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Comment Luis Enrique a tout changé sans rien changer

Publié le dimanche 22 octobre 2023 à 22:37 par Philippe Goguet
Face à Strasbourg (3-0), l'entraîneur parisien Luis Enrique a proposé sa composition d'équipe la plus folklorique et inattendue de son mandat sur le banc du PSG puisque de nombreux éléments très peu utilisés jusque-là ont été titularisés. Mais le coach parisien n'a pas pour autant renoncé aux principes qu'il a mis en place depuis le début de la saison.

Le PSG sans quatre de ses cinq joueurs les plus utilisés

Comme souvent, la composition d'équipe du PSG a tardé à sortir ce samedi au moment d'affronter Strasbourg, et les observateurs autant que les supporters parisiens ont été pour le moins surpris au moment où elle est officiellement tombée. Aucun arrière latéral, pléthore de milieux de terrain et surtout pas mal de joueurs que personne n'avait vu venir dans le onze de départ. Pas titularisés depuis respectivement un et deux mois, Soler et Lee débutaient tandis que quatre des cinq joueurs de champ les plus utilisés depuis le début de saison étaient absents de la composition de départ (Skriniar, Hakimi, Zaïre-Emery et Ugarte). Ils ne joueront pas une seconde.

Achraf Hakimi à l'échauffement, mais pas sur le terrain

Pour ce second match de retour de trêve internationale cette saison, Luis Enrique avait donc choisi d'aligner des joueurs frais plutôt que ses habituels titulaires. Mais plutôt que de s'adapter à leurs caractéristiques, il les a faits rentrer dans le moule qu'il a construit depuis le début de la saison et n'a pas du tout renoncé à ses principes. Après deux matchs à Newcastle et Rennes où l'équipe parisienne était assez clairement posée dans un 4-4-2 plutôt classique, on a cette fois-ci retrouvé l'animation offensive très marquée en 3-3-4 que le technicien avait mise en place contre Marseille (4-0) puis à Clermont (0-0).

Soler symbole du grand changement

La base arrière de trois n'a qu'assez peu changé, seul Danilo prenant la place poste pour poste de Skriniar, mais le milieu de terrain a été totalement chamboulé. Comme à Clermont, c'est Fabian Ruiz qui a repris le rôle de Manuel Ugarte tandis que Vitinha était chargé de faire du Zaïre-Emery, entre milieu axial et relayeur gauche. La vraie surprise est finalement venue du plus inattendu des titulaires, à savoir Carlos Soler.

L'Espagnol qui n'est pas vraiment connu pour son volume de jeu ou sa vitesse a intégralement repris le rôle ordinairement dévoué à Achraf Hakimi dans ce système de jeu : celui d'un arrière droit tout à fait classique lorsqu'il s'agit de défendre et d'une sorte de milieu relayeur droit lorsque Paris a le ballon, avec la responsabilité de pousser ses actions le plus possible. Et si Soler n'a pas su faire oublier Hakimi non plus, il a rendu sa meilleure copie depuis des lustres. Alors qu'il avait coulé avec Galtier lors des quelques minutes jouées comme piston droit, ce rôle tout à fait particulier lui est allé comme un gant.

Les changements poste pour poste de PSG/Strasbourg par rapport à PSG/OM :

  1. Skriniar -> Danilo
  2. Hakimi -> Soler
  3. Ugarte -> Fabian Ruiz
  4. Zaïre-Emery -> Vitinha
  5. Dembélé -> Lee Kang-In

Des certitudes aussi présentes au coup d'envoi

Mais le coach parisien a poussé le mimétisme encore plus loin en donnant sur le côté droit à Lee Kang-in le même rôle qu'à Dembélé habituellement, celui d'un joueur positionné très haut et très au large sur le terrain pour étirer la défense dans la largeur. L'occupation de la largeur est l'un des traits marquants du début de mandat de Luis Enrique et il a en revanche plutôt assuré sur le côté opposé puisque ce ne sont que des habitués qui y ont joué : Barcola était le longeur de ligne avec Mbappé proche de lui, Vitinha le relayeur le plus proche et Lucas Hernandez la couverture défensive.

Barcola, Mbappé et Hernandez, le côté gauche habituel était de sortie

Autre signe que Luis Enrique n'a pas non plus envoyé une équipe dénuée de repères, c'est de nouveau la paire constituée de Gonçalo Ramos et Mbappe qui avait été choisie en attaque, ce qui est aussi le signe de son statut d'association numéro 1 depuis maintenant plusieurs semaines. Mais à l'heure de regarder ses choix dans leur globalité, c'est bien une demi-équipe de remplaçants disposée dans ce 3-3-4 assez particulier qui attaquait les buts strasbourgeois et défendait ensuite les siens dans l'habituel 4-4-2. 

Ce choix osé mais probablement jugé nécessaire vu l'état des troupes et le gros calendrier à venir a finalement payé de plusieurs façons. Non seulement son équipe s'est offerte une victoire facile face à un adversaire certes médiocre mais Luis Enrique a également pu relancer quelques joueurs dont la confiance était en baisse. Mais la cerise sur le gâteau est plus probalement la constatation que ses principes de jeu ont désormais assez infusé pour lui permettre de placer à des positions totalement inhabituelles quelques joueurs sans qu'ils ne sous-performent, et même plutôt le contraire.


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