Le PSG reçoit le SC Bastia à l'occasion des 32e de finale de la Coupe de France ce samedi soir (21h, Eurosport 2). Et la composition d'équipe parisienne pourrait bien révéler quelques surprises.
Turnover ou titulaires en défense ?
Pour ce premier match de 2017, Unai Emery n'a pas hésité à annoncer que le PSG allait jouer contre Bastia avec ses meilleurs joueurs lors de sa conférence de presse d'avant-match. En prenant les mots au pied de la lettre, cela signifierait donc que les habituels titulaires en L1 vont donc tous jouer. Vu les états de forme assez divers, notamment celui des Sud-Américains rentrés plus tard que les autres, on peut avoir quelques doutes sur la façon dont on doit interpréter la phrase du technicien parisien.
Dans les buts, la traditionnelle concurrence est relancée, la coupe étant en général réservée au remplaçant, une alternance qu'Emery pratiquait déjà du côté de Séville entre Rico et Soria. Mais au PSG, il est aujourd'hui bien compliqué de savoir qui est le titulaire et qui est la doublure. Avant cette rencontre, Areola et Trapp paraissent donc avoir autant de chances de débuter l'un que l'autre. On retrouve pratiquement cette problématique sur le flanc gauche de la défense entre Kurzawa et Maxwell. La logique voudrait que Kurzawa joue si Emery aligne la meilleure équipe mais le Français était pourtant dans le camp des remplaçants au cours de la mise en place tactique de veille de match.
Si le côté droit sera forcément occupé par Meunier vu l'absence de tout autre arrière latéral, la défense centrale pose également question, toujours avec les mêmes doutes autour de l'état de forme. Les deux Brésiliens sont revenus plus tard que Kimpembe et le Français est le seul joueur à avoir joué 90 minutes mercredi soir (avec Georgen). D'un point de vue physique, il est donc le plus avancé et cela renvoie une nouvelle fois à l'interprétation que l'on peut faire des propos d'Emery quand il évoque sa volonté d'avoir «les meilleurs joueurs sur le terrain.»
Matuidi/Rabiot, le retour du duel
Au milieu, l'histoire est légèrement différente puisque tous les concurrents pour une place dans le milieu à trois étaient là dès la reprise et ils sont, comme au coeur de l'automne, quatre joueurs pour trois places suite au retour de Rabiot. Si Verratti est intouchable comme relayeur droit, le retour du plus jeune de la bande bouscule forcément la hiérarchie. En 45 minutes de très bonne tenue à Tunis, il a directement montré qu'il était prêt à jouer et sa polyvalence lui permet de lorgner autant sur la place de Motta que sur celle de Matuidi.
A Tunis, c'est toutefois celle de Matuidi qu'il a prise et la comparaison n'a vraiment pas été en faveur du plus expérimenté des deux, bien au contraire. Reste qu'il n'a pas joué en compétition officielle depuis pratiquement deux mois et que son retour peut s'effectuer aussi bien ce samedi contre Bastia que mercredi soir contre Metz, un autre match de coupe dont le contexte paraît idéal pour revenir dans le bain. Dans tous les cas, titulaire ou remplaçant, il est acquis qu'il aura du temps de jeu ce samedi soir.
L'attaque en question
Du côté de l'attaque parisienne, les titulaires attendus ne sont pas forcément prêts : Cavani était incertain avant le dernier entraînement et sa valeur est précieuse dans l'effectif. Alors qu'Augustin a été recalé du groupe en raison de son attitude aux entraînements selon les derniers échos venus du Camp des Loges, l'Uruguayen est donc plus que jamais le seul avant-centre du moment. La posssibilité qu'Emery prenne des risques avec lui est donc bien faible et l'entraîneur parisien s'est mis en tête de retenter Hatem Ben Arfa en pointe, comme mercredi à Tunis. Face à un adversaire bastiais décimé en défense, c'est peut-être le meilleur moment pour tester cette solution.
Sur les ailes, sachant que Draxler n'a que trois entraînements dans les jambes et qu'Emery est du genre patient avec ses recrues, ils sont finalement trois concurrents pour deux postes, à savoir Di Maria, Lucas et Nkunku. Paradoxalement (ou pas), c'est le dernier cité qui jouait le plus avant la trêve hivernale puisqu'il a enchaîné trois titularisations consécutives, et même quatre avec le match à Tunis mercredi. Pour les deux autres, la question de la titularisation se pose aussi par rapport à leurs performances respectives : Di Maria a été clairement mauvais dernièrement, au point d'être mis au repos de façon un peu forcée contre Lorient, tandis que Lucas est rarement performant à gauche, un problème alors qu'Emery semble vouloir continuer sur un placement des ailiers en faux pied.
Entre l'état de forme, les complémentarités des joueurs les uns avec les autres (notamment dans le couple ailier/arrière latéral) et les dernières performances à l'entraînement, il est pratiquement impossible de savoir quelle solution va privilégier Unai Emery pour la rencontre de ce samedi soir. A l'entraînement, il a ainsi placé Nkunku sur l'aile gauche (avec le prudent Maxwell derrière lui) et Di Maria à droite. A Tunis, c'est Lucas qui avait débuté sur l'aile droite, le jeune milieu parisien étant placé à gauche durant près d'une heure, faisant de lui l'un des plus utilisés (et le premier buteur du match). Est-ce que ce retour à droite du Brésilien signifie qu'un boulevard s'ouvre à gauche pour Nkunku ? C'est possible, au moins en attendant Draxler.
Une équipe possible : Areola - Meunier, Thiago Silva, Kimpembe, Kurzawa - Verratti, Motta, Matuidi (ou Rabiot) - Di Maria, Ben Arfa, Nkunku (ou Lucas)
