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Quel PSG à Dijon ?

Publié le samedi 14 octobre 2017 à 12:30 par Philippe Goguet
Le PSG se déplace ce samedi à Dijon à l'occasion de la neuvième journée de Ligue 1 et la composition d'équipe parisienne devrait fortement évoluer vu les nombreux blessés. Une attaque et un milieu inédits sont notamment attendus en Bourgogne.

Turnover forcé en défense

Alors que le PSG avait jusque-là été à peu près épargné par les blessures, les mauvaises nouvelles se sont succédées au cours des quinze derniers jours et l'équipe parisienne se présente à Dijon ce samedi avec pas moins de cinq titulaires absents. Signe que l'hécatombe est bien réelle, même l'ultra-résistant Edinson Cavani a dû renoncer à ce court déplacement en Bourgogne. Alors que le PSG a l'occasion de faire un premier vrai trou au classement avec la défaite de Monaco à Lyon, c'est donc une équipe très expérimentale qui va se présenter au Stade Gaston-Gérard ce samedi.

En défense, le turnover est habituel mais celui du jour est aussi dicté par les blessures. Touché au genou avec l'équipe de France, Kurzawa va permettre à Berchiche d'enchaîner sa troisième titularisation consécutive en L1. Autre blessé en sélection, le capitaine Thiago Silva va laisser sa place à Kimpembe qui formera donc la charnière avec Marquinhos, à peine revenu du Brésil. Sur l'aile droite, le nom du titulaire est un grand mystère avec, d'un côté un Meunier sorti touché à la cheville en sélection, et de l'autre un Dani Alves qui a disputé mardi soir un gros choc contre le Chili à l'autre bout de la planète. Le Belge était toutefois à l'entraînement dès le jeudi, pas le Brésilien, et sa sortie avec les Diables Rouges semblait plutôt préventive. Vu la proximité du match de Ligue des Champions à Anderlecht, Meunier pourrait bien suppléer Alves cette fois encore.

Mbappé en pointe, la nouveauté du jour

Du côté de l'attaque, les blessures vont aussi redéfinir la ligne et l'identité des trois titulaires sera forcément différente puisque Cavani ne sera pas là, lui qui a joué tous les matches jusque-là. Alors qu'il n'était pas encore forfait, Emery évoquait déjà la possibilité de placer Kylian Mbappé en pointe, une solution évidente puisque l'attaquant français est le seul dont le profil colle au poste. Il l'avait d'ailleurs fréquenté lors de la dernière demi-heure face à Bordeaux avant la trêve. Il faut donc lui trouver un remplaçant sur l'aile droite et deux noms se dégagent, ceux d'Angel Di Maria et de Lucas. 

L'Argentin n'est pas blessé malgré sa sortie sur une civière avec sa sélection mardi soir mais il a beaucoup joué durant la trêve internationale tandis que le Brésilien est un joueur sur lequel Emery compte peu, voire pas du tout. Vu le nombre de titulaires absents, le coach argentin pourrait bien prendre le risque avec Di Maria, un joueur qu'il apprécie et sur lequel il compte beaucoup comme il l'a encore rappelé en conférence de presse. Surtout que l'autre aile est également soumise à de nombreux doutes. Neymar est certes présent dans le groupe mais il a lui aussi été très utilisé avec le Brésil, avec deux matches éprouvants sur les hauteurs boliviennes puis face au Chili, et il est rentré tardivement à Paris, au point de ne pas s'entraîner jeudi. 

A son poste, ils sont plusieurs dans l'effectif à pouvoir le remplacer. Avant son arrivée début août, c'est par exemple Javier Pastore qui occupait cette position d'ailier gauche très libre et l'Argentin postule de nouveau après une bonne semaine d'entraînement. L'autre solution est celui qui occupait le poste l'an passé, à savoir Julian Draxler, mais l'Allemand a plus déçu qu'autre chose quand il a évolué haut sur le terrain cette saison. Son meilleur match, contre Bordeaux, est d'ailleurs celui qu'il a joué comme milieu relayeur gauche. Et vu l'hécatombe du milieu, il pourrait bien y jouer encore.

