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Composition et choix, déchet technique, déficit athlétique, etc, retour sur un Newcastle/PSG (4-1) raté

Publié le jeudi 5 octobre 2023 à 13:58 par Philippe Goguet
Le PSG passait un très gros test à Newcastle United ce mercredi soir et il a été particulièrement négatif. Outre le score, les côtés négatifs se sont multipliés durant la rencontre et ont logiquement abouti à cette claque inattendue mais magistrale. Retour sur quelques uns des points soulevés par cette partie.

Une composition d'équipe que personne n'avait vu venir

Le retour au 4-3-3 du début de saison était annoncé par la presse, il n'en a finalement rien été et, pour le match sur le papier le plus compliqué depuis le début de son mandat, Luis Enrique n'a pas hésité à sortir sa composition d'équipe la plus offensive : trois purs attaquants dont l'un est décalé sur l'aile (Kolo Muani) plus un ailier certes appliqué défensivement mais avec un jeu dans l'ensemble risqué. 

Cela fait plusieurs matches que Luis Enrique choisit de jouer avec ce 4-2-4 mais il avait jusque-là privilégié Barcola, attaquant avec un gros volume défensif, sur le côté gauche. Il a cette fois-ci tenté d'aligner ses quatre attaquants les plus confirmés, sans succès. La presse avait également évoqué la possibilité d'un PSG en 4-2-3-1 avec Dembélé en meneur axial, cela n'a pas été le cas même en cours de rencontre. 

Si l'avenir du 4-2-4 est logiquement remis en cause par le résultat et la claque reçue, le coach parisien n'y a pas retouché même en cours de rencontre, le signe qu'il n'a pas forcément vu dans sa tactique du jour les raisons de l'échec. 

Luis Enrique n'a qu'à peine pioché sur son banc

Malgre le scénario et une équipe menée de trois buts à la 47ème minute à peine, il faut noter que le coach parisien n'a pas beaucoup fait de changements, à peine deux au total, mais qu'ils sont globalement intervenus assez vite : Barcola est entré avant même l'heure de jeu et Vitinha à peine plus tard. L'absence d'autres joueurs offensifs sur le banc, Asensio étant blessé et Lee en sélection, a réduit ses options mais le PSG a donc joué cette rencontre à 13 joueurs seulement.

L'entraîneur parisien n'a pas souhaité changer de tactique, faisant deux changements poste pour poste, mais cette utilisation très parcimonieuse d'un banc de touche réduit à six joueurs de champ seulement en dit aussi pas mal sur l'estime qu'il porte à certains joueurs. Cette question de la vision du moment du coach sur certains joueurs se pose aussi pour un Vitinha qui vient de démarrer les deux derniers gros matches sur le banc.

Un déchet technique rédhibitoire

L'erreur technique la plus flagrante du match a évidemment été cette passe du gauche ratée de Marquinhos ayant abouti au premier but adverse mais ce n'est qu'un exemple parmi de très nombreuses erreurs. A ce niveau de compétition et face à un adversaire capable de défendre en s'appuyant sur des mécanismes parfaitement maîtrisés, il est absolument nécessaire d'être à un très bon niveau technique pour parvenir à exprimer sa supériorité théorique.

L'occasion de Dembélé à la cinquième minute illustre d'ailleurs très bien ce que Luis Enrique attendait probablement de son équipe : de la justesse dans la première passe pour relancer face à l'énorme première ligne de pressing adverse, de la justesse dans l'orientation au milieu et des flèches offensives qui occupent toute la largeur pour forcer la défense de Newcastle à s'écarter un peu. Avec cet espace créé après un bon enchaînement, Mbappé a pu donner un excellent ballon à Dembélé qui a raté de peu.

Mais le déchet technique global a empêché le PSG de reproduire ce genre d'actions complètes à de trop nombreuses reprises. La première passe depuis l'arrière est rarement venue, le milieu a été trop souvent moyen voire médiocre dans ses orientations et ses prises de balle tandis que les attaquants ont plus souvent perdu le ballon très vite qu'ils ne l'ont bonifié. Aux trois étages de l'équipe parisienne, les insuffisances techniques se sont faites ressentir et ont empêché la plupart des attaques d'aller ne serait-ce que dans le dernier tiers.

Un adversaire bien trop intense et étouffant pour le PSG

Si le PSG a autant raté, c'est aussi car l'adversaire lui a proposé une adversité qu'il n'avait jamais rencontrée. Ce ne sont pas les Magpies timides de San Siro que Paris a joué, bel et bien l'équipe ultra-intense qui a fini co-meilleure défense de Premier League la saison passée à égalité avec le champion d'Europe Manchester City. Avec un pressing ciblé tant en termes de joueurs que de timing, Newcastle a su faire très mal à des Parisiens qui n'ont jamais pu se raccrocher à une quelconque structure collective.

Nice avait tracé la voie il y a quelques semaines, Newcastle l'a plus qu'empruntée et les difficultés parisiennes à se sortir de l'étreinte ont été énormes. Mais partout sur le terrain, les Anglais semblaient être plus nombreux que les Parisiens, plus vifs, plus durs. Les duels ont dans l'ensemble été largement gagnés par les Magpies et la différence athlétique entre les deux équipes a sauté aux yeux. Le PSG a bien tenté de réduire cet écueil bien connu des dernières saisons, il a pu mesurer tout l'écart qu'il y a encore avec une des références européennes sur ce point.

Des coups de pieds arrêtés encore trop à l'avantage de l'adversaire

Si c'est surtout la mauvaise utilisation du ballon et les difficultés à exister face au pressing de Newcastle qui ont été les plus visibles ce mercredi soir, il ne faut pas mettre de côté l'immense faiblesse du PSG sur chaque coup de pied arrêté. Il n'était pas vraiment attendu que Paris marque sur un temps de jeu pareil vu la taille proposée par l'adversaire et la qualité moyenne des centres parisiens depuis le début de la saison.

Il était en revanche possible d'attendre beaucoup plus défensivement mais ce fut une nouvelle fois catastrophique. Avant son but miracle en glissant de la 91e minute, Schär avait déjà failli marquer en reprenant au sol et au premier poteau un corner (25e). Les Parisiens n'étaient pas attentifs, une fois de plus. Sur le second but, le manque d'attention est également flagrant avec Hakimi qui s'arrête de jouer pour demander une main. Guimaraes a lui continué l'action et Burn a marqué quelques secondes plus tard. Le même Guimaraes a d'ailleurs été trouvé de la tête sur un coup-franc excentré plus tard dans le match, avec un mauvais marquage.

Chaque corner ou coup-franc excentré adverse est aujourd'hui un vrai danger pour ce PSG. L'équipe parisienne manque de taille, cela se voit de façon très régulière, mais l'organisation défensive générale doit aussi être questionnée vu à quel point c'est un problème récurrent.


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