont venues ici et ont pris des buts. Il faut bien défendre, on le dit à chaque match contre Barcelone mais à la sortie, tu prends forcément des buts puisqu’ils ont des joueurs offensifs d’une qualité incroyable. On n’a rien à perdre, on va jouer notre jeu, j’espère qu’on va démontrer qu’on est meilleurs que ce que l’on a fait voir à l’aller, avec une équipe certainement différente. On connaît la difficulté de la tâche et on ne va pas balancer qu’on y croit, qu’on va venir ici demain pour gagner 3-0. On pourrait le dire mais faisons le match que l’on doit faire, voyons le déroulement du match, et préparons-nous bien pour faire un grand match demain et prouver que l’on peut faire un résultat à Barcelone. Ce sera un challenge très important pour mon équipe. La tâche va être difficile. »
Les absents et l’expérience des anciens Barcelonais :
Le PSG était déjà lourdement handicapé à l'aller avec les absences de Motta, Verratti, Ibrahimovic voire Luiz et Silva, il est encore privé de Silva et Motta. Mais le coach parisien ne se cache pas derrière cette excuse : « Ils ne sont pas prêts, pas aptes à jouer, il n’y a pas de discussion possible, on aimerait avoir tout notre effectif à disposition, on aurait aimé l’avoir au match aller, idem au retour mais ce n’est pas possible donc il ne faut pas avoir regrets. C’est pour ça que je n’ai pas fait référence aux absents après le match aller. Cette équipe de Barcelone nous a dominés et, demain, on a vraiment à cœur de démontrer. On connaît le déroulement du match, ils vont avoir le ballon, on va avoir des possibilités de contre, il nous faut marquer des buts, beaucoup, et ne pas en prendre. J’espère qu’on aura à cœur de démontrer qu’on est capables de le faire. Ce sera pour moi, pour nous et pour les gens qui aiment le club un signe qu’on a su rebondir après le match aller où on a été dominés par une équipe supérieure. »
Paris va aligner demain deux anciens Barcelonais, un petit avantage pour le coach : « C’est bien de connaître des gens qui ont joué dans cette équipe et se sont imprégnés de la culture du club, cela amène un plus, notamment au niveau de la mentalité et de la philosophie de jeu du club. Je la connais très bien, elle n’a pas beaucoup changé avec les années. Demain, on va avoir une équipe qui veut le ballon parce que c’est sa philosophie de jeu. »
L’écart avec le Barça :
« Si tu pars la fleur au fusil à Barcelone, je peux te dire que tu peux vite le regretter. »
Alors que le gouffre a semblé immense entre les deux équipes lors du match aller, Blanc ne s'inquiète pas pour autant concernant cet écart, notamment pour le futur : « Il y a un écart mais il n’est pas incommensurable. C’est un très grand club, tout le monde le sait, avec des joueurs exceptionnels. Barcelone a la chance de posséder des joueurs dont ils verront l’importance quand ils ne seront plus à Barcelone. C’est un grand club depuis très longtemps, qui a mis un certain temps à gagner à Champions League mais l’a gagnée assez souvent. Il y a un écart entre les histoires des clubs. Paris est en train de construire un très grand club mais Barcelone en est déjà un. En football, quand tu commences le match, tu es à armes égales et tu peux toujours gagner, c’est ce qu’il y a de formidable. C’est ce qu’il faut se dire demain, en sachant qu’il ne faut pas partir la fleur au fusil. Si tu pars la fleur au fusil à Barcelone, je peux te dire que tu peux vite le regretter. Il faudra être solides, sachant que cette équipe de Barcelone va vouloir confirmer le match aller devant ses supporters. A nous d’être solides pour démontrer qu’on est meilleurs qu’au match aller. »
Faire mieux qu'à l'aller ;
Le match aller a été à sens unique en faveur des Barcelonais mais le coach parisien ne s'inquiète pas pour autant et estime que le PSG a des armes, notamment en ne reproduisant pas les mêmes erreurs et en s'améliorant sur ses points faibles : « Vengeance, je n’aime pas trop ce mot-là, c’est un match de football. Si je fais une analyse de toutes les rencontres Barça/PSG, on peut quand même s’apercevoir que Barcelone a toujours le monopole du ballon. En possession de balle, ils nous ont toujours dominés. Même quand nous avons gagné 3-2 à Paris, ils nous ont assiégés devant notre but sur le dernier quart d’heure. La domination qu’ils ont eue il y a une semaine n’est pas une surprise pour nous. »
« Si on a les situations offensives et de contre d'il y a une semaine, j’espère qu’on sera beaucoup plus efficaces. »
Il développe sur cette partie liée à la possession : « Que Barcelone ait plus le ballon que le PSG demain ne sera pas une surprise pour moi. J’aimerais que ça soit mon équipe mais il faut reconnaître qu’ils sont très forts à ce niveau-là, à mon avis l’équipe la plus forte en Europe ou au monde dans ce domaine-là. Si on a les situations offensives et de contre qu’on a pu avoir au Parc des Princes il y a une semaine, et je pense qu’on les aura, j’espère qu’on sera beaucoup plus efficaces. C’est dans ce domaine-là qu’on peut éventuellement réussir notre match par rapport au match aller. Oui, il va falloir bien défendre mais c’est toujours le cas contre Barcelone. Oui, il va falloir surveiller le trio offensif mais tout le monde le sait. Nous, quand on aura le ballon, il faudra essayer de bien l’utiliser, de faire courir cette équipe de Barcelone. Au match aller, ils ont couru plus que nous, parce qu’on les a pris en contre et qu’ils ont eu des courses très longues à faire. J’espère que demain, ça sera encore le cas mais avec la finalité qui sera plus efficace.»
Le coach parisien a aussi abordé le thème de la préparation du match, trop courte selon lui, et les situations personnelles de David Luiz et Zlatan Ibrahimovic.
