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Bordeaux/PSG (1-4), les performances individuelles

Publié le mercredi 25 janvier 2017 à 2:34 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 4-1 à Bordeaux en demi-finale de la Coupe de la Ligue dans un match en deux temps mais globalement dominé. Retour sur les performances des joueurs du PSG, au cas par cas.

Trapp : Son match aura ressemblé aux précédents, avec bien peu d'actions pour le juger réellement. Il est tout d'abord un poil chanceux sur l'occasion de Malcom qu'il repousse en deux temps, mais forcément bien placé si la balle lui retombe dessus. Il ne peut ensuite rien sur le but où il sort plutôt vite et bien devant Kamano mais se fait effacer par la passe latérale vers Rolan. Le reste du match aura été très calme pour lui, avec tout juste une sortie sur corner ou du jeu au pied, dans l'ensemble bien voire très bien géré. A noter, en toute fin de match, une belle sortie au second poteau sur un centre dangereux. Un match serein dont le plus grand enseignement sera finalement sa présence dans le onze de départ au détriment d'Areola.

Maxwell : Fait rare, le très propre Maxwell a commencé son match par une passe ratée qui s'est avérée dangereuse avant d'être dégagée mais il a ensuite repris ses bonnes habitudes, se montrant notamment impeccable défensivement avec plusieurs dégagements réussis ou des interventions propres et assurées. Offensivement, on compte en revanche ses montées et son activité se limite au minimum dans la moitié de terrain adverse. Trois jours après Nantes/PSG, il signe un match pratiquement identique.

Thiago Silva : Encore une fois pas loin de marquer sur un coup de pied arrêté et présent sur le corner du 3-1 avec une déviation, c'est surtout sa prestation défensive qui a été remarquable. Tout d'abord très présent sur les centres en début de match, il est ensuite malheureux sur le but où il est le plus prompt à contrer Kamano mais dévie la remise dans la course de Rolan. Ce sera sa seule erreur du match, si tant est qu'on puisse l'appeller ainsi, et il sera ensuite impérial, notamment dans les airs. Il s'est également montré impeccable dans ses relances, bien que prenant des risques relativement limités. Un grand match.

Marquinhos : Avec un Thiago Silva de cette envergure, Marquinhos a forcément eu moins de travail mais il s'est montré présent dans un registre simple et efficace, notamment défensivement. Globalement plus sobre et moins brillant que le capitaine, il a pourtant tout bien fait et a failli signer une passe décisive sur sa remise transformée par Cavani que Rabiot dévie très légèrement. Dans la relance, il a assuré mais a tout de même été l'auteur d'une bien mauvaise passe latérale interceptée peu avant l'heure de jeu.

Meunier : Son match a commencé de façon catastrophique avec Malcom qui surgit dans son dos pour couper au second poteau et cette absence aurait pu coûter cher d'entrée. Il va d'ailleurs mettre un certain temps à rentrer dans sa partie, même s'il se met en évidence par un bon décalage pour Lucas sur la première action parisienne. Défensivement, un duel gagné de façon affirmative face à Poundje semble le lancer mais il s'offre avant la mi-temps un contact très douteux avec Malcom dans la surface, contact qui aurait pu être sanctionné d'un penalty. Ce sera bien mieux après la pause, dans une partie que Paris gère mieux, et il va apporter avec justesse dans son couloir. Un peu moins présent qu'habituellement toutefois et une prestation défensive qui ne rassure pas vraiment.

Rabiot : Aligné devant la défense à la place de Thiago Motta, il n'a pas réussi un mauvais match mais pas vraiment fait oublier l'Italien non plus. En début de partie, il a semblé se chercher avant de rentrer petit à petit dans le match, notamment par des interventions défensives intéressantes. Dans son rôle à la construction, il s'est en revanche longtemps cherché, entre placement incertain et passes parfois mal assurées. Mieux après la pause, sa sérénité technique a aussi aidé mais la prestation, bien loin d'être mauvaise, ne convainc toutefois pas totalement. A revoir, possiblement, à améliorer, sûrement.

