Le PSG se déplace ce mercredi soir à Barcelone pour son huitième de finale retour de Ligue des Champions et la composition d'équipe parisienne prévue par Unai Emery ne devrait pas spécialement réserver de surprises.
Vers une copie de l'aller
Trois semaines après un huitième de finale aller parfait dans tous les domaines, le PSG défie ce mercredi au Camp Nou un FC Barcelone qui a fortement changé après la claque magistrale et inattendue reçue. Le mythique 4-3-3 catalan n'est plus, Luis Enrique s'étant tourné vers un 3-4-3 qui lui apporte de bons résultats. Pour autant, le onze parisien au coup d'envoi ne devrait pourtant pas vraiment évoluer si on en croit les derniers préparatifs parisiens. Aussi bien Unai Emery que Blaise Matuidi ont insisté sur la nécessité de jouer avec sa propre personnalité et, si le coach est un adepte des ajustements à l'adversaire, le PSG devrait se présenter peu ou prou avec la même équipe qu'au Parc des Princes.
Bien que brillant et même carrément impassable au match aller, Presnel Kimpembe devrait faire son retour sur le banc des remplaçants pour le retour étant donné que Thiago Silva n'est plus blessé. Le capitaine reste un homme clé et «un joueur très important» selon Emery. En conséquence, le coach ne se passera pas de son capitaine au coup d'envoi, de façon bien logique. Au milieu du terrain, Thiago Motta aurait pu reprendre son poste devant la défense mais un souci au mollet l'a éloigné des terrains et Rabiot sera donc titulaire devant la défense, comme à l'aller.
Di Maria ou Lucas, la seule réelle inconnue ?
Pour le reste de l'équipe, les raisons de changer sont moindres et une équipe-type s'est très clairement dégagée ces dernières semaines. Du côté des latéraux, les titulaires du passé que sont Maxwell et Aurier ont été dépassés par Kurzawa et Meunier tandis que la hiérarchie est encore plus claire sur à peu près toutes les autres positions. A Marseille, le onze qui s'annonce ce mercredi soir aurait pu être aligné mais des pépins physiques avaient fait reculer Unai Emery, forçant celui-ci à titulariser Pastore et Lucas à la place de Draxler et Di Maria.
Dix jours plus tard, la situation est la même à ce poste d'ailier droit qu'occupe l'Argentin. Depuis le match aller où il avait claqué un doublé en une heure de jeu à peine, il n'a joué qu'une vingtaine de minutes à Marseille et a laissé sa place à Lucas. Le Brésilien n'a pas toujours brillé mais il a souvent fait le boulot. Suffisant pour faire évoluer la hiérarchie ? Pas vraiment. Reste qu'il a une vraie chance de débuter ce match au Camp Nou, et pas seulement parce que Di Maria n'est pas forcément à 100% physiquement.
L'Argentin a participé aux deux derniers entraînements et va donc mieux. Comme l'a fait remarquer Emery avec le sourire, les petits bobos disparaissent souvent quand les gros matches arrivent, mais Lucas est évidemment plus en forme d'un point de vue athlétique. L'autre point à prendre en compte est aussi l'adversaire, la structure défensive du Barça ayant évolué entre l'aller et le retour. Les Catalans jouent désormais à trois derrière et, de ce fait, l'aile est forcément moins couverte. Là où Di Maria attaque l'intérieur, un secteur peu plus fourni, Lucas est plus adapté pour faire mal sur l'extérieur, à l'image du match à Marseille où il avait fait exploser en vol Patrice Evra. Et le Brésilien pourrait se voir confier la même mission du côté de Barcelone, autre équipe aux ailes poreuses.
Des cartouches sur le banc
Draxler étant intouchable sur l'aile opposée, l'un des deux prendra forcément place sur le banc de touche au coup d'envoi et sera une solution en cours de match pour l'entraîneur parisien. A l'aller, Emery n'avait pas hésité à lancer dans le bain le Brésilien après à peine une heure de jeu à la place de l'Argentin. Pour le retour, les possibilités sont encore plus nombreuses pour Emery avec notamment un Pastore bien plus affûté qu'à l'aller. L'Argentin s'est lui-même déclaré postulant au onze de départ, symbole d'une forme très ascendante.
S'il a peu de chances d'être aligné dès le coup d'envoi, il représente en revanche de nombreuses possibilités vu sa polyvalence. Capable de jouer à peu près partout, il offre aussi la possibilité de changer de système et a l'habitude de ces grands matches. A l'aller, Emery s'était résolu à lancer Nkunku dans le grand bain quand Verratti, épuisé, avait dû sortir à 20 minutes de la fin. Cette fois-ci, il bénéficie d'un joueur plus expérimenté et en meilleure forme. De même, un Krychowiak au profil très différent et qui pourrait aider à tenir en cas de rencontre endiablée s'est rajouté dans l'équation avec ses deux dernières titularisations, certes pas forcément très convaincantes.
Et finalement, c'est peut-être plus du côté du banc de touche que du onze de départ que les changements sont peut-être à attendre. A moins qu'Unai Emery ne sorte une nouvelle surprise de son chapeau...
Une équipe possible : Trapp - Meunier, Marquinhos, Thiago Silva ©, Kurzawa - Verratti, Rabiot, Matuidi - Lucas ou Di Maria, Cavani, Draxler
