A l'heure de défier l'AS Monaco, le PSG ne devrait pas faire dans l'originalité concernant son onze de départ. L'équipe-type du moment est attendue, ni plus ni moins.
Une chance de plier l'affaire
Alors que la Ligue 1 n'en est qu'à son tiers, le PSG a une opportunité pratiquement unique qui se présente à lui ce dimanche sur la pelouse de l'AS Monaco. Il est tout simplement question de tuer la concurrence et de plier le championnat. L'an passé, c'est en s'inclinant à la fin août sur le terrain de l'AS Monaco (1-3) que Paris a laissé le rêve monégasque prendre forme, huit mois avant qu'il ne se concrétise par un titre de champion que personne n'imaginait en début de saison. Après la victoire fondatrice face au PSG, Vasilyev envoyait à ses troupes le SMS suivant selon L'Equipe : «C'est notre année, notre saison, on doit aller chercher le titre.»
Pour éviter que pareille mésaventure ne se reproduise, le PSG a changé deux choses par rapport à la saison passée. Il a tout d'abord réussi son recrutement, s'offrant trois cadors nommés Neymar, Alves et Mbappé, puis il a réussi son début de saison. Alors que l'équipe de l'an passé se cherchait et ne parvenait pas à enchaîner les bons résultats, celle de cette saison est déjà très performante et enchaîne les gros matches au point d'avoir déjà six points d'avance. En s'imposant ce soir, le PSG prendrait pas moins de neuf points d'avance sur son principal rival. Au tiers du championnat, l'écart serait non négligeable. Et pratiquement irrattrapable.
L'équipe-type, ni plus ni moins
Reste qu'une défaite parisienne en Principauté, une terre guère accueillante pour le PSG comme Unai Emery l'a justement rappelé avant la rencontre, relancerait en revanche totalement la Ligue 1 puisque, l'ASM reviendrait à trois points, le tout avec un calendrier désormais allégé de toute Coupe d'Europe. A défaut d'être une finale donnant le nom du vainqueur de la compétition à l'issue de celle-ci, la partie représente donc un vrai tournant de la saison.
Pour aller chercher ces fameux trois points, il n'est pas vraiment question de gérer l'effectif, de penser aux temps de jeu des uns et des autres, aux possibles suspensions ou encore à l'enchaînement des parties. Unai Emery a parlé d'un «match de Ligue des Champions» et, dans la bouche du Basque, cela signifie que la meilleure équipe possible sera de sortie. Peu importe que le PSG ait joué quatre jours plus tôt face au Celtic, le turnover attendra la semaine prochaine et les deux matches plus abordables contre Troyes et Strasbourg.
Kimpembe, Pastore, les seuls à pouvoir espérer ?
Depuis quelques mois, l'équipe-type parisienne est connue et elle est logique puisque rarement voire même jamais décevante. Malgré un léger ralentissement courant octobre au cours des déplacements à Anderlecht puis Marseille, les performances des titulaires en font globalement des joueurs durs à bouger. Même un Kurzawa qui a parfois montré ses limites n'a pas vu son concurrent lui imposer un challenge trop insurmontable et a, au moins pour l'heure, réussi à garder sa place dans le onze de départ.
Dans ce onze-type dur à bouger, ce sont finalement les éléments les plus performants du banc qui sont les plus menaçants pour les titulaires. En défense centrale, Kimpembe pousse toujours aussi fort mais la paire Marquinhos/Thiago Silva répond à sa manière et enchaîne les bons matches. S'il est dur d'envisager le capitaine sur le banc pour un match pareil, son partenaire se met aussi à la hauteur en enchaînant les prestations de haut vol.
Au milieu, Javier Pastore s'est remis la tête à l'endroit et il peut espérer profiter de l'absence de Motta qui ouvre le poste de milieu relayeur gauche avec le replacement de Rabiot. Pour l'heure c'est Draxler qui a su le mieux utiliser cette absence mais l'Argentin pousse fort et il a des arguments en sa faveur. En 90 minutes très réussies contre Nantes puis une belle entrée contre le Celtic, il s'est positionné comme un joueur crédible dans ce rôle de troisième homme, exploitant parfaitement la présence de Neymar devant lui, un point où son concurrent allemand peine en revanche régulièrement. Et dans une équipe où le Brésilien est l'homme à mettre en valeur, mieux vaut être en bons termes avec lui.
De là à imaginer qu'El Flaco a déjà renversé la hiérarchie, c'est aller un peu vite en besogne mais ce cas représente bien l'enjeu du match du soir : les joueurs parisiens ont tout intérêt à gagner, tant pour faire le trou collectivement que pour garder leur place de titulaire. Car dans les deux cas, la concurrence n'attend qu'un faux pas pour y croire.
Une équipe possible du PSG contre Monaco : Areola - Alves, Marquinhos, Thiago Silva, Kurzawa - Verratti, Rabiot, Draxler (ou Pastore) - Mbappé, Cavani, Neymar