Matuidi : Son début de match est marqué par un nombre très conséquent de déplacements à vide, donc loin du ballon et avec peu de ballons touchés, et il entre réellement dans la partie par un duel perdu face au goal bordelais de façon très prévisible. Cette entrée en fanfare ne va pas vraiment lui donner confiance et il s'enfonce techniquement, notamment dans ses transmissions. Le déchet est au moins aussi présent après la pause et fera forcément pencher le jeu de l'autre côté. Si ses quelques incartades sur l'aile ont été utiles et que son abnégation défensive est bien réelle, cela ne sauve pas sa prestation pour autant. Dans la lignée de sa performance à Nantes, malheureusement.

Verratti : Privé de Thiago Motta, il a semblé avoir du mal à rentrer dans la partie et à vraiment prendre en main le jeu comme il sait si bien le faire. C'est toutefois lui qui, dès la demi-heure de jeu, signe une passe parfaite pour Matuidi sur ce qui aurait dû être le but du break. Globalement un peu moins influent que d'habitude, il a reculé en seconde mi-temps et a alors permis à Paris de mieux sortir le ballon, assurant une première relance de grande qualité. Défensivement, il a comme toujours fait le travail et a même frôlé à quelques reprises un avertissement pour des tacles dont l'engagement n'était pas feint. Remplacé par Nkunku pour le dernier quart d'heure qui s'est signalé par une ou deux bonnes passes et une énorme occasion à côté du cadre.

Di Maria : On le voit d'abord très peu en début de partie, semblant montrer quelques difficultés à entrer dans le match puis, sur ce qui est pratiquement sa première action, il envoie soudainement un coup-franc magistral au fond des filets. Le suivant est en revanche très mal tiré et montre que le joueur est encore fragile. Il souffre aussi du manque de ballons à gauche et joue donc par intermittence, surtout par le biais de provocations balle au pied. La volonté est là, le déchet un peu aussi, mais El Fideo va s'améliorer au fur et à mesure du match, signant de plus en plus d'actions positives, comme si la confiance revenait. Présent sur le 3e but avec son corner, il s'offre un doublé d'une jolie frappe en toute fin de rencontre. Pour un retour dans le onze de départ, tout n'a pas été parfait, notamment collectivement, mais il a montré qu'il avait encore tout son talent.

Cavani : Isolé lors des premiers instants, on le retrouve alors à décrocher légèrement pour exister, pas forcément de façon maladroite, mais le buteur retrouve son terrain de prédilection après une petite demi-heure pour un gros loupé sur une reprise du tibia qui sentait bon le Cavani en manque des confiance des saisons passées. Il ne se décourage pas pour autant, comme toujours, et il est finalement servi à l'heure de jeu. Face à Prior, il ne se prive pas pour faire basculer la partie d'une frappe surpuissante avant de confirmer son état de grâce en étant présent de près pour faire le break. Comme toujours, il va se donner à fond jusqu'au bout et, fait nouveau, va montrer une certaine aisance dans les échanges. Remplacé par Ben Arfa pour la fin de match, lui aussi plein de bonne volonté et auteur d'une passe superbe qui aurait dû être décisive. Dommage pour lui d'être la doublure de l'homme en forme du moment...

Lucas : Comme le reste de la ligne d'attaque, il a été un peu dur à trouver en début de match mais lance peu à peu sa partie, d'abord avec un bon une-deux avec Cavani puis sur un centre malheureusement raté pour l'Uruguayen. C'est en revanche lui qui provoque le coup-franc transformé par Di Maria, l'acte fondateur de sa prestation, et il va alors signer une bonne rencontre avec notamment une participation au jeu non négligeable couplée à des actions individuelles tranchantes et dangereuses, à l'image du deuxième but où il percute puis offre un ballon superbe à Cavani. Alors que Di Maria commençait à briller sur l'autre aile, Lucas ne s'est pas laissé éclipser et a su montrer ses atouts jusqu'à sa sortie. Georgen l'a remplacé dans les derniers instants pour sa première avec les pros.


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