Chapron s'explique sur son arbitrage

L’expulsion de Van der Wiel :

« La difficulté est de juger l’endroit de l’impact et la vitesse du joueur. Ce n’était pas très difficile dans la mesure où il y a une mise en danger de l’intégrité physique de l’adversaire. Comme la mission première de l’arbitre était de protéger les joueurs, je ne me suis pas posé beaucoup de questions. Vu l’endroit où se situent les crampons du joueur parisien sur la jambe du joueur bordelais, on peut considérer qu’il n’est pas loin de la blessure. »

L’expulsion de Poko :

 « C’est la même logique qui l’emporte, à savoir protéger les joueurs. Le tacle est effectué à hauteur du genou et je sais l’importance pour les joueurs de protéger leur santé. Pour moi, il n’y a pas eu de doutes à ce moment là puisque j’ai eu peur, dans les deux cas, que les joueurs soient gravement blessés et c’est ce qui l’emporte dans les décisions. »

Son bon placement sur les deux tacles :

« C’est la clé comme pour tous les arbitres. Si vous voulez bien voir et bien juger, il faut être bien placé. Je suis près de l’action et cela crédibilise la décision.

Je dis toujours qu’il faut être courageux pour être arbitre. Ce soir, les décisions me sont favorables et je sais par expérience qu’elles ne seront pas toujours favorables. »

Le penalty sur Verratti :

« Il n’y a absolument aucun doute sur la nature de la faute. Pour moi, c’est un contact irrégulier qui amène un penalty logique.

Cet angle-là [de caméra] est le mien donc je vois ce que vous avez vu et il y a un contact illicite entre le joueur bordelais et le parisien. »

Le penalty sur Lucas :

« C’est un tirage de maillot, pas si évident à voir que ça parce que cela va très vite à vitesse réelle. Il faut avoir les yeux au bon endroit parce qu’il faut avoir les yeux sur le haut du corps et pas sur le ballon.

La difficulté c’est de siffler deux penalties dans le même match contre la même équipe et d’exclure deux joueurs. Cela fait beaucoup de décisions difficiles à prendre. On les a prises avec toute mon équipe et on a bien fait de les prendre. »

Un bon match ?

« Il y a des matches où on est ressortis avec un peu plus de troubles dans nos décisions. Ce soir, puisque vous nous les montrez, elles nous sont favorables. D’ailleurs, j’en profite pour vous remercier car c’est rare de donner la parole aux arbitres quand les décisions sont favorables. C’est un geste éducatif pour l’ensemble des footballeurs et je vous en remercie. »