L'ensemble de l'équipe parisienne a fait un bon match à Caen, le détail joueur par joueur.
Sirigu : pas assez décisif dans les matches précédents, Salvatore a cette fois sorti son équipe de l’ornière, par deux fois à 1-0, d’abord d’une superbe claquette sur un tir puissant d’Adéoti, puis sur une frappe bien appuyée de Bazile après le repos. A su conserver l’avantage de son équipe dans les moments rudes : un des éléments clés de la victoire parisienne en terres normandes.
Van der Wiel : de retour en tant que titulaire, le Batave a sorti une prestation de haut niveau sur son côté. Il a compensé l’absence d’alchimie dans son couloir avec Cabaye et Lucas par une belle technique individuelle, amenant le danger sur de superbes raids solitaires. Plusieurs bons centres ont trouvé preneur, notamment Cavani de la tête en début de match, puis Bahebeck en retrait avant le repos. Propre et inspiré.
Marquinhos : le patron de la défense parisienne à Caen. Un quasi-sans-faute pour le jeune international brésilien, qui a excellé dans la lecture des trajectoires et les duels au sol. S’est même offert le luxe de doubler la mise de la tête sur corner… Avant d’être proche de récidiver quelques minutes plus tard, dans un exercice qui l’avait rendu célèbre lors de ses premiers matches dans la capitale il y a un an.
D.Luiz : un ton en-dessous de sa prestation contre Lyon, le transfuge de Chelsea a trop forcé son jeu long, ratant certaines ouvertures en profondeur là où sa capacité à jouer de manière directe avait offert une belle alternative dimanche. Absent à la reprise sur la tête de Duhamel, qu’il oublie dans son dos, il n’a pas toujours jailli à bon escient pour intercepter au sol et il a laissé des espaces dans son dos, parfois compensés par Motta.
Maxwell : de retour dans le onze de départ, il a d’abord cherché à tenir son couloir et la comparaison avec un Van der Wiel virevoltant sur l’aile droite n’était pas à son avantage. Il est monté en intensité au fil du match, combinant tour à tour avec un Bahebeck de plus en plus à l’aise, Cavani puis Pastore. Une bonne incursion dans la surface caennaise en deuxième période mais son centre en retrait était mal ajusté. Une prestation honorable.
Cabaye : en progrès ce soir après un match à Lyon déjà meilleur que ses sorties précédentes. Ce n’est pas encore totalement ça dans l’entente avec ses pairs de l’aile droite, mais l’ancien de Newcastle a persisté dans sa volonté de jouer de l’avant. Une ou deux pertes de balle ennuyeuses toutefois. Remplacé par Matuidi, qui a beaucoup couru dans le vide, peu avantagé par un schéma qui rendait la récupération du ballon difficile.
T.Motta : en difficulté face à la vivacité des milieux caennais, son placement bas a au moins eu le mérite de sécuriser l’axe de la défense, les caennais n’étant dangereux qu’une fois dans cette zone sur la frappe d'Adeoti à la 36ème. Il n’empêche, l’italien a connu du déchet dans ses transmissions et il a parfois ralenti le jeu alors que des opportunités d’ouvertures existaient face à lui. A du travail pour revenir à son niveau.
Lucas : dans un registre essentiellement soliste, le Brésilien a fait vivre l’enfer à la défense caennaise et en particulier à gauche à D.Appiah. Un but hors du commun dans la qualité de l’enchaînement, puis presque une bis repetita avant la pause sur le même type d’action, et près d’une dizaine de fautes provoquées : un match plein. Sorti à la 78ème minute pour Chantôme, qui aurait pu être crédité d’une passe décisive pour Cavani.
Pastore : à l’aise dans l’orientation du jeu, l’Argentin a beaucoup joué de l’avant, malgré 20 minutes moins tranchantes avant le repos. Récupère le ballon et sert Lucas sur le premier but, sur une de ses nombreuses interceptions de la première demi-heure… Avant de délaisser le travail défensif, Cavani le suppléant souvent dans l’exercice : par oisiveté ou sur consigne ? L’impression générale est néanmoins assez convaincante.
Lavezzi : Bahebeck l’a remplacé dès la 13ème minute sur blessure. L’ailier formé au club a été assez discret jusqu’au repos, avant de mal négocier plusieurs ballons intéressants après la pause. Son match a basculé à partir de l’heure de jeu avec deux corners bien bottés, dont un qui fait passe décisive, et un duel avec Vercoutre qui aurait dû lui valoir un pénalty. Un bilan correct pour ce jeune joueur en manque de temps de jeu.
Cavani : à l’inverse de ses précédents matches, il ne lui aura manqué qu’un but. Ce ne sont pourtant pas les opportunités qui ont manqué : sur un centre de Van der Wiel (4ème), par deux fois de près dans la surface avant le repos (44ème et 45ème+1) ou sur de bonnes passes verticales de Pastore (73ème) et Chantôme (81ème). Difficile de parler de bon match dans ces conditions mais l’Uruguayen a énormément donné dans le repli défensif.
Iaro
