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Quel PSG face à Monaco ?

Publié le dimanche 29 janvier 2017 à 12:25 par Philippe Goguet
Privé de Marco Verratti, Serge Aurier ou encore Javier Pastore, Unai Emery voit ses options être réduites pour le très attendu PSG/Monaco de ce dimanche soir. Et sa composition d'équipe attendue contient donc des zones d'ombre dans un unique secteur de jeu, l'attaque.

Peu de solutions en défense et au milieu

C'est une habitude pour le PSG depuis le début de la saison, l'effectif ne sera pas au complet pour la réception de l'AS Monaco, un adversaire redoutable qui alignera de son côté son équipe-type. Entre choix et blessures, Unai Emery devra faire sans un Aurier à peine revenu de la CAN, un Krychowiak encore un peu juste, un Verratti dont le mollet le prive du grand choc et un Pastore qui revient de deux mois d'absence mais n'est pas encore tout à fait prêt. Avec une solution, voire deux, de moins dans chaque ligne, les choix sont forcément plus simples à faire.

En défense, la principale question porte autour du nom de l'arrière gauche. Maxwell vient d'enchaîner les rencontres à Nantes et Bordeaux, dont la dernière avec Kurzawa sur le banc, mais l'heure de replacer l'ancien monégasque dans le onze de départ paraît être arrivée. Contre Nice mi-décembre, l'entraîneur espagnol avait d'ailleurs adopté un mode opératoire similaire, laissant une large période de repos au Français avant de le relancer. La méthode avait porté ses fruits, Kurzawa étant un des meilleurs Parisiens ce soir-là. Pour le reste de la défense, Meunier, Thiago Silva et Marquinhos paraissent intouchables et voir Trapp être remplacé par Areola serait une immense surprise vu la tendance qui se dégage des derniers matches, et ce même si la gestion des gardiens d'Emery reste un immense mystère.

Au milieu, la blessure de Marco Verratti et le choix de ne pas retenir dans le groupe les revenants Krychowiak et Pastore limitent forcément les options d'Unai Emery. Privé de son n°10 argentin, la thèse d'un changement de système paraît peu probable et le coach en personne a validé le nom du remplaçant de Verratti devant la presse. Il s'agira de Rabiot, décrit comme un joueur dont les caractéristiques sont proches de celles de l'Italien, notamment par sa capacité à faire jouer les autres. Concernant les deux autres places du milieu à trois parisien, les inusables Matuidi et Thiago Motta se chargeront de les occuper, Nkunku n'apparaissant pas vraiment comme une menace pour eux à cet instant.

Des surprises en attaque ?

Si les choix sont donc restreints dans certains secteurs, il y a en revanche abondance d'attaquants puisque tous les joueurs qui comptent sont présents, Emery ayant visiblement zappé Jesé ou Augustin pour les prochains mois. S'il n'y a que trois places à pourvoir en attaque, ils sont pas moins de six attaquants dans le groupe retenu par le Basque. Vu la forme des uns et des autres, le seul assuré de débuter est le même qu'habituellement, à savoir Edinson Cavani. Intouchable en pointe, restant sur deux doublés consécutifs, il est plus que jamais celui autour duquel on construit, et ce même si sa doublure officielle Ben Arfa reste sur plusieurs bonnes entrées en pointe.

Les noms des joueurs qui vont l'accompagner sont peut-être un peu moins évidents, notamment vu les états de forme des uns et des autres. Draxler s'est certes déjà montré indispensable sur l'aile gauche mais rien n'indique qu'il soit à 100% après avoir été touché à Nantes. En outre, le très bon match de Di Maria à Bordeaux a montré au coach parisien qu'il disposait d'un plan B de grande qualité. L'Argentin semble s'être un peu remis la tête dans le bon sens et il a remis la pression de façon claire avec deux buts et, surtout, une implication collective des deux côtés du terrain. Son attitude, combinée à son talent naturel, le replace forcément comme un candidat au onze de départ, à gauche comme à droite.

Lucas reste certes sur des matches solides à droite mais Di Maria a montré que son talent était intact. Fait intéressant, il a aussi prouvé sur coup de pied arrêté une certaine qualité, un domaine dans lequel il concurrence clairement le Brésilien, excellent dans l'exercice depuis plusieurs semaines. Surtout, il pourrait bien bénéficier de l'absence de Verratti. L'an passé, c'est en l'absence de l'Italien qu'il avait pris de l'épaisseur, prenant en main de façon bien plus importante le jeu de l'équipe. Si Lucas a des qualités, notamment dans sa capacité à percuter et à créer des brèches, il n'a pas forcément la capacité de Di Maria à construire des actions et à impliquer collectivement.

Un banc qui vaut cher

Et si Di Maria postule aux deux postes d'ailier disponibles, c'est également le cas de la nouvelle recrue Gonçalo Guedes. A peine arrivé, le Portugais de 20 ans dont la polyvalence sera probablement un gros atout pour son temps de jeu est déjà dans le groupe. C'est une rareté dans le fonctionnement d'Unai Emery, guère pressé d'intégrer les recrues en général, et cela peut déjà être vu comme un signe rassurant le concernant. Ses chances de débuter la partie sont maigres mais son apparition confirme que la concurrence en attaque sera terrible.

Son arrivée confirme aussi que, si les places dans le onze de départ sont chères, celles sur le banc le sont tout autant. Malgré trois voire quatre absents qui pourraient postuler à une place dans le onze de départ (Verratti, Aurier, Pastore et Krychowiak), aucun des joueurs appelés à être remplaçants ce dimanche soir ne mérite réellement de sortir du groupe : Maxwell et Kimpembe font largement le travail quand ils sont utilisés, Nkunku a montré de bien belles choses dès qu'il a joué tandis que les trois joueurs offensifs attendus représentent de réelles alternatives, chacun dans un style différent. A l'heure d'affronter une AS Monaco dont l'équipe-type sera de sortie, la qualité du banc parisien pourrait bien être un atout majeur dans cette partie. A l'avenir, il sera aussi un bon témoin de la fameuse concurrence souhaitée. 

Une équipe possible : Trapp - Meunier, Marquinhos, Thiago Silva ©, Kurzawa - Rabiot, Motta, Matuidi - Lucas (ou Di Maria), Cavani, Draxler


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