Le PSG a offert un récital sur la pelouse de Caen, retour sur les performances individuelles des joueurs au cas par cas.
Trapp : Serein et concentré sur les rares incursions caennaises dans le camp parisien, le portier allemand s’est révélé décisif en fin de match en détournant un pénalty de Delort. Cette performance très solide arrive au bon moment pour lui, après une semaine où il aura été particulièrement contesté à la suite de son erreur contre l’OL.
Aurier : Dans la lignée de son match contre Lyon et plus globalement de sa demi-saison, l’ivoirien aura livré une performance très convaincante, entre domination physique dans les duels (4 tacles réussis sur 4, 4 interceptions, 3 duels aériens gagnés sur 4) et disponibilité constante dans son couloir où il aura été régulièrement servi par Verratti (à l’image de l’action du 1er but parisien), confirmant ainsi la belle connexion entre les deux joueurs.
Thiago Silva : Le meilleur parisien de ces 5 premiers mois de compétition, tout simplement. Avec le brésilien, les performances quasi parfaites deviennent la norme, et c’est tout juste si nous relevons encore la rigueur de ses interventions ou la justesse de ses sorties de balle. Même le pénalty qu’il concède en fin de match sur Delort ne peut être mis à son débit tant la faute semble peu évidente. Si les performances d’une régularité affolante s’enchainent pour O Monstro, il ne faut toutefois surtout pas les banaliser, mais au contraire profiter chaque semaine de voir le meilleur défenseur au monde à l’œuvre sous les couleurs parisiennes.
David Luiz : Une semaine après une performance très chaotique face à l’OL, l’autre membre de la charnière parisienne aura rendu une copie beaucoup plus conforme à celles qui sont les siennes depuis le début de la saison. Outre son autorité dans les duels, son entente sur le terrain avec Thiago Silva est aussi à noter, Andy Delort étant à plusieurs reprises pris au piège du hors-jeu en raison des remontées coordonnées de la ligne de défense parisienne.
Maxwell : Un match impeccable de plus pour le vétéran brésilien, qui aura comme à l’accoutumée dosé ses montées à bon escient, offrant une solution ou créant le danger sur la plupart d’entre elles, à l’image de son centre sur l’action du 3ème but parisien.
Motta : Avec 122 ballons touchés à l’heure de jeu, c’est peu dire que le métronome parisien aura conservé toute son influence sur le jeu parisien, l’orientant à sa guise et l’accélérant quand il le fallait, à l’image de sa talonnade subtile pour Di Maria amenant le but d’Ibra. Remplacé par un Rabiot appliqué et sérieux.
Verratti : Trois jours après un match de reprise mitigé (pour ses standards) face à Saint-Etienne, le petit italien a rapidement remis les points sur les i, balayant à sa manière l’idée ridicule d’une concurrence à venir entre Rabiot et lui émise ce matin par le journal L’Equipe. Ses ouvertures sont toujours aussi délicieuses, ses crochets toujours aussi déroutants, son entente avec Motta toujours aussi inestimable. Quel bonheur de le revoir sur un terrain de football.
Matuidi : Une performance bien neutre, voire même facultative, pour l’international français qui ne se sera signalé ni par son travail à la récupération ni par son apport offensif. L’influence très large de Di Maria sur le côté gauche l’a sans doute largement desservi, mais cette prestation très terne conclue une 1ère partie de saison en dents de scie, faite de hauts et de bas, et qui ne manquera pas de relancer les questions sur sa place d’intouchable dans l’équipe.
Lucas : L’international auriverde n’aura très certainement pas convaincu tous les sceptiques après ce match, mais sa performance du jour reste toutefois bien meilleure que ses dernières en tant que titulaire (les mauvaises langues diront que ce n’est pas bien difficile). Si les approximations sont toujours là (cette transversale directement en touche…), elles sont moins nombreuses et compensées par une réelle activité ainsi que par quelques geste de classe, comme cette remise de la tête pour Di Maria sur le 3ème but parisien.
Ibrahimovic : Le géant suédois a une nouvelle fois confirmé sa grande forme du moment, ponctuant sa prestation aboutie dans le jeu par deux gestes de grande classe dont il a le secret : un retournée acrobatique miraculeusement sauvé par Vercoutre puis une frappe soudaine et surpuissante sur laquelle le portier caennais ne put rien faire. Zlatan aura donc assuré le spectacle et régalé les spectateurs, mais c’est sans doute sa montée en puissance physique, visible à travers son agilité et sa constante disponibilité, qui est la plus porteuse d’espoirs pour le club.
Di Maria : Après quelques minutes initiales passées dans son habituel couloir droit, l’argentin échangea sa position avec Lucas, sans que l’on sache très bien si cela résultait d’une consigne du staff ou d’une initiative personnelle. Quoi qu’il en soit, le rosarino aura une fois de plus émerveillé, livrant une performance totale. Décrochant parfois très bas pour offrir des solutions à Motta et Verratti (avec lesquels la complicité technique est évidente), on le retrouva aussi beaucoup plus haut : sur le côté pour centrer, aux abords de la surface pour combiner, dans les 16m pour finir (par deux fois). Son hyperactivité, qui le fit occuper plusieurs postes ou rôles différents parfois sur la même action, aura complètement éclipsé son partenaire sur le côté gauche Blaise Matuidi. De quoi relancer le débat sur le meilleur poste du 1er et par ricochet sur le bien-fondé de la titularisation du 2nd, et plus globalement celui de la meilleure animation possible du couloir gauche parisien.
