Laurent Blanc était en conférence de presse cette après-midi et s’est, comme à son habitude, longuement confié aux journalistes.
Quel PSG demain ?
« Tu n’es jamais à l’abri de ça [le manque de motivation], j’entends énormément de choses disant que le PSG choisit ses matches, que les joueurs choisissent leurs matches. Vous avez probablement raison quelque part mais, inconsciemment, on prépare avec beaucoup plus de détermination un match de Champions League. Il n’y a que ceux qui n’ont pas joué de matches de Champions League qui ne peuvent pas comprendre ce genre de choses. Cela ne veut pas dire qu’on laisse tomber les matches de championnat mais la préparation n’est pas la même, l’ambiance n’est pas la même, vous aussi vous êtes plus excités.
[Il y a ] Le championnat demain avec un gros match, oublions cette prestation contre Barcelone. Cela reste un match de poule et il y a demain un match où il nous faut absolument prendre trois points à domicile. La préparation sera la même, j’espère que la motivation, la détermination et la concentration que les joueurs ont mis pour la préparation du match de Barcelone sera la même contre Monaco mais je n’ai pas de certitudes à ce niveau-là.
A nous, staff, de faire en sorte que la préparation soit bonne. »
Monaco :
« Eux aussi jouent mieux en C1 qu’en championnat, ça arrive à beaucoup, pratiquement même à toutes les équipes.
Cela reste un rival pour le championnat de France vu ce qu’ils ont vécu l’année dernière. Je les ai vus contre le Zenit où ils ont fait un très bon match, avec des joueurs de qualité. Ils ont changé quelques joueurs à l’intersaison, ils ont perdu des bons joueurs mais il reste des joueurs performants. Je pense que cela fera un beau match demain parce qu’il y a beaucoup de joueurs très bons offensivement. »
Le bon moment pour les affronter ?
« Il faut bien les jouer un jour. On parle beaucoup de ça, de la motivation, cela fait beaucoup discuter, comme si seul le PSG était dans cette situation-là et qu’il choisissait ces matches. Cela me fait bien rire, même si la réalité est là. Effectivement, contre le Barça, on a vu des joueurs agressifs et je suis le premier à dire que l’on n’avait pas vu cette agressivité depuis le début du championnat. »
Un staff trop crédule ?
« Comme vous [les jouranalistes] avez fait croire qu’en championnat, il n’y avait qu’à rentrer sur le terrain pour gagner les matches et qu’à la limite, il n’y avait pas besoin d‘entraineur puisqu’on n’avait qu’à cocher 11 noms et on gagnait les matches... Le problème c’est qu’on a été bêtes de vous croire, nous, les joueurs, le staff. On a été très idiots de vous croire car on s’aperçoit aujourd’hui que toutes les équipes veulent gagner contre le PSG et que ce n’est pas le tout de cocher 11 noms. Mais comme on gagnait facilement, on disait que le PSG n’avait qu’à jouer. Cette année, on s’aperçoit qu’il faut une équipe compétitive et faire des bons choix. On a été idiots de vous croire qu’il fallait juste rentrer sur le terrain, de ne pas avoir de motivation spéciale, d’agressivité et que le match allait être gagné comme ça sans problèmes.
La réalité, on la touche aujourd’hui et il faut mettre ce qu’il faut pour gagner des matches et, quelque soit l’adversaire, on doit évoluer à notre plus haut niveau pour gagner des matches, ce qu’on a fait l’année dernière à mon avis. »
Cavani pas sélectionné :
« Un joueur est vraiment content d’aller en sélection et d’y jouer. On prend cette décision-là, il restera avec nous, il récupèrera et travaillera un petit peu particulièrement, dans le domaine technique. Cela peut être une bonne chose, d’autant plus qu’il avait des matches très lointains mais ce n’est jamais un plaisir pour un joueur de ne pas être appelé par sa sélection nationale. »
La meilleure place de Pastore ?
« Vous savez ce que je pense de ça, on sait dans quelle position Javier se sent le mieux : dans le milieu à trois de l’année dernière, comme il y a beaucoup joué. Vous faîtes trop attention à ce système-là, 4-2-3-1 ou 4-3-3. Dans ce système, Javier peut occuper cette position derrière l’attaquant sans problème. C’est une position qu’il affectionne, il est près de l’attaquant mais je pense surtout qu’il a pris une confiance qu’il n’avait peut-être pas l’année dernière et il a pris une dimension physique qu’il n’avait pas l’année dernière non plus. Cela aide à faire le genre de matches qu’il a fait contre Barcelone. »
Verratti au second poteau sur les corners :
« Il occupe ce poste depuis un certain temps mais le ballon n’arrivait jamais au 2ème poteau, c’est pour ça que tu ne le voyais pas. Mais fais-y attention, depuis le début de la saison, Verratti est tout le temps au deuxième poteau. »
Thiago Motta :
« Il n’est pas très bavard et cela tombe bien parce que je ne le suis pas non plus mais on arrive à se parler quand même, rassurez vous.
C’est quelqu’un qui adore le jeu, l’analyse tactique et technique d’un match, il est passé par des clubs où la tactique et la philosophie de jeu sont importantes, je veux évoquer Barcelone. Il adore parler de football et ça me plaît. Quand il tape dans votre bureau, c’est pour parler de football et pas d’autre chose. Il est très discret, très travailleur, c’est pour moi le professionnel type, le mec qui s’entraîne sérieusement, d’un professionnalisme exemplaire. C’est le mec qui, pour un entraineur, est quelqu’un de très plaisant et de très enrichissant d’entraîner. »
Cavani satisfaisant ?
« Si tu me poses la question, c’est qu’il faut que je te réponde non. Tu vas me dire quoi si je te dis oui ? Ce qui me satisfait, c’est son engagement, son état d’esprit, son dévouement pour l’équipe. »
Ménez :
« Je n’ai rien à dire sur Ménez. Au revoir. »
