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Quel PSG face à Lille ?

Publié le mardi 7 février 2017 à 13:37 par Philippe Goguet
Le PSG reçoit ce mardi soir le LOSC à l'occasion de la 24ème journée de Ligue 1 et, entre les blessures et la fatigue des titulaires, l'entraîneur parisien Unai Emery pourrait bien aligner un onze de départ assez différent de ce qu'il propose habituellement.

Forcément le moment de changer

Alors que le match face à Barcelone est de plus en plus présent dans les têtes, le PSG est en plein milieu d'une folle série de rencontres et celle face à Lille en est l'illustration. Elle n'arrive que trois jours après le compliqué déplacement à Dijon et est la troisième partie en six jours quand on ajoute le déplacement précédent à Rennes. Sachant que le PSG rejoue dès vendredi à Bordeaux, l'heure est plus que jamais à la gestion de l'effectif pour l'entraîneur parisien. Devant la presse, Unai Emery n'a pas caché le fait qu'il devait gérer la fatigue de ses troupes mais il a aussi placé le fait de devoir gagner comme une priorité. S'il devrait aligner une équipe assez remaniée pour le match de ce mardi soir, il n'est donc pas question pour autant de tout chambouler.

A certains postes, le choix reste maigre vu les absences. En défense, Areola est sûr d'être dans les buts tandis qu'Aurier sera l'arrière droit en l'absence de Meunier. C'est moins évident pour le reste de la défense avec Kimpembe qui pousse dans l'axe et Kurzawa qui déçoit sur son flanc gauche. Le premier mérite de jouer comme l'a expliqué son coach et, une semaine après avoir laissé souffler Thiago Silva à Rennes, la logique voudrait que le jeune défenseur central remplace cette fois-ci Marquinhos, très utilisé depuis le début de l'année 2017. Concernant le poste d'arrière gauche, Maxwell et Kurzawa sont en balance et le Français est régulièrement reposé par Emery avec les restes de sa tenace pubalgie. Ce soir, il pourrait donc encore l'être avec seulement 3 jours de repos par rapport au dernier match.

Le moment de changer de système ?

Du côté du milieu du terrain et de l'attaque, les absences sont toujours aussi nombreuses avec les blessures de Verratti et Pastore ou encore la nouvelle mise à l'écart de Krychowiak. Mais les deniers matches ont ouvert des portes, notamment en raison de certaines performances individuelles. Emery a reconnu une baisse de forme de Matuidi, Rabiot est dans un léger creux tandis que Nkunku est très régulièrement utilisé et pointe le bout de son nez. Les noms des trois milieux qui seront alignés ce soir n'ont donc rien d'évident, si tant est qu'ils soient trois.

Car si les milieux de terrain ont globalement déçu à Dijon samedi soir, ce n'est pas le cas des entrants, tous légèrement plus offensifs et qui ont permis au PSG d'arracher trois points avec quatre joueurs réellement haut sur le terrain plutôt que trois habituellement. En conséquence, il est peut-être le moment pour Unai Emery d'adapter son dispositif tactique à la forme de ses joueurs et ainsi d'abandonner, au moins temporairement, son 4-3-3 pour un 4-2-3-1. Devant la défense, sachant que Motta ne pourra pas jouer face au Barça car suspendu, il est probable qu'il soit encore utilisé et il ne reste qu'un joueur à lui adjoindre, plaçant les deux autres gauchers que sont Matuidi et Rabiot en concurrence pour occuper ce poste. A Rennes, c'est Matuidi qui avait soufflé et l'heure est peut-être venue pour Rabiot d'être un peu économisé.

Du choix en attaque, enfin

C'est surtout du côté de l'attaque que les choix sont particulièrement attendus, notamment car les solutions sont nombreuses. Cavani et Draxler donnent certes satisfaction pratiquement à chaque rencontre. Du côté de Cavani, fâché de sortir samedi, il y a peu de doutes quant au fait qu'il débute alors que l'Allemand reste un joueur dont il faut prendre soin et il pourrait être ménagé ce mardi, si ce n'est pas vendredi prochain. Aujourd'hui, sa doublure paraît être Angel Di Maria mais l'Argentin revient à peine d'une petite blessure musculaire et il paraît un peu juste pour débuter avec seulement deux entraînements dans les jambes. Vu sa fragilité, il devrait plutôt débuter sur le banc.

Sur l'autre aile, Lucas est en revanche nettement plus menacé, surtout par un Gonçalo Guedes qui montre une vraie personnalité lors de ses entrées en jeu. Capable de jouer des deux côtés, il apporte une fougue bien réelle et le Brésilien montre aussi des limites dans le jeu actuellement, bien que les stats suivent toujours (buteur à Rennes et Dijon notamment). Samedi, le trio constitué de Guedes, Draxler et Ben Arfa a su proposer un cocktail offensif rafraîchissant sans lui et, face à un adversaire qui va avant tout venir pour défendre, cette solution pourrait bien être reconduite vu ce qu'elle propose : à la fois de la fraîcheur et une récompense pour Ben Arfa et Gonçalo Guedes, impliqués et décisifs au cours des derniers matches.

Pour le Français, revenu dans les petits papiers d'Emery, cela sera une nouvelle occasion de prouver qu'un duo avec Cavani est envisageable dans des situations moins urgentes qu'un PSG devant absolument s'imposer en fin de rencontre, comme à Dijon. De doublure de Cavani, il pourrait ainsi adopter le rôle de complément de l'Uruguayen et gonfler son temps de jeu. Vu sa forme et son implication du moment, cela n'a plus rien d'inimaginable, comme le symbole d'un PSG qui a bien évolué depuis le début de la saison et se lance dans la course au titre avec une corde de plus à son arc.

Une équipe possible : Areola - Aurier, Thiago Silva, Kimpembe, Maxwell - Motta, Matuidi - Guedes, Ben Arfa, Draxler - Cavani


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