Le PSG reçoit le FC Bayern Munich ce mercredi à l'occasion de la deuxième journée de la phase de poules de la Ligue des Champions et la composition d'équipe parisienne devrait être très classique pour ce premier choc européen.
L'heure du premier grand test
Après un premier tour de chauffe du côté de Glasgow où le public aura probablement été la plus belle arme du Celtic FC, donc pas vraiment un danger sur le terrain, le PSG entame de façon un peu plus concrète sa campagne de Ligue des Champions ce mercredi. Plus exactement, le club de la capitale commence sa tournée des sommets européens, Paris visant plus que jamais une victoire finale en Ligue des Champions, avec la réception d'un monstre en la personne du FC Bayern.
Comme les coaches des deux équipes l'ont expliqué, la partie n'a pourtant rien de décisive, tant par son contexte général (la compétition n'en est qu'à son second match) que par la date à laquelle elle a lieu, les deux camps n'étant assurément pas prêts à ce moment de la saison. Du côté du PSG, on en est encore à intégrer les deux stars arrivées cet été, Neymar et Mbappé, tandis que le Bayern se cherche un match référence dans une saison débutée de façon très moyennne. Reste que l'affiche pèse lourd à tous les niveaux, entre le nouveau riche parisien baptisé «FC Katar» par la presse allemande et le mastodonte bavarois à la tradition bien ancrée.
Un retour au 4-3-3 en vue
Du côté parisien, ce premier grand choc européen s'inscrit forcément dans la continuité de deux précédentes affiches, certes d'un niveau inférieur, mais très parlantes au niveau du contenu. Il y a deux semaines, le PSG avait pu mesurer où il en était en terme de système de jeu, brillant en 4-3-3 au Celtic Park avant de sérieusement buter sur l'OL dans son nouveau 4-2-3-1. Pour ce choc face au Bayern qui arrive assez tôt dans la saison et qu'il est inimaginable de perdre, l'heure n'est pas vraiment aux essais et le match contre Lyon semble avoir vacciné le coach du PSG dans l'immédiat.
Vu la façon dont l'entraîneur parisien a répondu à la presse concernant ses différents dispositifs tactiques et l'utilisation qu'il compte faire de Julian Draxler, le grand bénéficiaire du système avec quatre joueurs offensifs, il ne fait guère de doutes qu'Unai Emery devrait logiquement revenir au bon vieux 4-3-3, celui-ci montrant des limites dans les parties fermées mais une réelle efficacité dès lors que le jeu s'ouvre. Or, le FC Bayern n'est pas vraiment une équipe dont la défense est dans les gênes, et ce même avec un coach italien sur le banc.
De très rares doutes sur le onze
Dans ce 4-3-3 parisien qui s'annonce, les rares doutes concernent donc les joueurs dont la place dans le onze est déjà remise en cause habituellement. Il y a donc peu de surprises à attendre : le trio Neymar/Cavani/Mbappé est pour l'heure intouchable en attaque vu les matches récents de Draxler et l'état de forme actuel de Di Maria. Et au milieu, la triplette Rabiot/Motta/Verratti n'a pas vraiment de concurrence vu le banc de touche. Lo Celso n'est déjà pas titulaire à Montpellier, c'est dire ses chances de débuter contre le Bayern.
C'est finalement du côté de la défense que deux doutes peuvent apparaître. Dani Alves sera bien évidemment titulaire, de même que le capitaine Thiago Silva, mais les deux autres titulaires annoncés n'ont pas forcément beaucoup de marge. Berchiche risque probablement de payer son manque d'expérience, ainsi que le fait qu'il ne surperforme pas par rapport à Kurzawa, pour être titulaire mais Kimpembe est en revanche un sacré outsider. Depuis le début de la saison, Emery n'a pas hésité à faire tourner sa défense centrale et le profil de l'adversaire est aussi à prendre en compte.
Côté Bayern, c'est Robert Lewandowski qui va aller se frotter à la défense centrale parisienne et le Polonais est un client pour le moins physique, footballeur à la technique superbe mais aussi au corps d'athlète. Sachant que son déplacement de prédilection l'envoie vers la gauche, c'est donc Marquinhos, soit le moins physique des trois défenseurs centraux du PSG, qui va se retrouver la plupart du temps face à ce beau gabarit. En incorporant Kimpembe dans le onze de départ à la place du jeune Brésilien, Thiago Silva coulisserait à droite et il aurait ainsi la reponsabilité du Polonais, s'offrant un duel de très haut niveau. Vu à quel point Emery aime s'adapter à ses adversaires, notamment leurs points forts, c'est une solution à ne pas négliger.
C'est aussi dans cette gestion des moindres détails que l'entraîneur parisien est attendu. Car si son équipe joue gros, lui aussi ne peut se permettre le moindre faux pas alors que son autorité a été remise en cause dernièrement. En gagnant, de préférence avec des choix payants, il s'offirait un peu de tranquilité et surtout du temps pour peaufiner ses systèmes. Sur le banc d'en face, Ancelotti est d'ailleurs dans le même cas, signe que les deux clubs ont finalement un point commun.
Une équipe possible : Areola - Alves, Marquinhos (ou Kimpembe), Thiago Silva, Kurzawa - Verratti, Motta, Rabiot - Mbappé, Cavani, Neymar