Un milieu à reconstruire presque entièrement

Cet été, le PSG a fait le pari de laisser partir plusieurs joueurs dans ce secteur, Krychowiak et surtout Matuidi, mais ne les a pas vraiment remplacés et il se trouve aujourd'hui fort dépourvu avec l'absence de ses deux Italiens Verratti et Motta. Des trois titulaires habituels, seul Rabiot est bon pour le service et il va donc débuter. Reste encore à l'entourer et c'est là que les questions sont nombreuses pour Unai Emery, au point que l'habituel milieu à trois avec une sentinelle et deux milieux relayeurs est forcément remis en question vu les joueurs présents. 

Depuis des mois, le coach parisien travaille à faire de Lo Celso le remplaçant naturel de Verratti au poste de milieu relayeur droit et l'Argentin répond plutôt bien à cette demande, notamment lorsqu'il entre en jeu. Capable de porter le jeu, il assure en général une vraie continuité dans le profil avec son gros volume et sa capacité à distribuer le jeu. Reste qu'il est un joueur avec un impact défensif assez faible et que l'identité des joueurs à placer autour de lui pourrait bien le condamner. L'absence de Motta oblige Emery à déplacer Rabiot du poste de relayeur gauche à celui de sentinelle et le souci se déplace donc sur le poste de milieu qu'occupe habituellement le Français. Lors du dernier match contre Bordeaux, c'est Draxler qui avait dépanné à ce poste, réussissant une prestation bluffante à un poste qu'il découvrait.

Un souci de profil parmi les milieux

Mais l'Allemand est lui aussi un joueur à la culture défensive peu étoffée comme il le reconnaît lui-même et que l'accumulation de profils offensifs à ces deux postes de milieux relayeurs paraît assez peu probable, Emery plaçant l'équilibre de son équipe comme une base. Parmi les autres joueurs disponibles, Javier Pastore présente le même profil de relayeur très porté vers l'avant et la description qu'en a fait Unai Emery devant la presse il y a quelques jours laisse peu de places au doute. Pour lui, la place de l'Argentin est un joueur «qui est mieux proche de la surface adverse», donc plus comme attaquant que comme milieu, à l'image de ce qui a été vu en présaison.

Dans la construction compliquée de ce milieu, un autre profil pourrait donc bien en profiter, celui du jeune Christopher Nkunku. Le milieu de 19 ans a joué ses premières minutes de la saison contre Bordeaux et, s'il pèse moins offensivement que les autres joueurs, il apporte en revanche plus de sécurité d'un point de vue défensif. L'an passé, Unai Emery n'avait d'ailleurs pas hésité à l'aligner dans un milieu à trois avec un relayeur plutôt offensif comme Pastore. C'était du côté de Lorient, une équipe joueuse comme l'est Dijon, l'adversaire du jour. Et si Emery venait à passer du 4-3-3 au 4-2-3-1, Nkunku a encore plus de chances de débuter la partie aux côtés de Rabiot devant la défense vu son profil.

Comme face à Bordeaux avant la trêve, les interrogations sont nombreuses concernant la façon dont l'entraîneur parisien va organiser son milieu et qui il va choisir à cet endroit clé du terrain. Il avait surpris face aux Girondins en faisant de Draxler un milieu relayeur. Va-t-il faire de même ce samedi en alignant une équipe très offensive ? La perspective de prendre six points d'avance au classement pourrait bien le tenter à procéder de la sorte.

Une équipe possible : Areola - Meunier, Marquinhos, Kimpembe, Berchiche - Lo Celso (ou Nkunku), Rabiot, Draxler - Di Maria, Mbappé, Pastore (ou Neymar)


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